Bonjour à tous!
Voilà un petit moment que nous n’avions pas posté et pour cause, nous avons trouvé du travail!
Mais on en parle un peu plus tard, commençons par reprendre là où nous en étions, c’est à dire à Ceduna, ville du South Australia ou plus exactement la dernière « grande » ville avant le néant, le Nullarbor comme ils l’appellent ici.
Bienvenue dans le Nullarbor
Le Nullarbor est une région du Sud de l’Australia qui ne fait pas partie du Red Center (le Centre Rouge) qui désigne le grand désert au milieu de l’Australie (encore aussi appelé Outback). Mais il s’agit d’une bande de terres où il y a très peu d’habitants. En tout cas beaucoup moins que d’animaux sauvages.
Nous nous apprêtions donc à rouler plusieurs milliers de kilomètres sans vraiment savoir où nous allions nous arrêter ou encore même quand nous aurions fini de le traverser.
Bref, de manière très imprudente, nous foncions vers l’inconnu avec la hâte d’arriver dans ce nouvel Etat qu’est le Western Australia (et accessoirement celui de Perth, ville qui nous fait rêver..).
Très vite les paysages changent et laissent places à des sortes de maquis à perte de vue, rien d’autre que des arbustes, du sable et des hautes herbes par endroit. Rien d’autre à l’horizon.
La température augmente et frôle les 40° sans vent ou alors avec un vent très chaud. On est loin de la Tasmanie 🙂
Et cette route que nous suivons. Je ne me rappelle pas avoir mis le GPS à ce moment car, déjà nous ne captions plus et si notre ne capte pas, il est perdu (mais on a toujours la carte de l’Australie avec nous 😉 ) et surtout parce que je savais qu’il nous aurait simplement dit de continuer… tout droit. Mais je le regrette, ça aurait pu être intéressant de vous partager une photo de notre GPS nous indiquant de prendre tout droit au prochain rond-point dans 2300km (ou je ne sais quelle distance).
Mais du coup voici tout de même une capture d’écran de mon téléphone. Moins impressionnante mais on parle déjà d’une ligne droite de 140km au bout de laquelle il faut aller tout droit 🙂 C’est commun ici!
Nous continuons à agir comme si nous n’étions pas dans une zone désertique: « Oh tiens, un village sur la gauche, allons voir! ». D’habitude quand sur une route principale un petit panneau indique une ville sur une route adjacente, c’est qu’elle est à 2-3 kilomètres tout au plus… 25km plus tard, après bien 5km de route non goudronnée (et de la poussière dans tous les sens!) nous arrivons dans le petit village de Fowlers Bay. Eh bien n’y allez pas, il n’y a rien.
Ah si, des grandes dunes de sable blanc. C’était le seul intérêt. Même pas de réception téléphonique.
On s’arrête juste pour boire de l’eau qu’on sort de notre frigo et on repart.
Voilà la vue qu’on avait sur le village.
La route que nous empruntons passe ensuite au milieu d’une communauté aborigène du nom de Yalata. On ne se sera pas arrêtés mais nous avons vu au bord de la route une famille aborigène, à l’ombre de l’unique arbre qu’il devait y avoir à 200m à la ronde.
C’était perturbant, on n’avait pas vu d’humain au bord de la route depuis notre départ et eux, ils étaient plantés ici à l’ombre.
Nous nous approchons alors d’une grande bâtisse au bord de la route, annoncée comme étant la Nullarbor Roadhouse.
Il s’agit d’un premier arrêt sur cette longue route. Les roadhouses sont des stations services où l’on peut manger, parfois prendre une douche et même camper. De quoi s’arrêter pour se reposer au milieu de nulle part.
On constatera que cette roadhouse sera la meilleure que l’on croisera. Comme toute bonne roadhouse sur cette route, elle vend l’essence à un prix affolant: $1.99/L le diesel soit environ 1,24€, on se croirait « presque » en France! Pour rappel, en temps normale le diesel varie en Australie entre $1.33/L et $1.50/L dans les villes un peu plus éloignées. Donc c’est cher 🙂
On profitera de l’arrêt pour manger un bon burger. On avait bien fait les courses avant de partir mais il est vrai qu’il faisait particulièrement chaud et on ne s’imaginait pas cuisiner en pleine poussière.
On rencontrera une jeune australienne qui voyage toute seule dans son 4×4. On la recroisera à quasiment chacun de nos arrêts.
Mais la rencontre inatendu qu’on fera, c’est celle d’un dingo, ce chien sauvage qui vit dans le Sud-Est de l’Australie. Danger pour les troupeaux et qui apporte des maladies, une barrière a même été montée entre l’Est et l’Ouest de l’australie pour éviter qu’il ne prolifère et envahisse le reste de l’Australie.
Il était très maigre et ne sera pasrester longtemps à notre portée, on aura fait demi-tour mais pas eu le temps de revenir le prendre en photo.
Autre particularité de cet endroit, il y a des dromadaires qui vivent sauvagement. Pour la petite histoire, ces animaux ont été apportés du moyen-orient à l’époque de la ruée vers l’or pour tirer des chariots car les chevaux ne supportaient pas trop la chaleur. Quand les hommes n’en ont plus eu besoin, ils les ont relâchés et ces bêtes se sont bien plues ici. Aujourd’hui, c’est le Moyen-Orient qui achète les dromadaires et chameaux à l’Australie pour repeupler leur région.
Ces animaux sont aussi utilisés aujourd’hui pour le tourisme: ballade à dos de chameau. Mais on y reviendra plus tard 😉
Après avoir repris la route, les paysages ont un peu changé mais sont toujours restés aussi désertiques. On a même traversé une zone sans arbres qui était annoncées sur des panneaux.
Petit à petit la route s’est rapprochée du littoral et nous avons pu profiter de quelques panoramas sur les falaises.
Pour la nuit, on a dégoté un endroit fort sympathique, toujours en bordure de falaise, avec vue au loin sur des dunes.
Nous serons encore seuls sur ce bel endroit, face à la mer.
Nous ne sommes plus qu’à quelques kilomètres du Western Australia.
La frontière avec le Western Australia
Nous arrivons assez tôt pour passer la frontière. Comme je l’avais expliqué dans l’article précédent, il y a ici aussi des restrictions au niveau de l’entrée des fruits et légumes dans le Western Australia afin d’éviter la prolifération de maladies qui peuvent être fatales pour l’agriculture locale.
Sauf que contrairement au South Australia, ici on ne rigole pas avec ça: tout le monde est arrêté et fouillé. Bon, un minimum, c’est tout de même une fouille superficielle qui fonctionne sur la confiance.
Il nous restait des aubergines dans le frigo. J’y pensais depuis la veille et je me suis dis qu’on trouverait bien quelqu’un à qui les refiler. Sinon on les jetterai. Mais j’ai aussi pensé au miel, lui aussi est interdit. Et j’en avais racheté un en Tasmanie pour accompagner mes céréales le matin.
Après avoir pris un café à la Roadhouse de la frontière puis avoir pris des photos débiles auprès d’un kangourou géant, nous décidons de passer la frontière, il était environ 9h.
On discute avec la ranger qui s’occupait du contrôle et elle nous fait comprendre que ce qui est interdit ce sont les légumes crus. Je lui demande si cuisinés ça passe, comme pour m’assurer d’avoir bien compris et elle me le confirme « Oui oui, si vous voulez les cuisiner, vous pouvez prendre la petite route à droite et revenir sur vos pas. »
Devant cette proposition, et ne voulant pas gâcher ce qu’on avait au frais, on s’est exécutés et nous voilà garés au bord de la route à 9h du matin à cuisiner des aubergines au chorizo par 35°. Je crois que je me souviendrais toujours du comique de la situation.
On aura mis pas loin d’1h30 avant de finir la vaisselle (ah ben on va jusqu’au bout!) et de repasser la frontière.
Pour ce qui est du pot de miel, j’ai attendu que quelqu’un vienne en sens contraire pour lui donner mais évidemment personne ne venait. Et avec le décalage horaire, c’est compréhensible.
Je l’ai finalement donné à un routier indien qui était arrêté après la frontière et qui allait dans l’autre sens. Il semblait pas trop comprendre ce que je lui voulais avec mon pot de miel mais il a fini par le prendre.
On repasse la frontière, rapide vérification de notre frigo et de notre glacière par la ranger et nous revoilà partis.
Nous passons à côté d’Eucla, première ville du Western Australia, mais comme on venait tout juste de s’arrêter et comme on estimait qu’on avait assez perdu de temps comme ça avec la cuisine, on a décidé de ne pas s’y arrêter.
Et de toute manière, le terme de « ville » ne correspond pas trop. Toutes les petites villes que l’on voit sur la carte d’Australie sur cette partie là se résument à une roadhouse et peut-être un ou deux habitants fous à côté.
Mais, fait intéressant aperçu depuis Google maps, il y a une piste d’atterrissage d’avion derrière chaque roadhouse. D’ailleurs il y a même des panneaux sur la route qui indiquent des portions de route où les avions peuvent se poser en cas d’urgence.
Faut dire, il n’y a pas non plus une énorme circulation sur cette route.
Nous voilà donc dans le Western Australia et nous changeons à nouveau d’heure. On prend l’heure d’Eucla. Les habitants de cet endroit ont jugé que l’heure de Perth ne leur convenait pas, ils ont donc négocié leur propre fuseau horaire. Sympa non?
Bon, voici une petite explication sur les fuseaux en Australie, du moins sur le continent:
A prendre en compte qu’on applique en ce moment l’heure d’été (appliquée dans les Etats du Sud). A l’heure où j’écris ces lignes, la France va bientôt passer à l’heure d’été et l’Australie à l’heure d’hiver, deux heures en moins de décalage. Mais la comparaison est plus marrante en été australien du coup!
Route jusqu’à Norseman
On continue notre route, on essaie de rouler un maximum le matin. Première pause à midi pour manger, on commandera encore un truc dans une roadhouse pour profiter de la clim, on échange à nouveau quelques mots avec l’australienne qui nous confirme qu’elle a bien du réseau téléphonique, elle, avec l’opérateur Telstra. Nous, cela fait 2 jours qu’on en a pas. On pensait que notre opérateur, Belong, qui s’annonce comme un opérateur « low cost » de Telstra, profiterait du même réseau et capterai au mêmes endroits. Eh bien non.
Tans pis, on continuera sans téléphone.
On reprend donc la route après cet arrêt mais même déjà pour arriver jusqu’au van c’est un combat. La chaleur est infernale.
Je rappelle qu’on a pas le luxe d’avoir la clim et qu’on voyage donc les fenêtres ouvertes. Il fait très chaud mais moins que si elles étaient fermées 🙂
On décide de s’arrêter quelques centaines de kilomètres plus loin pour faire le plein ($1.80/L, c’est les soldes ?) et se rafraîchir. Et là, la tête me tourne. Je ne vais pas très bien.
On décide donc de s’arrêter encore plus longtemps. Puis, devant la route qu’il nous reste à faire et comme la prochaine roadhouse n’est qu’à 60km, on décide de continuer. Et ça ira mieux. On mettra ça sur le compte de la chaleur 🙂
Arrivés à la roadhouse suivante, on cherche un moyen de prendre une douche. Notre application wikicamps indique que c’est possible ici. Mais après avoir gentillement demandé, on nous indique qu’ils utilisent des réserves d’eaux pour faire fonctionner les douches et qu’ils ne peuvent donc pas accepter que les visiteurs les utilisent.
On comprend. On prend une glace chacun et une bouteille d’eau, le tout pour $20 (oui, $8 la glace…) et on s’asseoit, toujours l’histoire de profiter de la clim.
Et là, on voit un routier rentrer et demander le code des douches, qu’on lui donne sans aucune difficulté. Puis un second. Puis un troisième. Le premier ressort de la douche en lançant dans notre direction « Ah, ça fait du bien de prendre une bonne douche! ».
On se sent un peu abusés… On fera comme si on n’avait pas entendu.
Et c’est à cet endroit là que l’on empruntera la portion de route toute droite la plus longue du monde. 90 miles ou encore 146,6km. Les australiens utilisent bien les kilomètres mais ce n’est pas rare qu’ils utilisent encore à l’oral les anciennes mesures anglaises.
Eh bien c’est long mais étrange de conduire sur une route toute droite. Déjà qu’en temps normal il n’y a pas non plus beaucoup de courbes sur les routes australiennes…
On s’arrêtera sur cette grande route sur une aire de repos, Baxter area, où nous passerons la nuit.
Sur cette aire, nous nous éloignerons un peu du parking principal pour trouver un emplacement un peu plus tranquile, loin de la faible circulation, pour nous installer. La chaleur était toujours là et nous n’avions pas pris de douche. Nous souhaitions tout de même faire un brin de toilette.
On s’est donc un peu dénudé et paré à se rafraîchir au gant de toilette quand une armée de mouches débarqua. Impossible d’être tranquille. Facilement une centaine de mouches.
Laura a tenu à ce qu’on achète des tapettes à mouche à Melbourne, j’étais persuadé qu’on ne s’en servirait pas. Bon ben si en fin de compte…
L’un de nous se rafraîchissait pendant que l’autre lui éloignait les mouches.
On aurait dit qu’elles avaient soif. Elles se posaient même sur les gants de toilette humides.
En parlant d’avoir soif, un petit oiseau s’est approché de nous et plus particulièrement de notre évier. J’ai eu alors l’idée de prendre un couvercle de bocal que j’ai rempli d’eau et que j’ai déposé à un ou deux mètres de nous.
L’oiseau s’en est approché, il a regardé puis est parti. Il est revenu quelques secondes plus tard accompagné de 3 autres copains. Les pauvres bêtes…
On s’arrêtera encore sur une autre roadhouse pour prendre notre petit déjeuner le lendemain. Un petit musée présentait la vie dans le bush ou plutôt par ici.
Puis j’ai entendu des bribes de discussions indiquer que la route était fermée vers le Sud. Je n’ai pas spécialement réagit vu qu’on prenait la direction de l’Est mais on l’aura vite compris.
Une fois la partie désertique traversée, nous arrivons à Norseman, ville (oui, c’est une ville!) qui se situe sur la Coolgarlie-Esperance Highway, la route qui relie comme son nom l’indique les villes de Coolgarlie au Nord à Esperance au Sud.
Norseman était envahie de poids lourds. Il y en avait vraiment de partout: garés à tous les endroits où il y avait de la place. On s’arrête à la première station service pour faire le plein et on comprend alors la situation: les deux seules autres routes partant de Norseman, au Nord vers Coolgarlie et au Sud vers Esperance étaient fermées à cause des risques d’incendies. Et tous ces camions étaient bloqués ici.
Certains d’eux étaient réfrigérés: ils laissaient donc tourner leur moteur pour alimenter leur groupe de froid et de temps en temps ils débranchaient la tête de leur camion pour aller faire le plein.
Nous nous avons choisi de nous rendre à Espérance. On ne savait pas ce qu’il y avait là-bas mais j’en avais beaucoup entendu parlé et il paraissait qu’il s’agissait d’une ville magnifique.
Mais pour le moment, on ne pouvait aller nulle part.
On a donc fait comme les routiers: on a garé le van dans un coin et on a été se poser à la station service: une douche payante bien méritée puis un petit casse-croûte avant de se mettre à travailler sur l’un des articles de blogs précédents. Entre temps, la police est venue faire une annonce dans la station service pour indiquer que la route vers le Sud allait ré-ouvrir et que les camions étaient prioritaires et qu’ils ne voulaient pas que tout le monde se précipite dessus.
On décidera donc de rester ici profiter de la climatisation et du wifi pour finir l’article de blog et laisser ainsi le gros du trafic partir devant.
Le soir on dormira gratuitement sur un terrain mis à disposition par la ville. A noter que des sanitaires étaient disponibles gratuitement par la commune un peu plus loin avec des douches froides. Possibilité de les avoir chaudes pour quelques dollars.
Ah, aussi, on n’en aura pas profité mais la piscine municipale était gratuite d’accès. Enfin, on y a vu personne, on s’est demandé si elle était vraiment ouverte….
Le lendemain nous prenons la route tranquilement en faisant un petit détour par un point de vue sur la ville de Norseman ainsi que sur les mines qui l’entourent. L’homme est vraiment doué pour abimer la nature….
Nous arriverons à Esperance environ une heure après.
Esperance
On m’avait beaucoup parlé d’Esperance. Cette ville qui fait penser au mot français doit son nom à un bateau français qui était venu s’y échouer. On peut en quelque sorte dire que ce sont les français qui l’ont construite.
Beaucoup m’avaient dit que c’était l’un des endroits les plus beaux de l’Australie. Ouaip. Eh bien autant vous dire que quand on y est arrivés, on a pas tout de suite compris pourquoi. La ville en elle-même n’est pas forcément très belle.
Mais elle dispose d’un Woolworth, notre supermarché de prédilection, et d’un McDonalds. Oui, ça faisait longtemps qu’on n’avait pas craqué pour de la malbouffe.
C’est donc après un bon BigMac et un Royal Cheese qu’on s’est approché un peu du bord de mer de la ville. Une jetée cassée qui servait autrefois à débarquer les gros bateaux et un port industriel qui vient gâcher le paysage. Voilà tout ce qu’il y avait à voir.
J’ai pendant un moment cru qu’on m’avait un peu sur-vendu cette ville. « Mais qu’est-ce qu’ils lui trouvent??? »
On n’est pas du genre à se contenter d’une mauvaise image, surtout quand on nous vend des mérites encore invisibles.
Rapide regard sur une carte routière (bon ok, c’était Google Maps, mais ça faisait bien de caler ce mot dans notre article) et on se dirige vers une route qui longe l’océan du côté Ouest de la ville. Elle s’appelle la « Great Ocean Drive », cela ne va pas sans rappeler la « Great Ocean Road » du côté de Melbourne.
On commence par un premier arrêt à un point de vue panoramique sur la ville « Offert par le Rotary Club ». Mouais, joli point de vue mais c’est toujours la même chose.
On continue la route et quelques minutes plus loin, souffle coupé. On se retrouve face à une belle plage de sable blanc avec une eau turquoise à en faire rougir Laura.
Il faut qu’on s’y arrête. Presque personne sur la plage, si ce n’est un chien errant qui joue avec des touristes, mais on se doute pourquoi: pas mal de nuages à l’horizon et l’eau n’est vraiment pas très chaude…
Ce n’est pas encore pour aujourd’hui la baignade.
On reprend le van pour continuer cette Great Ocean Drive et c’est quelques 3 ou 4 autres arrêts de la sorte que nous ferons avec des plages de sable blanc toutes plus belles les unes que les autres. Certaines sont plus fréquentes, d’autres plus tranquilles.
On y reviendra notre dernier jour, alors que la température de l’air sera plus élevée pour une tentative de baignade. Mais… toujours pas. C’est quand même dommage d’avoir un aussi beau paysage mais de ne pas pouvoir s’y baigner…
Au bout de la Great Ocean Drive, se trouve un lac, le Pink Lake. Comme son nom l’indique, il… n’est pas rose. Il y a en Australie pas mal de lacs qui prennent une couleur rosâtre l’été causée par des micro-organismes à forte concentration en carotène, molécule qui donne sa couleur à la carote, aux crevettes (qui en mangent) et aux flamands roses (qui mangent les crevettes, du coup).
Certains lacs sont très très roses comme le lac Hilier, pas très loin de là mais qui se situe sur une île interdite au public, on peut juste l’observer lors de tours en avion touristiques mais qui sont en-dehors de notre budget.
On rêve d’en voir un et on était très excités à l’idée de voir le Pink Lake. Mais du coup, on a vite déchanté. Il n’est pas rose. Il l’était autrefois mais pour que la bactérie responsable de sa couleur se développer, il faut des conditions particulières qui ne sont pas tout à fait connues par l’humain à l’heure actuelle. On suppose juste que la nature a bougé (en partie à cause de l’humain, il faut le reconnaître) et que peut-être qu’un jour elle changera de nouveau…
En attendant, on se contente d’un lac grisâtre.
Le soir, comme toute ville de taille a minima intermédiaire, il n’est pas possible de dormir gratuitement à Esperance. On fera donc pas loin d’une heure de route, en passant par une route de terre longue de 20km (avec des vaguelettes/bossettes et autres nids de poule qui font vibrer le van et nous empêchent de dépasser les 20km/h, un peu comme au ski quand la dameuse n’est pas passée..) pour rejoindre un petit village à l’Est qui permet de camper sur son terrain municipal (stade).
Et c’est encore ici qu’on s’apercevra que notre opérateur Belong n’est vraiment pas terrible. On est sensés réellement bien capter sur le réseau Telstra. En réalité, on capte pas trop mal et soudainement, plus rien. On devait ce jour là contacter les parents de Laura, on aura donc fait demi-tour pour s’arrêter au bord de la route un peu plus loin, là où on capte réellement.
A notre retour, même chose, on capte plutôt bien et tout d’un coup, plus rien et cela à un même endroit. Bref, c’est décidé, on change d’opérateur. On fera ça par la suite: on est maintenant chez Telstra.
$30 pour 28 jours en prépayé (donc pas d’abonnement, pas de renouvellement tacite), 8Go de données et 22Go bonus les 5 premiers rechargements. Appels vers certains pays d’Asie et du commonwealth mais pas vers la France malheureusement. Mais bon, maintenant qu’on peut utiliser simultanément notre carte française et note carte australienne, on utilisera la française pour appeler en France, c’est compris dans notre forfait Free 🙂
Le lendemain, nous nous rendons dans un parc national pas très loin d’ici, le Cape Legrand National Park. Il était fermé quelques jours auparavant à cause des risques d’incendies. Il faut croire qu’on a eu de la chance. C’est en recherchant sur internet ce qu’il y avait d’autre à voir dans le coin qu’on s’est rappelé de ce petit coin de paradis où nous voulions aller: Lucky Bay. La Baie chanceuse.
Sa plage est très connue en Australie car il y vit un groupe de kangourous qui s’approchent volontier de la mer et qui font bronzette au grand plaisir des touristes. Il me semble même que la photo phare du tourisme en Australie pendant une période avait été prise ici. On la retrouvait notamment sur le mur de l’ambassage d’Australie à Paris, à deux pas de la Tour Eiffel.
Le sable blanc de cette plage fait aussi partie des plus blanc du monde. La plage est en guerre avec Whithehaven Beach dans le Queensland (Whitsundays Islands) et Hyams Beach à Jervis Bay. On peut maintenant dire qu’on aura vu les trois!
Chacune se prétend comme étant la plus blanche. Pour notre part, on pense que Whitehaven Beach est réellement la plus blanche. Mais peut-être était-ce parce que c’était la première que l’on ait vue ? On vérifiera tout ça en Août 😉
Nous avons donc mis les pieds sur cette plage, malgré les nombreux nuages et le vent glacé. On ne tentera pas de baignade ici non plus. Mais nous avons rencontrés les fameux habitants de la plage! Et ils sont très photogéniques 😉
Je crois qu’on y sera resté un bon gros moment à les prendre sous toutes les coutures, même les caresser. Ces petits gars en redemandaient. Et puis ils ont fini par s’en lasser et ils sont partis. Bon, on a marché jusqu’au bout de la plage, on a profité d’une vue panoramique et on a fait demi-tour… et on a recroisé les kangourous. On y est encore resté un bon moment 😀
De retour à Espérance, on a sympathisé avec deux allemands et un anglais qui partageaient un van de même marque que le nôtre. On les a recroisé pas mal de fois à Esperance. Même aux douches: point intéressant de cette ville, en bordure de plage il est possible de prendre gratuitement une douche chaude: l’eau est chauffée par des panneaux solaires. Et l’eau usée est évacuée correctement donc possibilité de se laver avec du gel douche et pas que se rincer. En Australie si les douches au bord de plage ne possèdent pas d’évacuation, il est interdit d’y utiliser du savon car ça pollue et on risquerait dans ce cas une grosse amende.
Bref, Esperance est un coin vraiment magnifique même si la ville en elle-même n’a pas grande chose..
Wave Rock
Après Esperance, nous nous sommes arrêtés dans la petite ville de Raventhrope. Rien d’exceptionnel ici mais c’est là que nous dévierons de notre route pour aller voir le célèbre Wave Rock. 2 heures aller, 2 heures retour, jusqu’à la petite ville de Hyden.
Surprise, pour accéder au rocher que nous voulions voir, il faut payer $12. Bien que nous trouvions cela un peu cher pour contempler un rocher formé naturellement, pas le choix. On a pas fait tout ce chemin pour rien.
Le Wave Rock est donc l’extrémité Nord d’un gros monolithe qui forme comme une grosse vague, due à l’érosion à travers les millions d’années précédentes, du temps où les océans recouvraient en grande partie l’Australie. Un peu à l’image du célèbre Ayers Rock (ou Uluru), ce rocher est précieux pour les aborigènes bien qu’il soit ici possible de l’escalader. Enfin, de monter dessus car des escaliers en métal ont été aménagés. Vu qu’on a payé, on a grimpé.
Mais la chaleur étouffante nous a forcé à précipiter notre départ. Enfin, on aura vu ce qu’on voulait voir. Il n’y a pas non plus de quoi y rester une journée entière.
On décida sagement d’aller rendre visite à la piscine municipale du petit village où nous étions: $3.00 l’entrée et on bénéficie de douches chaudes gratuites en plus de cela.
D’ailleurs, cela me fait penser qu’on a pas payé de camping depuis Melbourne! Notre van tient le coup niveau électricité. Toutes les nuits nous rechargeons nos téléphones, le frigo n’est jamais éteint bien que comme il ne fait pas hyper chaud, j’ai baissé un peu la puissance de ce dernier: il consomme donc moins.
Mais du coup, panneau solaire et recharge de la batterie en roulant: on est autonomes!
On ne regrette donc pas cette petite installation 😉
De retour à Raventhrope, on continue notre route jusqu’à notre prochaine étape: Albany.
Albany et Danemark
Nouvelle ville au bord de l’océan, nous voilà à Albany. Rien de particulier ici. La ville est un peu plus grande qu’Esperance et on en fera vite le tour. On profitera de cet arrêt pour changer notre jerrycan d’essence qui fuit au niveau du bouchon et nous prendrons deux petits déjeuner au bord de la plage. Douches chaudes gratuites ici également mais contrairement aux autres douches que l’on aura utilisé, ici beaucoup de monde les utilise. Il y avait beaucoup de gens travaillant dans le bâtiment (à en juger par leurs habits).
Entre ceux deux petits-déjeuner nous visiterons Denmark, un peu plus loin, plus petit et un peu plus charmant. Il y faisait frais et le village est en bord d’une rivière. C’est reposant. On y fera notre lessive.
Le soir on souhaite dormir à un endroit différent de la veille (petite aire au bord de la route). On a trouvé un endroit dans la forêt au bord d’un étang. Nous nous y sommes rendu et… en voulant laisser passer une voiture qui était dans l’autre sens, on s’est embourbé. Enfin ensablé. La voiture en face s’est bien gardée de nous filer un coup de main et s’est tirée sans demander son reste.
Et nous voilà partis à galérer pendant pas loin d’une demi-heure avec notre pelle pliable (qu’on ne sait toujours pas utiliser correctement). On a quand même fini par s’en sortir. Une fois libres, on s’aperçoit que le camp s’est rempli par rapport à notre arrivée. Et la dernière place se fait prendre par deux jeunes filles dans un van de location qui nous passent devant avec un joli sourire.
Bon, s’en est trop, on retour dormir au même endroit que la veille.
Le lendemain nous repassons par Denmark, rapidement, et nous rendons au bord de l’océan un peu plus loin pour voir quelques curiosités de la nature.
Tout d’abord une petite plage où un petit ruisseau vient se jeter dans la mer, formant une petite cascade. C’est pas souvent que l’on voit ça. L’eau reste un peu turquoise même si le sable n’est plus aussi blanc qu’à Espérance. (Désolé, aucune photo potable de la cascade…)
Le second endroit est appelé Elephant Rocks. Il s’agit de gros rochers gris qui sont posés les uns à côté des autres sur une plage. On a l’impression qu’un troupeau d’éléphants prend son bain. Et il est possible de se baigner au milieu. D’ailleurs, pour rejoindre la plage, il faut passer dans l’eau!
Endroit sympathique! Mais moins que le suivant: Greens Pool.
Un gros bassin naturel formé dans la roche au bord de la plage. Il se remplit d’eau de mer et est alimenté au rythme des vagues. Même si la baignade y est assez dangereuse par endroits, l’eau turquoise attire des centaines de touristes ou même locaux qui viennent passer leur samedi sur la plage. Tentant.
Nous continuons notre route jusqu’à Walpole où nous mangerons un fish and chips bon marché et où nous nous décidons de commencer à chercher du travail. On arrive près de Perth et nos économies commencent à s’épuiser.
Il faut réagir 🙂
A la recherche d’un boulot
Nous recherchons donc des adresses de vergers et fermes à contacter. N’oublions pas qu’il faut que le travail soit éligible pour les 88 jours que nous devons travailler afin d’être en mesure de demander un second visa.
On se remet en route avec une liste d’une vingtaine de lieux à visiter. Nous avons également envoyé des emails et des messages par Facebook. Oui, aussi étonnant que cela puisse paraître, certaines fermes sont bien connectées. C’est comme ça que nous avions trouvé notre premier travail en octobre.
On passera dans un parc national où les arbres sont très hauts. Il existe même un endroit où un pont a été construit à la cime des arbres. Mais… $22 par personne l’accès. On les regardera d’en bas 🙂
Un autre arbre un peu plus loin peut être escaladé: des gros clous sont plantés dedans et permettent son ascension. On ne sera pas monté mais on aura pris une photo de cet arbre. Il y en a 2 ou 3 dans la région apparemment. Ils étaient autrefois utilisés pour surveiller les départ de feux de forêts Aujourd’hui ils proposent une belle vue panoramique sur la région.
Nous arrivons à Manjimup. Ville célèbre pour ses pommiers. La saison est de Février à fin Mai, en fonction des variétés de pommes. On est donc en plein dedans! Ce qui n’est pas forcément à notre avantage: les équipes sont déjà créées.
Mais nous sommes samedi et il est 17h.. On passe vers une grande entreprise d’exportation de pommes. Fermée :/
Une autre société exportant cette fois-ci des frites. Donc patates and co. Mais fermée aussi…
Après avoir traversé la ville et repérés quelques vergers on prend conscience que c’est beaucoup trop tard et qu’il faudra recommencer plus tard. Nous dormirons sur une aire de repos. Le dimanche, on a peu d’espoir de voir une ferme ouverte. On se dit qu’on verra plutôt le lundi.
Nous nous rendons tout de même à Bridgetown, ville célèbre pour son pont routier en bois, le plus long d’Australie!
On y a repéré une cidrerie. On pense que ça peut être une bonne idée d’aller les solliciter pour savoir s’ils ont besoin de main d’oeuvre pour cueillir les pommes, ou, à défaut, de nous indiquer où nous pourrions aller frapper.
Ca ouvre à 11h. On profite de l’occasion pour déguster leurs cidres, une dizaine de variétés différentes. Et aussi un peu de leurs bières.
Bref, on discute avec l’un des propriétaires qui nous indique qu’ils achètent leurs pommes à d’autres sociétés de la région et qu’à leur connaissance, personne ne recherche de main d’oeuvre. Ils nous conseillent de retourner sur Manjimup où on aura plus de chance de trouver du travail.
L’après-midi, on se repose et on va à la piscine!
Plus chère que les précédentes, $6.00 chacun. Mais la piscine est très récente et s’y rafraîchir ne nous apparaît pas comme une option. Et la douche chaude non plus 🙂
Le soir on décide de continuer un peu la route vers la ville suivante à laquelle nous avons quelques adresses, dont certaines qui nous paraissent vraiment intéressantes: des avis laissés sur internet par des travailleurs y ayant été les années précédentes nous indiquent que c’est tout ce que nous désirerions.
On dormira une fois de plus sur le terrain municipal d’un village de la région Greenbushes.
Le lendemain, nous faisons le tour des fermes. L’une de celle qui nous intéresse est assez éloignée du centre-ville mais nous tentons quand même. Le propriétaire nous indique qu’il pourrait avoir besoin de nous en avril mais qu’il n’a pas assez de visibilité à l’heure actuelle. Cela nous parait encore loin. Il nous propose toutefois de le recontacter la dernière semaine de Mars, il sera en mesure de nous répondre. Il nous indique aussi qu’il serait en mesure de nous fournir environ 50 jours de travail comptant pour le second visa. C’est intéressant!
Il faut que nous réalisions encore 63 jours de ferme et vue comme on en a validé très peu lors de notre dernière expérience (25 jours pour plus de 2 mois de travail), on a peur pour la suite…
Concernant les autres fermes, beaucoup de refus, les équipes sont pleines, ils viennent de finir la saison, ils n’emploient personne, etc, etc. On a même un vieil homme qui nous a dit que son verger n’a jamais fait de fruits mais que du bétail. C’est étrange pour un verger….Enfin bon.
On nous fera remarquer à plusieurs reprises que ce lundi est férié. C’est le Labour Day dans le Western Australia, l’équivalent du 1er mai chez nous… On ne va vraiment pas trouver de travail ici…
On revient sur nos pas, à Maninmup. On rencontre un homme dans un vignoble qui pense avoir un contact pour nous. Il nous donne le numéro d’un certain Rod. Mais on aura eu une réponse que quelques jours après et négative qui plus est.
On aura encore visité d’autres fermes, toujours rien. On retourne donc à la piscine de Bridgetown. On dormira au même endroit que la veille.
Le lendemain, on passe dans les deux grosses compagnies qu’on avait vu fermées le samedi. La première a ses équipes pleines mais nous note sur sa liste d’attente. L’autre (pour les frites) vient tout juste de finir son équipe mais nous demande de lui envoyer nos CV au cas où quelqu’un leur fasse faux bond. On aura jamais été recontactés.
On change de ville pour Pemberton, plus au Sud. On ira dans une ferme d’avocats mais la saison est terminée. Dommage ça avait vraiment l’air sympa et les commentaires sur internet parlent d’un très bon salaire payé à l’heure.
Il faut maintenant prendre une décision: que faire? Rester dans la région et tenter les autres potentielles fermes que nous aurions manqué ? Laisser tomber la région et continuer notre voyage vers le Nord et potentiellement trouver du travail plus tard: risqué? Ou alors prendre la route pour Margaret River, une ville très réputée pour le vin à l’extrême Sud-Ouest de l’Australie? On sait que les vendanges ont déjà commencé… on risque donc d’avoir les mêmes retours.
On décide de toute de même aller voir et au pire on continuera notre voyage. On voulait de toute manière y passer.
C’est donc parti! Margaret River…
Margaret River
On avait vu sur facebook d’autres français qui étaient à Margaret River. Ils annonçaient la couleur: peu de travail, pas plus de 4-6 heures par jour. En soit ça nous convenait car ce n’était même pas ce que l’on faisait à l’heure actuelle.
Nous arrivons en ville vers 16h30. On s’arrête sur la route dans une ferme proposant différentes baies: myrtilles, fraises, etc. Ils étaient en train de fermer mais prennent la peine de nous répondre et de manière intéressante: ils nous donnent un papier sur lequel est inscrit une liste d’agences d’intérim qui recrutent sur la région. Apparemment, ça fonctionne beaucoup comme ça ici.
On verra pour aller frapper à leur porte dès le lendemain matin car elles seront déjà fermées le temps qu’on y arrive.
On cherche donc où dormir pour la nuit: pas d’emplacement gratuit. Rien à moins d’une heure de route. Rho. Nous étions habitués à ne plus dépenser d’argent dans les campings, cela me contrarie un petit peu. On trouve un « camp » pas trop cher cependant à la sortie de la ville. Mais… Il affiche complet et impossible de négocier.
Bon, ben on se rabat sur un camping classique: proche du centre-ville et pas trop trop trop cher… par rapport aux autres. $30 la nuit. On prend une nuit on verra ensuite.
Entre temps on se renseigne par rapport au travail de 4 à 6 heures par jour dont il était question sur facebook. On nous indique qu’il faut aller voir une agence qui s’appelle Vinepower. Le pouvoir de la vigne en traduction littérale.
C’est la première de notre liste, ça tombe bien on ira la voir le lendemain.
Au passage, la réception du camping était sympathique comme une porte de prison. On avait pas l’impression que les femmes qui y étaient voulaient bosser…
Le lendemain, on va à Vinepower. A peine arrivés qu’on a déjà un contrat dans les mains nous expliquant les conditions de travail: on achète un kit d’outils à $35 comprenant des lunettes de sécurité, un sécateur et un gilet orange fluo pour être visible dans les vignes. Non, pas jaune le gilet. On espère travailler 🙂
Chaque jour on reçoit un SMS nous demandant si on est disponibles pour bosser le lendemain. On répond par OUI + notre nom ou NON + notre nom. Si on est retenu, on reçoit un autre SMS dans la soirée (entre 16h30 et… 21h30 parfois) qui nous indique notre numéro d’équipe et l’heure à laquelle on se retrouve le matin à l’agence. C’est entre 5h et 6h en fonction de la distance qui nous sépare du lieu où l’on va vraiment travailler.
Bref, on signe le contrat, on achète notre kit et pas eu le temps de partir qu’on nous proposer d’aller travailler: ils ont besoin de renfort sur un site.
Eh bien c’est parti!
On restera 3 semaines et demi dans les vignes. On est payés au seau de 10kg. Le tarif varie entre $1.5/seau et $4.00/seau en fonction de la taille des raisins et de la qualité de la vigne: on ne récolte que les meilleurs raisins. Mais à plusieurs reprises on constatera que ce taux ne reflète que rarement la réalité et qu’on est souvent sous-payé. D’ailleurs le tarif final du seau est calculé après la récolte: c’est le poids total de raisin ramassé par toute l’équipe divisé par le nombre de seaux récoltés multiplié par 10. En gros, si personne ne rempli correctement son seau, le tarif baisse. Au contraire si tout le monde met plus de raisin, le tarif augmente.
Et il paraît aussi que si le raisin est moins bon que prévu, le tarif peut augmenter. Nous on aura surtout constaté que le tarif est très souvent revu à la baisse..
De temps en temps on est payés à l’heure si le raisin est vraiment trop mauvais (personne ne voudrait bosser sinon) ou pour d’autres tâches, par exemple du « dropping ». Cela consiste à couper toutes les grappes malades ou pourries de manière à ce que le raisin soit ramassé à la machine par la suite. On aime bien ça car on est payés $24/heure avant taxes (environ $20/h net soit 12€/heure).
On fera rarement plus de 4-5 heures de travail par jour en effet, même souvent moins. On peut également accepter d’emmener avec nous dans notre van quelqu’un pour l’amener sur le lieu de travail puis de retour à l’agence après contre $7.00 par jour. On fera ça quand possible.
La dernière semaine aura été pourrie. On aura travaillé que 2 jours en tout. Et d’une manière globale, nous étions de retour au camping vers 10-11h tous les jours. Parfait pour faire la sieste! Se lever à 4h du matin… Mais quelle idée 😉
Côté camping, c’était pas trop mal même si le personnel, comme évoqué, n’était pas très sympathique. Les sanitaires étaient corrects sans être luxueux. Comme on savait qu’on restait plus longtemps on a renouvelé déjà pour une semaine, on verrait après comment faire. Mais on a prit l’option électricité cette fois-ci. Comme ça on ne s’embête pas si le temps est mauvais, on sait que notre batterie ne sera pas vide.
On aura rencontré deux couples d’amis sur le camping: un couple de français et un couple de québécois qui nous aurons aidé à supporter nos longues soirées en rigolant un peu 🙂
On aura même fait la cuisine pour les autres chacun son tour, l’histoire de manger un peu différemment. Les québécois auront fait un pâté chinois: hachis parmentier avec du maïs. Il tient son nom des chinois qui étaient venus au Canada pour travailler il y a quelques décennies. C’était ce qui leur était préparé pour manger.
Les français nous auront préparé un bon gratin dauphinois et nous, on aura opté pour la simplicité: des crêpes!
Notre camping ne souhaitait pas avoir de travailleurs sur son sol: peut-être pour éviter de déranger (comment?) les vacanciers. Peut-être parce qu’ils n’avaient pas le droit. Bref, on a comprit qu’ils ne souhaitaient pas qu’on reste. Le couple de français était là avant nous et avait déjà rusé un peu pour rester mais ce coup-ci, ils ont dû partir.
Les québécois sont arrivés quasiment en même temps que nous et ont rusé également mais seront partis une semaine avant nous. Juste avant qu’il n’y ait plus de travail en fin de compte.
Nous, nous sommes passés par internet pour réserver pour 2 semaines supplémentaires. Et Laura a été réceptionner les clés. Elle s’est fait passé un savon quand ils ont vu qu’elle était ici pour travailler mais trop tard. Moi-même par la suite, quand j’ai été demander de la petite monnaie pour faire une lessive, ils m’ont repéré et ont compris notre supercherie. Ils m’ont sermonné et m’ont indiqué que la prochaine fois, même par internet, ça ne passerait pas.
Pas grave, on ne restera pas 😀
On avait calculé pour rester ici jusqu’au 30 mars. Après ça, soit notre ami des pommes nous aura pris pour travailler, soit nous irons chercher du travail plus au Nord.
Hamelin Bay, Margaret River et les plages alentours
Sur le peu de temps libre qu’on a eu (comprendre ici jours non travaillés), on est descendus au bout de la presque péninsule où nous nous trouvions (véritablement à l’extrême Sud-Ouest de l’Australie sur une carte).
Il y avait là-bas un phare et une plage un peu spéciale dans une petite baie: Hamelin Bay.
Sa particularité réside dans le fait qu’une colonie de raies (stingrays en anglais) y vient quasiment tous les jours, tout au bord de la plage. Il est facile de les prendre en photo. Il n’est pas conseillé de les toucher mais elles viennent parfois d’elles même au contact. C’est ce qui m’est arrivé, la sensation est bizarre mais rien de dangereux.
Bref, jugez par vous-même!
Il y a aussi à Margaret River une plage célèbre appelée Surfers Point. Un paradis pour les surfeurs comme son nom l’indique: les vagues se déchaînent, des gros rouleaux. Il y a même des bassins naturels dans la roche pour se baigner. Mais beaucoup de rochers, il faut faire très attention avec le courant et les vagues si on ne veut pas s’écraser dessus.
Sinon, comme beaucoup le savent mon anniversaire était pendant ce mois de mars, (le 18 pour rafraîchir la mémoire de certains :D), nous en avons donc profité pour aller boire un verre au pub local avec le couple de québécois. Puis on a tous commandé une pizza Domino’s. Comme auparavant, certaines pizzas sont à environ $5 soit environ 3€. On va pas se priver!
Nous reviendrons la veille de notre départ à ce pub pour boire un dernier verre avec d’autres amis que nous aurons rencontrés au travail: Audrey et Steve, deux alsaciens. Je vous encourage d’ailleurs à aller voir leur blog, il y a des vidéos et ils ont réussi à allier leur projet de tour de monde avec une belle cause: www.lesmanalas.com
Un événement en ville nous aura aussi donné l’occasion de sortir une nouvelle fois: chaque dernier samedi du mois de la saison d’été à Margaret River a lieu un « Night Market » qui est une sorte de petite fête du village. Plein de food trucks (camions ambulants de vente de nourriture) s’installent dans la rue et il y a des concerts. Bref, on aura opté pour un mauvais burrito et une poutine, spécialité québécoise 🙂
Nous aurons rencontré beaucoup de français lors des vendanges. Il y a en fait beaucoup de français qui voyagent en Australie et certains d’entre eux le font en couple et ne se limitent pas qu’à l’Australie. Eux aussi ont prit un aller simple pour venir ici et verront quand et comment rentrer par la suite.
Et après ?
Eh bien après, comme toujours, nous reprendrons la route. Nous avons été recontactés il y a quelques jours par le fermier que nous avions rencontré lors de notre recherche de travail et qui nous avait indiqué qu’il aurait sûrement du travail pour nous début avril. On commence lundi 1er avril.
On ne sait rien de plus mais on est soulagés car le temps va commencer à manquer pour réaliser nos 88 jours requis pour demander un second visa.
Bon, en réalité cet article a été fini une semaine après avoir commencé le travail. Je n’en dis pas plus pour l’instant car ça sera le sujet d’un prochain article mais on y est bien 🙂
On est pas loin de la ville de Donnybrook, connue pour ses pommes. Ce n’est qu’à 1h de Margaret River, légèrement plus dans les terres et plus au Nord.
Mais… aucune réception téléphone ici. Ce qui explique que cet article arrive plus tard: il a fallut attendre de récupérer internet pour vous envoyer tout ça!
Sinon, on est toujours pas arrivés à Perth, cette ville que l’on a tant hâte de découvrir.
A bientôt pour la suite!
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Que de bons moments que nous partageons avec vous. Merci pour ces belles photos et le détail de vos aventures. Nous attendons la suite avec impatience.
Grosses bises à tous les deux.
Ca ne donne qu’une envie : prendre un billet aller simple et faire comme vous.
Continuez à nous partager votre récit et ces photos – c’est un régal – et bonne suite de périple.