Bonjour à chacun!
Finalement j’ai trouvé le temps dans les nombreux transports que nous auront pris de vous écrire un peu la suite de nos aventures.
Nous atterrissons ce 4 octobre 2019 à l’aéroport de Denpasar, à Bali, pour 21 jours en Indonésie.
Ce premier article vous parlera de l’Indonésie, de notre itinéraire global et également de notre passage à Bali. Deux autres articles seront à venir pour couvrir le reste de l’Indonésie.
Notre Itinéraire en Indonésie sur 3 semaines
Nous prévoyons donc un petit circuit de 3 semaines (21 jours) en Indonésie, divisé en trois parties.
Partie I: Bali, la province Hindoue
- 1er jour – Arrivée à l’aéroport de Denpasar puis ville de Kuta
- 2e jour – Kuta – Seminyak
- 3e jour – Guide en voiture vers l’Ouest en direction de Ubud
- 4e jour – Guide en voiture – vers le Nord – retour à Ubud
- 5e jour – Guide en voiture – vers l’Est – retour à Ubud
- 6e jour – Ubud – Visite des lieux culturels
- 7e jour – Ubud – Petite marche et massage
Partie II: Les îles paradisiaques Gili de Lombok
- 8e jour – Bateau pour Gili Air depuis Padang Bai
- 9e jour – Bateau pour Gili Meno
- 10e jour – Direction Gili Asahan via Bangsal puis Pantai Kores
- 11e jour – Gili Asahan
- 12e jour – Direction Nusa Lembogan via Gili Gede en bateau
- 13e jour – Nusa Lembogan
- 14e jour – Direction Seminyak via Sanur
- 15e jour – Seminyak et Kuta puis départ pour l’île de Java
Partie III: L’île de Java et ses volcans
- 16e jour – Expédition Kawah Ijen puis Bromo
- 17e jour – Expédition Bromo puis Direction Yogyakarta depuis Probollingo via Surabaya
- 18e jour – Yogyakarta – Repos
- 19e jour – Lever de soleil au temple de Borobudur puis Temple de Prambanan
- 20e jour – Direction Jakarta
- 21e jour – Jakarta
- 22e jour – Vol vers la Thaïlande
Pour l’Indonésie, tout comme pour la Thaïlande qui suivra, on a déjà réservé presque tout au préalable: nuits d’hôtel, bateaux, trains à Java, guides, excursions. On n’aura pas grand chose à prévoir sur place, ça facilite un peu l’organisation: tout est cadré, précis et prévu.
Je sais que ça peut en rebuter certains, mais c’est comme ça que nous avons procédé pour notre premier contact avec les pays de l’Asie du Sud-Est. On tentera quelque chose de différent pour le Vietnam.
Quelques faits sur l’Indonésie
L’Indonésie est une république dont la capitale est Jakarta.
Elle comporte 33 régions autonomes réparties sur 13 466 îles, dont 922 habitées: c’est le plus grand archipel au monde.
Sa population est estimée à 265 millions de personnes, c’est le quatrième pays le plus peuplé au monde et le premier pays à majorité musulmane pour le nombre de croyants.
Elle est sous les tropiques, juste à l’endroit où la plaque Australienne passe sous la plaque Eurasiatique. Cela forme différentes volcans à l’origine des différentes îles: on appelle cet endroit la ceinture de feu.
Comme ces volcans sont dus à la subduction de plaques, ils sont toujours tous potentiellement actifs et même susceptibles d’entrer en éruption. La dernière éruption notable à l’heure où j’écris cet articles est celle du Mont Agung à Bali pas plus tard que le 25 mai dernier (2019).
Les indonésiens parlent le Bahasa Indonésien, langue officielle, et ils utilisent l’alphabet latin, ce qui facilite grandement sa compréhension. Une fois qu’on comprend deux-trois subtilités de prononciations (et qu’on oublie l’accentuation des mots), on arrive à retenir quelques mots qui aident à se faire comprendre ou encore à sympathiser avec les locaux.
Les indonésiens disposent également de plusieurs autres langues locales comme le javanais sur l’île de Java. Mais beaucoup d’entre eux parlent un minimum d’anglais, surtout dans les zones un peu touristiques, ce qui aide à se faire comprendre.
Ils sont à majorité musulmans mais cohabitent très bien avec des pratiquants de plusieurs autres religions.
Sur plusieurs points, notre séjour en Indonésie nous rappelle celui que nous avions effectué sur la belle île de la Réunion: les différentes croyances vivent ensemble paisiblement dans le respect sur des îles tropicales. La faune et la flore se ressemblent un peu de part une situation géographique semblable.
On y trouve notamment des geckos (ou margouillats à la Réunion), petits reptiles de la taille de lézards ayant des ventouses au bout des doigts et se nourrissant d’insectes (et de moustiques!!).
L’Indonésie a été occupée par les hollandais de 1800 jusqu’à la fin de la seconde guerre mondiale.
C’est d’ailleurs pendant la seconde guerre mondiale que les japonais occupèrent également l’Indonésie dès 1941 après avoir défait la flotte néerlandaise qui leur avait déclaré la guerre suite à l’attaque de Pearl Harbor. Ils ne quitteront les terres qu’en 1945 après les attaques de Hiroshima et Nagasaki: les Etats-Unis menacent le Japon de continuer à le bombarder s’ils ne quitte pas immédiatement le territoire indonésien.
La république d’Indonésie est officiellement proclamée le 17 Août 1945 bien qu’elle ne soit reconnue par les Pays-Bas qu’en 1949.
Concernant la devise, en Indonésie on paie en roupies indonésiennes (IDR). Aujourd’hui, le ratio est le suivant: 1€ = 15 646 roupies.
On avait acquis quelques roupies avant de venir à Bali, auprès de voyageurs en Australie à qui il en restait.
On a aussi dû retirer à plusieurs reprises sur place car les établissements acceptant la carte bancaire sont rares et ils rajoutent souvent entre 2 et 3 % de frais qui peuvent s’ajouter aux frais bancaires imposés par notre banque française.
De notre côté, on utilise la banque en ligne Revolut qui ne facture pas de frais supplémentaires lors des paiements et lors des retraits (jusqu’à 200€/mois, 2% au-delà, toujours moins qu’une banque classique). Pour plus d’information, je vous invite à vous reporter à notre page « Outils et parrainages » pour en savoir plus et potentiellement profiter d’une offre de parrainage si vous souhaiter y souscrire.
Bref, lors des retraits, on devient très vite millionnaires! C’est bizarre les premiers temps.
Notre périple nous fera passer par trois régions de l’Indonésie: Bali, Lombok et ses îles paradisiaques puis l’île de Java.
Dans cet article, nous parlerons de notre première semaine à Bali.
Partie I: Bali, la province Hindou
Informations sur l’île de Bali
L’île de Bali est en forme de poisson et mesure environ 150km de large et 110km du Nord au Sud dans sa partie centrale. La province de Bali englobe également 3 îles au Sud-Est: Nusa Lembongan, Nusa Ceningan et, la plus grande, Nusa Penida.
Nous visiterons les deux premières mais nous en parleront dans la seconde partie, après les îles Gilis de Lombok.
La province a donc une superficie totale de 5 637km².
Elle est la province la plus « riche » de l’Indonésie grâce au tourisme qui a été particulièrement bien développé mais également grâce à la culture de riz omniprésente sur son territoire: elle exporte son riz dans toute l’Indonésie et même dans le reste de l’Asie.
Contrairement au reste des indonésiens, les Balinais sont à majorité hindous. Ils pratiquent une version un peu appropriée de l’hindouisme qu’ils appellent l’Agama Tirta (la religion de l’eau).
On peut donc apercevoir de partout dans cette province des nombreux temples ainsi que des offrandes, part très importante de leur religion.
Il y a également quelques minorités musulmanes et d’autres religions. Dans tous les cas, les indonésiens sont croyants: c’est une condition pour être indonésien: appartenir à une religion, peut importe laquelle. Cette information est d’ailleurs indiquée sur leur carte d’identité.
Notre licorne
Ah oui, j’ai oublié de vous présenter notre licorne.
Il s’agit d’un bloc-note tout simple dans lequel je vais me charger de noter toutes nos dépenses. Le but à court terme est de pouvoir comparer les prix d’un endroit à un autre afin de savoir si c’est cher ou si on s’est fait avoir. A plus long terme, c’est de se souvenir combien on avait pu payer cette année pour telle ou telle chose.
Si on revient en Indonésie, on pourra comparer 😉
Pourquoi une licorne? Parce que le bloc note était à prix réduit en Australie et que c’est chouette et immonde à souhait comme design.
Notre itinéraire à Bali
Nous passerons les 7 premiers jours de notre périple indonésien dans la province de Bali. Nous atterrissons à l’aéroport de Denpasar, le 3e plus grand du pays mais première porte d’entrée de part le tourisme très développé.
Nous visitons la ville de Kuta, véritable « Côte d’Azur » australienne, qui fait partie de l’endroit le plus touristique de l’Indonésie, avant de nous rendre à Ubud, ville centrale qui permet l’exploration du reste de l’île.
1er jour – Arrivée à l’aéroport de Denpasar – Kuta
Atterrissage et passage de la frontière
Nous descendons de l’avion et BAM. C’est une première claque. La chaleur est bien présente et l’humidité aussi. On n’est pas encore dans la période la plus chaude. Tout comme l’Australie d’où nous venons, Bali est dans l’hémisphère Sud. La période la plus chaude est donc inversée par rapport à la France.
Mais nous sommes assez proches de l’Equateur et par conséquent les températures les plus hautes ne sont pas nécessairement très éloignées des températures les plus basses…. Bref, 30° ressenti 40°. Ça pique un peu.
Nous sortons de l’avion et nous nous présentons à la douane. Il y a beaucoup de monde, plusieurs avions sont arrivés à peu près en même temps et ça se ressent.
On patiente donc pas loin de 20 minutes avant de recevoir notre tampon sur notre passeport: pour les Français, pas besoin de visa pour un séjour de moins de 30 jours. C’est notre cas.
Opérateur téléphonique local: Telkomsel
Une fois notre tampon obtenu et la douane derrière nous, on prend rapidement une carte SIM chez l’opérateur Telkomsel, plus grand opérateur d’Indonésie. Pour une durée de 20 jours, le minimum que l’on peut prendre est 18Go de données et 50 minutes d’appel. 250,000 roupies, soit environ 16€. Cela nous convient très bien.
Mais le marchand est rapide, il traite 3-4 personnes à la fois. Il s’accapare de nos téléphones pour insérer les nouvelles cartes SIM, c’est un peu dérangeant mais on a confiance, c’est une boutique qui est recommandée par beaucoup de guides: les tarifs à l’aéroport sont plus chers mais on peut avoir confiance.
Depuis 2018 une nouvelle loi est passée en Indonésie qui oblige les revendeurs à activer les cartes SIM et de les enregistrer auprès de l’Etat avec les informations présentes sur le passeport du titulaire.
Ici, ils ne demandent pas le passeport. Je leur demande donc pourquoi, ils me disent « yes yes passport, give me please ». Il prend nos passeports, se retourne, fait on ne sait trop quoi pendant 30 secondes à tout casser et nous les rend.
Je ne suis pas convaincu que nos carte SIM aient bien été enregistrées. Mais après tout, nous sommes au stand officiel de l’opérateur. S’il y a bien un endroit où les cartes devraient être activées correctement, c’est bien ici.
A l’heure où j’écris ces lignes (la publication aura eu lieu bien plus tard, au Vietnam), nous sommes sur le point de quitter l’Indonésie et nous n’avons eu aucun problème jusque là.
Il faut juste noter, pour les intéressés, que le quota de 18Go de données est divisé en plusieurs sous-parties: une partie pour les réseaux sociaux, une partie pour l’internet « local », possiblement une partie pour les vidéos et enfin une partie internet toute simple. En gros, quand l’un des quotas est dépassé, c’est ce dernier quota (relativement bas) qui est décompté.
Je ne sais toujours pas exactement à quoi correspond le quota Internet Local mais j’ai constaté qu’à Lombok il n’était pas utilisable, nous avons dû reprendre une petite recharge de 100 000 roupies (un peu plus de 6€) pour continuer à avoir internet là-bas.
Mais le quota Internet Local était bien utilisable à Java. Enfin bon, c’est comme ça.
A noter que le réseau Telkomsel est vraiment excellent à travers toutes les régions que nous auront traversé (même au sommet du Bromo et du Kawah Ijen, des grands volcans dont nous parlerons plus tard!).
Bref, aucun regret pour cet opérateur. Nous avons croisé des personnes qui avaient opté pour un autre opérateur et qui sont restés pendant un bon moment sans téléphone, notamment dans les îles un peu retranchées, comme Gili Asahan.
Direction l’hôtel
Pendant cette attente, on avait oublié la chaleur car le hall d’accueil de l’aéroport était climatisé, mais une fois sortis de l’aéroport, on s’est remis tout de suite dans le bain (… de sueur.).
Nous sortons donc avec nos jolis sacs à dos trop lourds pour rechercher un moyen de transport.
Ici, plusieurs possibilité: taxis (ou plutôt Taksi en Bahasa), chauffeurs privés et Grab (cousin asiatique d’Uber).
Pour les taxis et chauffeurs privés, on les repérera vite. On se fait très rapidement harceler pour être pris en charge. Ils se battent presque littéralement pour qu’on les choisissent: « Vous allez où? », « Taxi! », « Bons prix! ».
On se sent un peu agressés. On regarde très vite sur notre téléphone pour commander un Grab, j’avais pris soin de télécharger l’application avant. J’ai cru au début qu’il n’était pas possible de payer par carte bancaire, comme on le fait avec Uber. Mais il m’était possible de payer en espèces et c’est comme ça qu’on procédera jusqu’à quasiment la fin de notre périple en Indonésie, quand j’ai réussi à enregistrer ma carte sur l’application.
L’avantage des Grab, c’est qu’ils ont un tarif fixe (qui ne varie pas trop en fonction de l’heure ou de la météo contrairement à Uber) qui est clairement indiqué au début de la course. Pas d’arnaque possible. Et les chauffeurs iront au plus vite pour ne pas perdre de temps, temps supplémentaire qui ne serait donc pas payé.
Beaucoup de possibilité de zones de prise en charge mais évidemment, en bons touristes, on ne sait pas où on est et où on doit aller pour trouver un chauffeur.
On hésite à demander de l’aide aux différentes personnes autour de nous mais elles sont visiblement toutes des chauffeurs de taxis, agents de sécurité de l’aéroport (plutôt bien sapés d’ailleurs) ou… touristes.
Et là on aperçoit une petite pancarte avec marqué « Uber, Grab, etc, non désirés ici! »
En effet, à Bali, même si les Grab sont plutôt faciles à prendre et bon marché, ils sont comme les Uber, un peu détestés des taxis.
Cette pancarte nous fait renoncer à demander de l’aide. Une petite indication sur l’application mobile nous indique une direction à suivre. Nous le faisons.
Mais une fois arrivés dans le bâtiment indiqué, on est sensés monter au 3e étage et on trouve cela bizarre. On décide donc de voir s’il n’est pas possible de réserver depuis là où on est: c’est visiblement le dépose-minute ou plutôt le lieu de ramassage public.
Je commande donc le Grab et choisi la zone de pickup « Grab » de l’aéroport en me disant qu’au pire on se déplacera si ce n’est pas tout à fait là.
Et le chauffeur me contacte via l’application et me demande où je suis. Je vois que le lieu de prise en charge est en réalité à l’aéroport domestique, pour les vols internes. Cette partie du nom de la zone de prise en charge n’était pas affichée lorsque je l’ai sélectionnée.
Bon, ben il ne reste plus qu’à faire un mea culpa auprès du chauffeur et de lui indiquer où on est. Oui mais justement, on est où?
Je remarque une fonction intéressante de l’application: possibilité d’envoyer une photo au chauffeur.
Je prends donc les environs en photo et je lui envoie. Il finira par nous retrouver avec un très grand sourire.
Il parle très bien anglais, c’est pratique.
A Bali, la population qui a l’habitude d’être au contact des touristes parle pas trop mal l’anglais. Du moins suffisamment pour qu’on se comprenne.
Nous voilà donc à bord du Grab, en direction de l’hôtel. Le chauffeur nous indique que les frais de parking à l’aéroport ne sont pas inclus dans le tarif de la course. 3 000 roupies. Ouah, pas de problème l’ami, on ajoutera ça aux 106 000 roupies prévues initialement. On arrondira même à 120 000 roupies, nous sommes grands seigneurs, c’est le début du voyage. Et ça ne fait surtout que 0,20€ en plus…
Et là, BAM. Deuxième claque. Cette fois-ci c’est le choc culturel.
La conduite en Indonésie
C’est la première fois pour moi que je rentre dans un pays moins occidentalisé. Et ça fait une différence.
Ici, beaucoup de scooters et que quelques voitures, essentiellement des transports privés ou taxis. On roule à gauche, tout comme en Australie, nous ne sommes pas dépaysés jusque là.
Et on roule…. là où il y a de la place.
Il doit y avoir un code de la route mais il n’est pas véritablement suivi. On conduit comme on peu, en klaxonnant.
Les indonésiens klaxonnent beaucoup. Ils klaxonnent pour dire « je suis ici », « je tourne », « attention je te double », « tu peux passer ». Bref, c’est une cohue globale de klaxons dans tous les sens.
Les scooters doublent à droite, à gauche, de partout, même quand il y a des voitures en face. En fait les voitures font pareil. On passe là où il y a de la place.
C’est surprenant et cela nous paraît totalement irresponsable et très dangereux avec nos petits yeux d’occidentaux. Mais en réalité, ça se passe pas mal du tout. Tout le monde fait attention et tout le monde est prêt à laisser passer les autres, mêmes si c’est en acceptant de se faire griller la priorité. Puis bon, de toute manière, qui a priorité? Je ne sais pas trop…
Certains carrefours n’ont pas de feu, d’autres en ont qui ne fonctionnent pas. Le chauffeur met ses warnings et avance doucement au beau milieu de l’intersection avant de tourner à gauche juste devant un scooter qui s’était déjà lancé pour aller tout droit. Mais c’est pas grave, il freine et met le pied à terre pour laisser passer.
Et les piétons. Eh bien eux aussi ils marchent là où il y a de la place: les trottoirs sont parfois occupés par des échoppes mobiles, des barbecues à toute heure ou parfois par les scooters qui n’arrivent pas à doubler sur la route et profitent donc des trottoirs pour accélérer leur déplacement. Et parfois, il n’y a pas de trottoir.
C’est commun d’avoir des routes avec des trottoirs qui disparaissent à l’arrivée d’une intersection. Et concernant les passages piétons, ils sont rare. Puis bon, de toute manière, personne ne s’arrête.
Pour traverser, il faut bien regarder à droite puis à gauche puis encore à droite et encore à gauche jusqu’à-ce qu’un petit passage se libère. Même si une voiture ou un scooter arrive à tout allure, ce n’est pas grave, il faut traverser avec une démarche sûre. Le scooter ou la voiture s’arrêtera alors. Si le chauffeur voit qu’on hésite, lui il n’hésite pas et passe.
On avait été prévenus de cette conduite apparemment commune à toute l’Asie (certaines mauvaises langues diront également à l’Italie), on a donc vite pris le pli et cela ne nous a pas plus dérangé que cela.
Niveau sécurité en scooter, le port du casque est obligatoire pour le chauffeur. Rien n’est précisé pour les passagers. Puis bon, dès qu’on sort des zones touristiques, il n’y a plus tellement de policiers. Beaucoup n’utilisent donc tout simplement pas de casque.
Les routes sont relativement petites, pas d’autoroute si ce n’est quelques routes à deux fois deux voies à certains rares endroits. Et concernant les vitesses, comme nous dira notre guide quelques jours plus tard « oui, il y a des limitations de vitesse, mais pas de radars, donc on roule comme on veut. ».
Cela dit, globalement ils ne roulent pas très vite. Quelques pointes à 90km/h quand la route est bien droite et bien dégagée. Sinon, c’est plutôt 50-60 km/h. Et c’est pourquoi les déplacements sur l’île de Bali sont plutôt longs.
On vivra une situation assez spéciale un peu plus tard: notre chauffeur doublait une voiture qui ne roulait pas très vite. Au même moment un scooter arrivait en face et un autre scooter nous doublait. C’est.. particulier à vivre.
On conduit une voiture comme on conduit un scooter en France: dès qu’on a l’occasion de dépasser le véhicule de devant, on le fait. Peut importe la forme de la ligne entre les deux voies, peu importe la visibilité: de toute manière on klaxonne avant pour prévenir et si quelqu’un vient en face, il ralentira pour nous laisser passer.
Arrivée à l’Hôtel
On observe aussi les rues que l’on traverse avec tous ces locaux qui vaquent à leurs occupations quotidiennes. Les boutiques au bord de la route, les vendeurs d’essence, etc. C’est très différent de ce qu’on a l’habitude de voir.
Les câbles électriques et téléphoniques sont tous aériens et forment par endroit des gros nœuds qui pendent. C’est original, ma foi.
Après que notre chauffeur se soit engouffré dans une petite rue qui, visiblement, ne laisse pas la place à circuler dans les deux sens (quoi qu’on a pas vu de panneau l’interdisant…), on arrive devant notre hôtel.
Le chauffeur s’arrête au milieu de la route pour nous faire descendre, récupérer nos sacs et nous demander de payer le tarif attendu. Il aura bloqué la circulation pendant 2 minutes créant un mini bouchon. C’est normal.
Et on découvre enfin notre hôtel.
Il est pas cher: on aura payé 14€ pour deux nuits. Ce sont les premiers prix intéressants en Indonésie.
Pour ce prix, on a une chambre à l’étage avec vue « sur le jardin ». Un lit double avec ventilateur au plafond. C’est à peu près propre mais il n’y a pas de serviette de bain et très peu de papier toilette. On a une salle de bain privée qui correspond à peu près à ce qu’on trouvera tout le temps par la suite: toilettes comprises, un petit lavabo, un siphon d’évacuation dans un coin de la pièce qui a le sol penché dans cette direction et un tuyau de douche relié à un pommeau au milieu de la pièce.
En fait, quand on se douche, pas de bac, on mouille l’ensemble de la salle. L’expression « salle d’eau » prend tout son sens.
D’ailleurs, il n’y aura ici que de l’eau froide. On n’aura pas systématiquement de l’eau chaude dans les hôtels: ça fait circuler le sang, c’est bien!
Les toilettes sont « à l’asiatique ». Il y a une petite douchette sur le côté qui permet…. de remplacer le papier toilette. Il est coutume de prendre la douchette avec la main droite et de se laver avec la main gauche.
Pour se sécher? Eh bien soit on a de la chance et on a un peu de papier toilette soit on ne se sèche pas: il fait chaud de toute manière, ça se sèche vite.
Ne serrez jamais la main gauche d’un local!
Bon, dans les zones habituées à recevoir des touristes, il y aura aussi du papier toilette. Et à vrai dire, il y a peu d’endroits où nous n’avons pas eu de papier.
J’ai tout de même été obligé de tester à un moment donné. Dans mon cas, les toilettes auxquelles j’avais affaire étaient plutôt « comme au Japon ». Pas de douchette mais un jet à actionner à la main.
Un peu de papier (plutôt des mouchoirs) pour se sécher et une grande poubelle pour s’en débarrasser. Un écriteau indique qu’il ne faut surtout pas y jeter dans les toilettes au risque de les boucher.
Conclusion du test: c’est… particulier mais intéressant. Ça rafraîchit et on utilise moins de papier toilette voire pas du tout. Plus écologique peut-être. Je n’adopte pas définitivement mais je ne suis pas contre l’idée de reproduire cette expérience si nécessaire.
On découvrira plus en détails l’hôtel un peu plus tard, notamment durant la nuit.
Il fera chaud et ce n’est pas notre ventilateur au plafond qui nous rafraîchira suffisamment. On a pas tout le temps choisi des hôtels avec climatisation afin de réduire le budget logement mais dans certains cas on a un peu regretté.
Nous sommes dans une zone touristique où la vie nocturne est importante. On aura de la musique jusqu’à 2-3 heures du matin et la seconde nuit ce seront d’autres clients de l’hôtel qui discuterons pendant plusieurs heures dehors.
Comme le mur n’est pas entier (les parties hautes sont des moustiquaires impossibles à fermer), on en aura profité pour ne pas pouvoir dormir. Chouette.
Première soirée en Indonésie
On a très vite abandonné l’hôtel pour aller visiter un peu les environs: le Hardrock Café, la plage, les grandes avenues, etc. Bref, on aura un peu marché.
On décide de se poser sur la plage pour le coucher de soleil afin de savourer une Bintang et un coca cola. La Bintang est une bière créée par les néerlandais quand ils occupaient le pays..
Quand ils sont partis, c’est l’Etat qui a récupéré la brasserie. Puis, en 1949, le groupe Heinekein a racheté la brasserie. Aujourd’hui c’est donc une filiale de Heinekein. D’ailleurs, elle en est très proche puisqu’elle a quasiment le même goût.
Pour en revenir à notre plage, des « bars » ouvrent en fin de journée. Des locaux posent des tables et chaises en plastiques ayant visiblement bien vécu et ils vendent des boissons fraîches sorties de glacières gigantesques. Les tarifs sont honnêtes, on peut se laisser tenter sans problème. (Oui, notre amie la licorne nous aura permis de comparer par la suite).
Et là, c’est le défilé des camelots. Ils vendant de tout à des prix plus ou moins abordables: « Hey $1! » Oui, ok mon gars, ton arc d’1m20 et son carquois de 6 flèches sont très beaux et vraiment pas cher, mais qu’est-ce qu’on va sérieusement en faire???
Il y a aussi des cigarettes (environ 1000 roupies la cigarette d’une manière générale, soit 1,2€ le paquet de 20), des tatouages temporaires, des bracelets et autres bijoux, etc.
Un vendeur passe environ toutes les 2-3 minutes, parfois moins. C’est très vite enquiquinant « Non, merci c’est bon. Non je te dis! ». On apprend très vite à dire « non » en bahasa, c’est « Tidak », enfin à prononcer « Tida » car le « k » en fin de mot ne se prononce pas.
Je parle de la plage mais en réalité c’est comme ça de partout dans la rue. Je parlais des taxis à l’aéroport, eh bien c’est pareil en ville. On ne fait pas 10m sans se voir proposer quelque chose: « taxi, taxi! », « Bike, bike! ». D’ailleurs ceux qui proposent leurs services de taxi nous proposent aussi un scooter en location si on refuse la première proposition. Et si c’est non, ça n’empêchera pas le collègue d’à côté de reproposer la même chose.
Parfois c’est des bijoux qui sont proposés, de la nourriture plus rarement et aussi des fois du cannabis ou même de la cocaïne. Super. C’est sympa Kuta comme coin. Attention, la détention de drogues, mêmes douces, est passible d’emprisonnement en Indonésie. Et ils ne rigolent pas avec ça.
Pour aller de notre hôtel à la plage, on passe devant plusieurs magasins de vente de bibelots. On y reviendra la journée suivante, mais eux aussi nous accostent quand on passe devant. Et comme il y a pas loin d’une centaine de boutiques dans certaines rues, ça commence à devenir très pesant…
Kuta c’est sympa mais une journée c’est largement suffisant. Il ne faut pas rester ici. On est considéré comme des portes-monnaie sur pattes et ça c’est franchement saoulant.
Lorsque je suis un peu fatigué, c’est le genre de chose qui peut me mettre de mauvaise humeur et dans ce cas les vendeurs se font rembarrer de manière plus ou moins polie, je dois le reconnaître…
On profite en tout cas de notre coucher de soleil, sur une grande plage orientée plein Ouest: c’est magnifique. On se rend à peine compte d’où on est et on repense aux précédents couchers de soleil, ceux qu’on a vu à Hawaï et les nombreux autres en Australie durant cette année de voyage. On a beaucoup de chance d’être ici et on en a conscience.
Première expérience dans un Warung
Pour manger, nous sillonnerons un bon moment les rues. Nous voulions à la base aller au Hardrock Café, nous qui aimons tant ça. Mais quand nous avons vu les prix, qui sont littéralement les mêmes que dans le reste du monde, nous avons décidé de chercher autre chose.
Et en partant dans les petites rues, nous avons trouvé un boui-boui un peu fréquenté. Nous étudions les prix et cela nous semble plus que raisonnable.
Nous décidons d’y manger.
Eh bien c’était un délice et après avoir vérifié sur internet, ce petit resto est plutôt bien noté et réputé. Les prix sont très abordables et la nourriture est bonne. Il est possible de commander un plat ou encore de se faire composer une assiette depuis leur vitrine où des plats déjà cuisinés sont disponibles. Le prix de l’assiette dépend alors de ce qu’on choisi et de la quantité. Mais ça reste toujours raisonnable.
Il s’appelle « Warung Indonesia », vous le trouverez ici: lien vers Google Maps .
Ce « boui-boui » est ce qu’on appelle ici un Warung. C’est un petit restaurant qui fait de la nourriture locale et familiale. Les Warung doivent aussi disposer d’avantages car ils n’indiquent jamais de taxes ou de service à ajouter à la note, contrairement aux établissements s’annonçant comme « restaurants ».
D’ailleurs à ce propos c’est assez étrange en Indonésie. Certaines restaurant incluent les taxes dans leurs prix affichés. D’autres indiquent qu’il faut rajouter un pourcentage pour le service (généralement 5%) et des taxes gouvernementales. Ces dernières sont en plus différentes en fonctions des districts où on se trouve. Cela varie de 10% à 15% ou encore même 20 ou 21%. Mais bon, parfois d’un restaurant à l’autre les taxes sont différentes, je ne sais plus trop quoi croire.
Donc pas de généralité: parfois les taxes sont incluses et le service aussi, parfois que le service, parfois aucun des deux. Bref, quand on regarde un menu, il faut bien scruter les petites lignes en bas de page pour savoir combien on va devoir payer ensuite.
Fin de la journée
On achète une bouteille d’eau fraîche dans l’une des nombreuses petites supérettes qu’on croise en ville: Circle K, Mini-Mart ou autre. Elle nous servira pour boire la nuit et aussi pour nous laver les dents: l’eau du robinet n’est pas potable ici. On évite donc de choper la tourista dès le premier jour… Je finirais par me laver les dents à l’eau du robinet dans les autres hôtels que nous traverseront sans jamais trop de problème. Mais je ne m’y frotterai pas pour ce qui est de boire..
On a toujours une bouteille d’eau par-ci par-là au cas où…
2e jour – Kuta – Seminyak
Petit déjeuner à l’hôtel
Au réveil, on descend prendre notre petit-déjeuner sur la terrasse de l’hôtel: un petit abri à l’ombre plutôt sympathique près d’un petit bassin à poissons.
On nous propose du café et des pancakes à la banane recouverts de chocolat. Même si on a eu du mal à faire comprendre au gars qui s’en occupait qu’on ne voulait qu’un seul café mais tout de même deux pancakes, on a fini par pouvoir déguster avec plaisir ce petit déjeuner.
Ils font bien ça en Indonésie, les pancakes à la bananes. Ils sont gros comme des crêpes mais beaucoup plus épais et avec des morceaux de banane à même la pâte. C’est un régal.
Le petit déjeuner est inclus dans le prix de notre chambre, on essaie à chaque fois d’avoir ça afin de gagner du temps le matin et de ne pas redépenser plus encore dans un restaurant classique.
On dira beaucoup de mal de notre hôtel mais le petit déjeuner était bien. Il n’y avait toutefois pas de jus, même en extra. On en trouvera rarement par la suite. Pas de jus d’orange. Cela ne doit pas être la saison. Mais parfois on aura la possibilité d’avoir un jus de banane, de pastèque, de mangue (rarement) ou encore de papaye.
Et pour ce qui est du café, il s’agit d’un café balinais. Enfin, c’est le nom qu’ils lui donnent mais à Lombok c’est le café Lombok et à Java le Café Jawa. Mais ils ont tous à peu près le même goût. En tout cas ils ont la même consistance: comme le café « à la turque », il y a à manger dedans. Il faut bien laisser décanter et savoir laisser un peu de café au fond de la tasse si on ne veut pas boire le marc.
Balade dans Kuta
Notre deuxième jour se passera également dans la même zone très touristique de l’île. On marchera beaucoup afin d’éviter de payer des transports. On reviendra tout d’abord à Kuta même pour continuer notre exploration: on repassera pas la boutique du Hard Rock café, on accédera à la plage qui est juste en face non loin de où nous avions admiré le coucher du soleil la veille.
Elle a une autre figure la journée et particulièrement en début de matinée. Pas de touristes mais des locaux. Ces derniers profitent de la plage en se promenant. C’est calme.
On passera cette fois-ci par le Hard Rock Hotel, à quelques pas de là, puis nous nous rendons à Kuta Square où plusieurs boutiques de marques s’entassent. On y entre par curiosité et aussi pour profiter de la climatisation: il est à peine 10h et il fait déjà très chaud.
Un passage à McDo pour un café glacé très peu onéreux et on continue notre tour.
On se promènera comme cela tout la matinée avant de repasser à l’hôtel poser nos quelques achats du matin avant de continuer notre chemin.
On décide de partir ce coup-ci en direction du Nord, vers la ville de Seminyak qui, après celle de Legian, est la continuité de Kuta.
Kuta est pour le tourisme bas de gamme. Legian est l’endroit où se situent la plupart des resorts et des grands hôtels comme le Pullman et Seminyak est un peu entre les deux. C’est plus riche mais on trouve aussi de tout.
On s’arrêtera un peu après pour manger dans un autre Warung où il y avait un peu de monde et dont les prix étaient intéressants. On y mangera même très bien, et on s’apercevra également après qu’il était très bien noté sur tripadvisor ou même sur Google. Il s’agit du Pacman Warung. Comme le jeu vidéo. Lien ici vers Google Maps.
Laura aura opté pour un plat à base de bœuf épicé, peut-être finalement un peu trop à son goût. Et ça a son importance pour la suite.
Nouvel objectif pour Laura, trouver une casquette. On sait qu’il y en a des pas trop chères vendues dans les boutiques dont je parlais un peu plus tôt. On les trouve de partout en ville à Kuta et à Seminyak.
Elles vendent réellement de tout mais toutes la même chose. Des T-shirts, des sacs, des bracelets, bijoux, etc. C’est le paradis de la contrefaçon: toutes les marques y sont représentées de manière plus ou moins fidèle.
On cherchera une casquette noire avec un sigle LA. Mais on ne trouvera pas tout de suite, pas la bonne couleur de casquette, pas la bonne « marque » donc on continue de fouiller.
Entre temps, Laura aura la chance de découvrir les toilettes « publiques ». On paie entre 3,000 et 5,000 roupies en fonction de l’endroit et même de la commission réalisée: le caca est généralement plus cher. Mais du coup, si ce n’est pas solide, on peut y faire entrer dans le premier tarif? Et si on fait les deux, il est possible de négocier le prix ? Je me demande…
Les toilettes qu’on aura pris pour cible seront vraiment rudimentaires: une fois payé, le gardien nous donne du papier toilette et une fois la porte fermée, on ne voit plus rien. Et pour se laver les mains, c’est le robinet dehors, à côté de la porte d’entrée du bâtiment.
Ces toilettes semblaient être à moitié terminées: toujours en construction, un peu abandonnées.
On continue notre quête à la recherche d’une casquette. Et comme d’habitude, quand on s’approche d’une boutique, le vendeur nous saute dessus avant même qu’on ait pu le temps de voir ce qu’on voulait et le voilà qu’il nous propose des dizaines de choses dont on a pas besoin.
Il ne nous laisse pas tranquillement regarder ce qui est exposé, il veut absolument nous aider et nous vendre ses affaires. Cela rebute pas mal et donne parfois envie de partir. On avouera que même parfois on se résigne à ne pas regarder et à continuer notre chemin. C’est agaçant et oppressant ces vendeurs qui nous sautent dessus dès qu’ils nous voient..
Las de rechercher la bonne casquette, on explique à un vendeur ce qu’on cherche. Il finit par traverser la rue, aller chez son ami en face (qui vend exactement le même genre de merdouilles) et revient tout content avec la casquette qu’on lui avait décrit. Parfait! On parle maintenant de prix. 250 000 roupies. Hein quoi ? 15€ pour ça? Nan mais ça va pas ?
On négocie, parce que c’est comme ça que ça fonctionne. Vu la qualité du produit et son authenticité (une vraie fausse casquette de marque), on propose 50 000 roupies, soit un peu plus de 3€. L’homme rigole mais accepte de descendre son tarif à 200 000 roupies. Toujours trop cher. On discute, on discute. Il nous dit que c’est de la bonne qualité. Je rigole et lui dit que non en proposant 60 000 roupies. Il descend encore à 150 000 roupies. On lui dit que c’est trop cher et on propose 70 000. Il rigole et dit que ce n’est pas possible avant de proposer son dernier prix à 100 000 roupies. On lui dit non merci et on tourne le dos. Et là il nous rappelle et accepte pour 70 000, soit environ 4,50€.
Voilà comment ça se passe à chaque fois qu’on veut acheter quelque chose par ici. Si le prix n’est pas affiché, il faut négocier, à moins d’accepter de payer 4-5 fois la véritable valeur de l’article.
On y passe un temps fou et c’est vraiment fatigant…
Afin de pouvoir profiter de toilettes un peu plus propres et ne trouvant pas de toilettes publiques, nous décidons de nous arrêter boire un coup dans un bar, au milieu d’une grande route menant à la plage. Deux cocktails sans alcool à 35 000 roupies soit 2-3 euros chacun, on trouve ça élevé par rapport à ce qu’on imaginait d’ici mais comparé à la France, c’est très bon marché.
Et on fini par retourner au bord de la plage, au niveau de Double Six Beach, une plage très connue pour les couchers de soleil, comme on l’a fait la veille à Kuta. Mais ici, pas de chaises en plastiques toutes cassées mais des transats, des poufs, bref c’est plus confortable. Et surtout, pas de marchands: ils sont interdits sur cette partie de plage: c’est la quartier riche, ça ferait trop contraste avec les clients du Pullman.
Mais le coucher de soleil n’est pas pour tout de suite donc on décide de marcher un peu sur la plage: cela nous rapprochera de notre hôtel en plus de ça car mine de rien on a tout de même bien marché.
On profitera donc à nouveau d’un joli coucher de soleil avec bière et coca. C’est toujours aussi magique.
Pour le soir, on visitera de nouveau notre Warung de la veille. Et on ne sera à nouveau vraiment pas déçus.
3e jour – Guide en voiture vers l’Ouest en direction de Ubud
Nouvelle journée à Bali. A partir de ce jour et pour trois jours, nous avons loué les services d’un guide francophone à Bali. Le but était d’aller à l’essentiel et d’en voir un maximum.
Il est toujours possible de tout faire par soi-même pour moins cher soit en prenant un simple chauffeur soit en louant un scooter et en effectuant la route soi-même.
Cependant, comme déjà évoqué, conduire en Indonésie c’est particulier. Et même si beaucoup de touristes se prêtent au jeu et louent leur propre scooter, cela nous paraissait un peu dangereux. Et puis bon, on est mieux dans une voiture climatisée plutôt qu’entassés sur un scooter au milieu des gaz d’échappement et du trafic intensif venant de tous les côtés.
Prendre un guide à Bali
La recherche du guide aura été un peu compliquée. Nous avions entendu parler d’un guide en particulier sur un blog de voyageur, il s’appelle Titak. Mais on l’a contacté en mars pour octobre via email, Whatsapp et même via Facebook et ce à plusieurs reprises et nous n’avons eu aucun retour, même encore à ce jour.
On pense que ce garçon doit être bien sollicité.
On a ensuite trouvé d’autres guides sur Facebook mais aucun d’eux n’était disponible.
On a fini par trouver le site balisolo.com qui propose diverses choses à Bali et qui regroupe une liste de plusieurs guides. On en a contacté une dizaine, on a eu trois réponses. La première fut celle d’un certain Gusti. On l’a acceptée. On a gentiment refusé les deux autres propositions. Les autres demandes sont restées sans réponses.
Les tarifs des guides varient entre 600 000 roupies (un peu plus de 38€) à la journée pour un chauffeur anglophone à 1 000 000 roupies (un peu plus de 63€) la journée pour un guide. Cela n’inclue pas les repas, pourboires éventuels et frais d’entrée dans les différents lieux visités.
On avait enfin notre guide. Mais quelques jours avant la date de notre première rencontre avec le guide, ce dernier nous contacte et nous indique qu’à cause d’un mariage, il ne pourra pas s’occuper de nous.
Mais il nous envoie un ami à lui, qui s’appelle aussi Gusti, qui nous fera la visite.
Les prénoms à Bali
Oui, ils ont le même nom et pour cause les balinais se partagent 4 prénoms différents en fonction de leur ordre d’arrivée dans la fratrie: le premier s’appellera ainsi, le second ainsi, etc. Et une fois arrivé à 4, le 5e s’appelle comme le premier et on recommence.
C’est particulier et cela a pour conséquence que ce n’est pas rare d’entendre les mêmes prénoms de partout..
De même pour les noms de famille qui ne sont en réalité pas commun à toute la famille: le nom est choisi par les parents au 3e mois de l’enfant.
Après, cette règle diffère un peu selon la classe sociale de la personne.
Plus d’informations sur les prénoms et noms des Balinais en cliquant ici.
En route avec notre guide
Bref, notre guide est annoncé pour 9h30 à l’hôtel. Il est 8h et le responsable de l’hôtel vient frapper à notre porte pour nous indiquer que notre chauffeur est arrivé.
Euuuh… ok! Ben il va attendre qu’on prenne notre petit déjeuner. Je vais tout de même à sa rencontre et il m’affirme qu’on lui a dit de venir à 8h30. Soit, il a tout de même 30 minutes d’avance.
Je lui explique qu’on m’avait dit 9h30. Il est étonné mais attendra.
Il est accompagné d’un chauffeur, Atur, ce qui lui laissera plus de temps pour nous parler et se concentrer sur ses explications. On ne devait avoir qu’un guide à la base. Mais c’est le même prix, tout pareil donc cela nous convient.
Après avoir recontacté avec méfiance le premier Gusti pour lui demander confirmation sur la venue si prématurée, ce dernier me confirme que l’heure de rendez-vous était à 8h30. Je vérifie mes emails, c’était bien à 9h30 car « il habite loin de Kuta ». Bon, ce n’est pas grave. Notre nouvel ami semble patient et enclin à nous attendre.
Je me méfiais tout de même car depuis qu’on était arrivé à cet hôtel, chaque membre du personnel nous avait demandé où on allait après et si on voulait qu’ils nous commandent un chauffeur. Il savaient aussi qu’on était français. Cela ne m’aurait donc pas surpris qu’ils aient cherché à remplacer notre chauffeur en arrivant avant lui.
Une fois notre petit déjeuner terminé et nos sacs bouclés, nous avons donc pris la route pour une première journée de visites avec Gusti et Atur, qu’on apprendra vite à connaître et qui ont été d’une grande gentillesse.
Le programme du jour est assez complet. On visitera la partie « Ouest » de Bali. Enfin, centre-Ouest car la partie Ouest de l’île ne présente rien de bien intéressant à vrai dire.
Le premier arrêt est le temple le plus touristique de l’île.
Temple de Tanah Lot
Il s’agit d’un temple ou plutôt d’un ensemble de temple qui est très poussé vers le tourisme: tout est fait pour que les visiteurs étrangers viennent ici.
Le temple principal est situé sur un rocher qui forme un îlot à marée haute.
A marée basse, l’îlot est accessible à pieds.
Selon l’histoire il aurait été construit par un moine voyageur qui aurait décidé de s’installer ici.
Il est lié à énormément de légendes, notamment une qui implique des Naggas, des serpents d’eau. Il y aurait eu beaucoup d’enfants qui venaient jouer près du temple et cela n’aurait pas plut au moine à cause du bruit. Il aurait alors fait venir des serpents pour qu’ils s’installent au milieu des rochers et effraient les enfants.
Ces serpents ont un côté mystique et seraient aperçus par certaines personnes uniquement.
Plusieurs autres légendes de la religion locale sont basées sur ce temple, notamment les tissus à carreaux noirs et blancs que l’on trouve de partout sur l’île, autour des autels. Le noir représente le mal et le blanc le bien. Les deux sont indissociables et vivent en équilibre selon la religion locale.
Le rocher sur lequel est construit le temple était autrefois relié à l’île mais la partie entre les deux s’est effondrée il y a un moment.
Les autres temples construits dans les alentours suivent à peu près le même schéma: ils sont sur des rochers reliés à la terre. Mais leurs parties centrales à eux ne se sont pas encore effondrées.
Un temple est pour les pécheurs qui auraient demandé au moine comment avoir une pêche miraculeuse. L’autre est pour les agriculteurs qui auraient demandé conseil au moine pour avoir des bonnes récoltes: le moine planta son bâton dans le sol et de l’eau bénite jaillit à cet endroit précis. Cette eau leur aurait assuré des bonnes récoltes.
Ils auraient également demandé au moine comment éloigner les rats: dans la religion hindou, chaque être vivant est potentiellement la réincarnation d’un humain. On ne tue donc pas les animaux car pour eux cela reviendrait à tuer un membre de leur famille. Le moine a donc montré comment repousser les rats sans les tuer en plantant certaines herbes.
Toute base de croyance ici repose sur le principe des offrandes: tant que les gens font suffisamment d’offrandes, les dieux sont heureux et aucun malheur ne pourra leur arriver.
Si quelque chose de mal se produit (un événement météorologique, l’éruption d’un volcan, la sécheresse, etc) c’est que les offrandes ne sont pas suffisantes. C’est d’ailleurs comme ça que notre guide explique le réchauffement climatique. Donc ça ne va pas durer, tout va bien 🙂
Notre guide nous a aussi beaucoup parlé des différentes offrandes: elles sont composées de plusieurs éléments répartis en fonction de leur couleur (généralement des fleurs), une certaine couleur au Nord, à l’Est, au Sud et à l’Ouest. De même pour les direction intermédiaires: Nord-Est, Sud-Est, …
Il y a aussi une partie de leur repas du jour en offrande.
Je n’ai malheureusement pas tout retenu mais beaucoup d’informations très importantes nous ont été apportées: c’est très intéressant et très riche.
Pour revenir au temple, notre chauffeur nous a laissé à l’entrée où nous nous délaissons de quelques milliers de roupies chacun (60 000 par personne) et où on observe que les locaux, eux, ne paient que la moitié: 30 000 roupies. Et ce sera comme ça à chaque visite. Les internationaux paient plus cher. C’est tout.
On traverse alors une sorte de petit village rempli de petites échoppes où sont vendus les mêmes contrefaçons et souvenirs que l’on trouve de partout. Puis des hommes avec des serpents autour du coup proposant de porter le serpent contre quelques milliers de roupies.
Une fois arrivés (à marée basse, quelle chance!) devant le temple principal, le guide nous propose d’aller apercevoir les serpents (nagas). Bien entendu, il s’agit de serpents entreposés entre les rochers que les locaux proposent de toucher contre ici encore quelques milliers de roupies.
Laura n’aura pas suivi mais j’y ai été avec plaisir. Mais sans payer: j’ai simplement observé de loin pour me confirmer que ça ne valait pas le coup d’aller plus près.
Je me retourne et je vois Laura entourée de petites filles voilées. 5 minutes ont suffit pour que son côté star ressorte et qu’elle se fasse prendre en photo par tout le monde. On avait été prévenu: certains locaux, notamment ceux qui vivent dans les régions moins touristiques de l’Indonésie, n’ont pas l’habitude de voir des occidentaux. Et leur curiosité les pousse à nous demander de poser.
Cela se passera à plusieurs reprises et ça sera toujours avec plaisir qu’on s’exécutera pour eux.
Une idée m’est venue: pourquoi ne pas demander aux locaux quelques milliers de roupies pour la photo, j’utiliserai alors ces roupies pour aller voir le serpent! Bien entendu, je ne l’ai pas fait mais ça aura eu le mérite de bien faire rire notre guide.
D’ailleurs notre guide Gusti nous aura bien pris en photo sous tous les angles devant ce temple et devant les suivant que nous approcheront après. Nous ne traverserons pas les parties centrales qui séparent les temples de la terre car ces dernières, tout comme celle du temple principal, menacent de s’effondrer à cause de l’érosion de la pierre par l’eau de mer. Il n’y a que les fidèles qui peuvent traverser car lors des processions, ils sont sécurisés par les dieux.
En sortant du temple, on repasse à travers les différentes boutiques vues à l’aller et on retourne sur le parking où notre chauffeur nous attend.
On se remet en route pour notre prochain arrêt qui est assez éloigné. C’est l’occasion pour notre guide de nous expliquer encore plein de choses, notamment sur le svastika (dont est dérivée la croix gammée) qui représente différentes choses: l’éternité, la fertilité, les dieux, etc. Il y en a un dans un sens ( les « pales » vont vers la droite) et un autre dans l’autre sens. L’un représente l’homme, l’autre la femme.
Temple Taman Ayun
L’arrêt d’après est notre tout premier temple. Oui, on a déjà été au Temple Tanah Lot juste avant mais nous ne sommes pas rentrés dedans: il est fermé au public. Les visiteurs peuvent simplement le contempler de l’extérieur.
Nous allons donc ici vivre notre première expérience dans un temple hindou. Même première expérience dans un temple tout court.
Le Temple Taman Ayun est situé dans le sous-district de Mengwi, région de Badung. On l’appelle donc aussi parfois Temple Taman Ayun Mengwi.
Alors, je ne me rappelle plus de tout exactement concernant ce magnifique temple mais de mémoire c’était auparavant l’un des plus importants de l’île: c’était le temple du roi. C’est là d’ailleurs que son gardées les cendres des rois de Bali.
Il dispose de plusieurs pagodes qui représentent les différents autres temples historiques de l’île: un au Nord, un à l’Est, au Sud, à l’Ouest et aussi au Nord-Est, etc.
Découverte d’un temple hindou
A l’entrée du temple, on nous demande de s’habiller « respectueusement ». Cela signifie qu’on ne doit pas avoir les genoux à l’air ou les épaules dénudées, que ce soit chez les hommes ou chez les femmes. Pour ça, on nous prête un « sarong », une sorte de grand morceau de tissu qu’on se noue autour de la taille. Laura a amené son grand foulard qu’elle se met sur les épaules.
A noter qu’il est spécifié à l’entrée du temple que les femmes ne doivent pas entrer dans le temple si elles sont en périodes de règles. Intéressant… Ils doivent sûrement vérifier ce genre de chose!
On apprend ici de quoi se compose un temple hindou en visitant progressivement chacune de ses trois parties.
La première représente le monde sous-terrain ou encore l’enfer. Tout le monde peut entrer ici, il s’y déroule parfois des cérémonies de sacrifices de coq: sous forme de combat mais sans paris car on est dans un temple.
Il peut y avoir aussi des danses ou des spectacles religions. On le comprend assez vite, on est dans la partie la moins « sacrée » du temple mais pas pour autant la moins belle.
La seconde partie représente le monde des vivants, la Terre. Ici les croyants entrent pour se préparer à accéder à la troisième partie. La préparation se compose de prières, de médiation et d’offrandes. On ne rentre dans la troisième partie du temple que quand on se sent prêt, pur.
Si on a quelque chose sur la conscience, si on n’est pas sûr de pouvoir ou de vouloir y entrer, il ne vaut mieux pas y entrer.
Dans ce temple, cette deuxième partie dispose d’un jardin et de costumes utilisés lors de danses traditionnelles. Je pense qu’ils sont là en exposition pour les touristes.
La troisième partie représente le Ciel, le Nirvana comme ils l’appellent. C’est l’endroit le plus sacré et dans de nombreux temples, on ne peut pas y accéder. C’est le cas ici.
On peut cependant en faire le tour et prendre des photos de l’intérieur: c’est là que se trouvent les fameuses pagodes. Elles ont des toits à plusieurs niveau: jusqu’à 11 pour celle qui est destinée au roi.
Il n’y a qu’un seul homme non religieux dont les cendres sont présentes ici, il s’agit d’un premier ministre balinais qui était tellement puissant qu’il avait entrepris d’assassiner le roi. Ce dernier le savait et avait anticipé en proposant une entente au premier ministre: il le laissait vivre dans l’ombre (le premier ministre avait donc quelque part les pleins pouvoirs) et en contre-partie, une pagode lui serait désignée le jour de sa mort. Et c’est ce qui s’est passé.
On traverse également dans le temple différents autres bâtiments qui forment un mini musée à propos du temple lui-même.
Les jardins du temple sont magnifiques, ils disposent de plusieurs fontaines. A ajouter à cela que le temple est entouré d’eau.
Après avoir gracieusement rendu les sarongs, on retrouve notre chauffeur.
Restaurant avec vue panoramique sur les rizières
Il est midi quand nous arrivons à notre prochaine étape. Et ça tombe bien car il s’agit d’un restaurant, choisi avec soin par notre guide. C’est un buffet à volonté qui permet de goûter aux différentes spécialités indonésiennes ou encore même de Bali. On y trouve les classiques Nasi Goreng (Riz sauté avec des légumes et parfois de la viande), des Mie Goreng (la même chose mais avec des nouilles de riz à la place du riz), du capcay (sorte de mélanges de légumes allant du chou à la carotte cuits dans un bouillon) et différents desserts comme le riz noir (gluant, mélangé avec du lait de coco, c’est super bon!) ou mon préféré qu’on retrouvera à plusieurs reprises, le Pisang Goreng (Bananes frites en beignet avec du chocolat fondu dessus, miam!).
Ce restaurant est l’occasion de goûter un peu de tout et de bien se remplir pour un tarif unique, dont nous n’étions pas au courant et que nous nous sommes retrouvés forcés à payer: 100 000 roupies par personne avant taxes (18% ici de mémoire). « C’est rien du tout! C’est juste 6€! » nous dit notre guide quand on lui indiquera plus tard qu’on s’attendait pas à dépenser autant en un repas. Oui, c’est sûr que « pour des européens » c’est pas grand chose, comme les locaux aiment bien le souligner. Mais c’est plus que ce qu’on dépense habituellement pour deux en un repas!
C’est l’une des choses que je n’ai pas trop apprécié en Asie, les locaux considèrent que comme on est européens, on peut dépenser beaucoup plus qu’eux. Et ce, à chaque fois qu’on doit passer à la caisse. C’est tout de même assez gonflant et un peu pesant de se voir considérer comme un porte-monnaie sur pattes…
Bon, après, on a vite arrêté de penser au prix quand on est entrés dans le restaurant. Il dispose d’une grande terrasse avec une vue magnifique sur la vallée qui est pleine de rizières. Ouah. C’est fabuleux.
On a peut-être plus dégusté la vue que le repas. En tout cas on retournerait dans ce restaurant sans hésiter si l’occasion se représentait. Et nous vous invitons à y aller aussi: il s’agit du Uma Luang Sari: lien vers Google Maps ici.
Rizières de Jatiluwih
Après un bon repas on continue notre itinéraire vers un autre endroit très apprécié: les rizières de Jatiluwih. Elles sont un peu plus éloignées que celles qu’on avait sous les yeux au restaurant mais elles sont encore plus belles.
On devra faire un détour sur la route car un pont est en travaux. On passera d’ailleurs sur un autre pont en bois sans rembarre dont la largeur n’était que de quelques dizaines de centimètres supérieure à celle de la voiture. C’est.. particulier l’Indonésie!
Les rizières de Jatiluwih sont un lieu classé au patrimoine mondial de l’UNESCO. Il est exploité par différents artisans locaux: plantation de riz, de légumes ou de fleurs quand ce n’est pas la saison ou afin de faire reposer le terrain. Il y a aussi quelques vaches par-ci par-là dont les bouses sont utilisées comme engrais.
On a réalisé une petite balade d’environ une heure dans ces rizières. C’était formidable.
L’entrée est également payante, 40 000 roupies par personnes, via la route. Mais ça les vaut largement.
Temple Ulun Danu Bratan
Notre dernière visite de la journée, et pas des moindres, est le Pura Ulun Danu Bratan (Pura voulant dire Temple). Il est perché dans les montagnes, au pied du mont et au bord du lac tous deux du même nom: le Mont et le Lac Bratan ou Beratan.
Ce temple est très connu car, lors de la saison des pluies, quand le lac a son niveau au plus haut, une partie du temple est séparée du reste par l’eau. On parle du temple qui « flotte ».
Le temple est situé près du village de Bedugul très célèbre pour sa communauté musulmane. Il est l’exemple parfait de la cohabitation des religions ici.
Il dispose aussi d’un jardin botanique très apprécié des locaux et des touristes. Nous étions dimanche et c’est un jour où le temple est souvent pris d’assaut par les locaux. Il est donc difficile d’y passer la journée. Mais notre guide l’avait prévu et nous y a amenés en fin d’après-midi. Le soleil n’était pas loin de se coucher et il y avait peu de monde. C’était parfait pour prendre des photos.
Notre guide et notre chauffeur nous accompagnent ensuite jusqu’à notre nouvel hôtel, l’Ayu Homestay, dans la ville d’Ubud, également très prisée des touristes. C’est là que nous passeront les 5 prochaines nuits.
Ah, d’ailleurs, le chauffeur avec sa manie de vouloir absolument nous rapprocher au maximum de notre hôtel, se trouvera coincé avec la voiture dans une petite rue en pente où il est quasiment inconcevable de faire demi-tour. Il aura réussi à repartir, on ne sait pas comment, mais il ne s’approchera plus jamais de l’hôtel: on le rejoindra dans la grande rue le lendemain matin.
Ayu Homestay
Notre hôtel à Ubud est un Homestay. C’est à dire que sur le même principe que le gîte ou encore la chambre d’hôtes, il s’agit d’une famille qui nous accueille chez elle mais dans des locaux aménagés en hôtel: une réception ouverte presque toute la journée et les différentes chambres.
On a adoré cet endroit. Ubud est une ville passante où il y a beaucoup de monde et de circulation. C’est donc très bruyant. Eh bien notre Homestay a le mérite d’être proche du véritable centre-ville de la ville tout en étant au calme au milieu de la nature.
Le Palais Royal, qui sert souvent de repère pour parler du centre ville à Ubud, est à 5 minutes à peine à pieds, juste au bout de notre petite rue.
Les différents bâtiments de l’hôtel dominent une petite vallée où passe un ruisseau et les terrains voisins sont des champs de bananiers: de la fraîcheur le soir et pas de bruit.
La chambre est confortable même si elle ne dispose pas de clim: elle n’est pas orientée vers le soleil et elle dispose d’un ventilateur au plafond accompagné d’un autre ventilateur sur pieds qui permet de faire circuler l’air le soir et de ne pas avoir chaud, on a même limite eu froid un soir.
On a un petite balcon qui donne sur la vallée et c’est sur ce balcon que nous est servi tous les matins notre petit déjeuner à choisir parmi plusieurs plats. Notre choix se sera quasiment porté uniquement vers le pancake à la banane qui était formidable. Laura accompagnait ça d’un jus de fruits qui n’était pas inclut et moi je me préparais un café balinais avec de l’eau bouillante qui était à notre disposition toute la journée.
On avait aussi en plus chacun une petite assiette de fruits frais locaux: ananas, pastèque, papaye.
La salle de bain était assez grande et correcte. On avait de l’eau chaude!
Bref, ce petit nid douillet nous a vite fait oublier l’hôtel un peu miteux qu’on avait connu à Kuta juste avant.
Toutes les chambres ne sont pas à l’étage mais les autre,s au rez-de-chaussée, sont dans une cour intérieure très calme et toujours à l’ombre. Il y a même une chambre qui dispose d’une salle de bain « nature » en extérieur qui nous avait bien fait baver sur les photos de Booking.com où nous avions réservé. Mais il n’y en a qu’une et elle était déjà prise… dommage…
A la réception de l’hôtel il est possible de quasiment tout faire: service de lessive, commande de chauffeur, d’excursion, de bateau (qu’on utilisera pour se rendre dans les îles en suite), etc. Il est aussi possible de commander à manger à moindre coût (25 à 40 000 roupies, soit entre 1,5 et 2,5 euros environ par plat) mais aussi d’acheter à boire (eau, bière ou même sodas).
Si nous devions revenir à Ubud, je crois qu’on reviendrait ici sans problème.
C’est en tout cas après une journée bien chargée qu’on s’endort paisiblement.
4e jour – Guide en voiture – vers le Nord – retour à Ubud
La Danse du Barong
Une nouvelle journée bien chargée commence. On mange tranquillement nos banana pancakes avant de rejoindre notre guide et notre chauffeur et nous nous rendons à Batubulan pour assister à un spectacle particulier: la Danse du Barong ou également appelée la Danse du Kriss.
Le Barong (qui signifie « Géant » en balinais) est une créature mythologique balinaise à tête de lion représentant les forces du bien. Il est l’ennemi de Rangda, la princesse maléfique, représentante les forces du mal.
La Danse du Barong que nous verrons est un spectacle qui a lieu les matins dans la petite ville de Batubulan. On peut y accéder pour 100 000 roupies par personne. On assiste alors à un spectacle théâtral et musical: un orchestre traditionnel joue pendant que plusieurs acteurs se succèdent sur scène pour nous livrer un résumé d’une histoire mythologique complexe.
La version longue serait disponible en je ne sais combien de livres dont il faudrait 3 ou 4 mois complets pour tous les lire. Ici, le spectacle dure 1h.
Pour résumer, après une introduction où on découvre le personnage du Barong (costume porté par 2 hommes) occupé à faire des singeries avec un gorille et une danse du Legong (danse traditionnelle de jeunes femmes), on découvre l’histoire du prince Sadewal, fils le plus pur de la reine Kunti, qui doit être sacrifié à la sorcière Rangda suite à un accord qui a été passé avec elle pour calmer les mauvais esprits.
Apparaît alors un ministre qui souhaite résonner la reine et plaider en la faveur du prince. La sorcière Kalika, apprentie de Rangda vient s’assurer que la reine tient sa promesse et voyant que cette dernière hésite, elle lui lance un sort pour qu’elle s’exécute. La reine ordonne au ministre d’emmener son fils dans la forêt afin de le sacrifier.
La sorcière Kalinka lance également un sort au ministre et le transforme en ogre afin que le ministre l’attache à un arbre. Le dieu Shiva apparaît alors et se prend de pitié pour le prince. Il lui accord l’immortalité afin de le sortir de cette situation.
Rangda apparaît alors et tente de tuer le prince mais échoue à cause de son immortalité.
Devant sa défaite, elle se repente et demande au prince de la tuer afin qu’elle puisse retourner au Ciel d’où elle vient: autre histoire où Rangda est en réalité la femme de Brahma, dieu créateur du monde, elle a commis l’adultère afin de sauver son mari d’une maladie. Quand il apprend ça, son mari la condamne à errer sur Terre sous forme de Rangda jusqu’à ce que quelqu’un la sacrifie.
Le prince accepte et la renvoie au Ciel à l’aide d’une simple fleur. La sorcière Kalika demande la même chose mais le prince refuse. Elle entre alors dans une grande colère et s’attaque à lui mais le prince la transforme en cochon grâce aux pouvoirs de Shiva. Le cochon est ensuite découpé en morceaux.
Mais Kalika se transforme en oiseau répondant au nom de Garuda (nom de la compagnie aérienne indonésienne d’ailleurs 😉 ) pour tenter de tuer le prince mais elle n’y arrive pas: ce dernier est toujours immortel. Elle se transforme alors en Rangda avant de tenter une nouvelle fois. Devant cette transformation, le prince se transforme lui en Barong. Les deux personnages sont maintenant à forces égales (le Bien contre le Mal). Des serviteurs du Barong viennent lui prêter main forte avec des kriss (poignards) mais Rangda les retourne contre eux-mêmes. Le Barong durcit leur peau afin de les protéger: il paraîtrait que ce passage lors de cérémonies religieuses donne lieu à des transes où les hommes se transpercent réellement le corps avec leurs kriss mais ne ressentent pas la douleur grâce à la transe.
Le combat continue entre le Barong et la Rangda et le spectacle se termine sans qu’on ne connaisse de vainqueur: c’est ici le point important de l’histoire, le Bien et le Mal sont égaux.
Dans les croyances balinaises, le Bien et le Mal doivent co-exister pour que le Monde puisse exister. Il faut simplement un équilibre entre les deux.
Le spectacle, peut-être un peu long, est très intéressant. On y découvre les costumes, les chants et musiques traditionnels. C’est particulier mais très beau à voir.
Pour la petite histoire, un membre de chaque famille du village doit participer à ce spectacle: en tant qu’artiste sur scène, danseur, musicien ou encore costumier, vendeur de tickets, etc. Après le spectacle, les villageois retournent à leur occupation principale: la taille de pierre.
Temple Goa Gajah
Un nouvel arrêt vers un temple un peu particulier. Celui de la grotte de l’éléphant.
En réalité, ce temple date du 9e siècle. Il a été redécouvert il y a quelques dizaines d’années lors de fouilles archéologiques.
Il s’agissait avant d’un temple Bouddhiste qui a donc été reconverti à sa redécouverte en sanctuaire hindouiste.
Son nom provient du fait qu’il se trouve dans une grotte (Goa): un tunnel de 13m de long en forme de T qui se termine sur une statue de Ganesh et un autel dédié à Shiva.
Gajah signifie éléphant. Pourquoi éléphant? Tout simplement parce qu’à quelques dizaines de mètres de là, plus en contrebas, a été trouvé une grande statue d’éléphant, courant dans la culture bouddhiste.
On l’appelle donc le temple de la grotte de l’éléphant.
Non loin de cette statue (malheureusement détruite à cause de forts tremblements de terre) se trouvent des bains rectangulaires découverts dans les années 50.
L’entrée de ce temple est de 30 000 roupies par personne et on se sera encore essayé au Sarong.
Kintamani et le Mont Batur
Notre prochaine direction est la région de Kintamani. Il s’agit d’une région montagneuse de Bali qui se situe autour du célèbre volcan, le Mont Batur. C’est la principale source d’eau potable de l’île.
Le lieu principal de notre visite est d’ailleurs sur le Mont Batur. On y accède par l’une des rares routes qui relient le Sud au Nord de Bali. Elle longe le premier cratère du Mont Batur et c’est justement ce qui nous intéresse.
Pour y accéder, on paie encore 30 000 roupies par personne auxquelles viennent s’ajouter 1 000 roupies par personne pour une assurance. On a tenté de discuter avec notre guide de cette assurance et sur son pourquoi du comment en lui indiquant qu’on avait déjà une assurance et qu’on voyait pas l’intérêt de devoir en payer une.
Après avoir tenté de tourner la discussion différemment en indiquant qu’il y a eu des accidents mortels sur cette route plutôt étroite par endroits il y a quelques années, j’ai posé la question directement: « Est-ce que cette histoire d’assurance n’est pas simplement encore un moyen de nous soutirer de l’argent? ». Le guide n’a pas insisté et m’a répondu sincèrement « Oui. »
Bon, on n’est pas à un quinzième d’euro près. Mais il faut reconnaître que c’est tout à fait à l’image de la relation entre l’Indonésie et les touristes: on leur prend de l’argent où on peut, de toute manière, ils sont riches cela ne leur représente rien.
On arrive toutefois au point d’intérêt de notre visite. C’est un restaurant panoramique. A volonté. On devra encore débourser 120 000 roupies par personne sans compter les taxes (21% ici! Les plus élevées de Bali), mais la vue est réellement magnifique. Le restaurant dispose d’une grande terrasse qui donne dans l’ancien cratère. On a donc la vue sur le nouveau volcan qui a émergé au milieu. Et c’est magnifique.
Malheureusement il y a déjà beaucoup de monde ici, on ne sera pas sur la terrasse. On se contentera de quelques photos avant et après le repas.
Le repas en lui-même est plutôt moyen dans l’ensemble même si nous ne nous lassons pas des petites brochettes de poulet sauce Satay (cacahuète).
On goûtera aussi un autre dessert: du riz gluant avec de la courge. Le tout recouvert de miel chaud. Cela peut paraître étrange mais c’est plutôt bon!
On continue notre route pour boire un petit café, mais pas n’importe lequel!
Café Luwak
C’est un arrêt qui est plutôt dû à ma demande en réalité. A Bali, il existe un café particulier appelé café Luwak (Louwa, on ne prononce pas le « k » en fin de mot en Bahasa).
Ce café a la particularité d’avoir été ingéré par une mangouste avant d’être récupéré dans ses excréments puis (après avoir été lavé bien sûr) d’être torréfié comme les autres cafés. Sa tasse se vend 50 000 roupies en Indonésie (plus de 3€) soit 2 à 5 fois plus cher qu’un café normal ici.
Il me fallait goûter ce café.
Pour cela, nous nous sommes rendus à la Satira Agrowisata, l’une des sociétés qui le cultive en plus de différentes autres herbes (et donc thés). On commence la visite par un petit tour dans le potager où on découvre différentes plantes tropicales utilisées dans les infusions et cafés.
Puis une jeune guide nous explique comment est conçu le café Luwak avant de nous proposer de le moudre nous même.
Puis, c’est l’heure de la dégustation d’une douzaine de boissons chaudes différentes, gratuitement. Au menu, plusieurs infusions et thés, des chocolats chauds et des cafés aromatisés (coco, vanille, …).
Il faut donc ajouter 50 000 roupies pour une tasse de café Luwak s’il on souhaite le goûter. J’étais là pour ça, alors c’est parti!
Honnêtement, ce n’était pas forcément le meilleur café que j’ai goûté. Il est plus fort qu’un café classique et ne laisse pas un goût forcément agréable en bouche.
J’ai eu du mal à le finir.
Et puis vu toutes les tasses à déguster… on n’a pas tout fini malheureusement!
En tout cas c’était une belle expérience, j’ai même pu prendre le Luwak (la mangouste) dans mes bras et il m’a même fait une léchouille!
Temple Tirta Empul
Dernier arrêt de la journée et c’est mon temple préféré. Il s’agit du temple Tirta Empul. Il signifie eau (Tirta) sacrée (Empul). C’est un temple un peu particulier où il y a plusieurs bassins d’eau dans sa deuxième partie. Les fidèles viennent ici pour se purifier.
Il y a 13 robinets où coule de l’eau à la manière de sources. Chacun a sa signification. Il faut donc se mettre dessous dans un certain ordre et même en éviter certains qui sont réservés à certains moment de la vie: la naissance d’un bébé par exemple. C’est d’ailleurs là qu’on voit ceux qui connaissent réellement les significations et les touristes qui viennent juste faire semblant en se rafraîchissant.
Les hommes n’utilisent pas les mêmes robinets que les femmes d’ailleurs.
Pour entrer dans le temple, il nous est demandé 50 000 roupies par personne et le sarong est de mise.
C’est un endroit paisible et frais que j’ai beaucoup apprécié. C’est peut-être mon côté Poisson qui resurgit 😀
Ici, il a été possible de rentrer dans la 3e partie du temple. Une cérémonie était en cours de préparation et c’était magnifique.
Sur la colline qui surplombe le temple, une ville domine. Elle semble assez récente et assez luxueuse. Elle avait été créée pour le tout premier président indonésien, Soekarno, qui était de passage ici… Super.
Nous prenons ensuite la direction d’Ubud mais nous ferons un rapide arrêt par un autre endroit que nous souhaitions visiter.
Les rizières de Tegallalang
Encore des rizières en effet et cette fois-ci beaucoup plus proches de Ubud.
Ces rizières sont très célèbres mais tout de même très belles. Elles sont dans une petite vallée au fond de laquelle coule un ruisseau.
Elles sont beaucoup plus touristiques que celles de Jatiluwih que nous avions visité deux jours auparavant.
Il y a même des attractions installées ici pour les touristes. Contre quelques dizaines de milliers de roupies, il est possible de faire de la balançoire au-dessus des rizières, d’emprunter une tyrolienne qui traverse la vallée (le retour est à pieds héhéhé) ou encore de se prendre en photo dans des sortes de nids en osier.
Notre guide nous laisse admirer la vue et nous propose de partir seuls se balader un peu dans cette vallée. Il nous attend un peu plus loin, vers un café. J’imagine qu’il devait être bien fatigué. Mais cela nous convient: nous voilà partis à l’exploration de ces rizières.
On aperçoit de l’autre côté de la vallée une sorte de cœur en osier qu’on avait vu sur internet. Laura veut s’essayer à prendre des photos là-bas. On traverse donc la vallée (descente puis grimpette de l’autre côté). On traverse un petit pont au-dessus du ruisseau où un local de manquera pas de nous parler en bahasa assez vivement (et même un peu énervé) en agitant son doit sur une urne marquée « faite un don pour l’entretient du pont ». Un peu exaspérés mais devant son insistance on laisse une petite pièce dans l’urne mais visiblement ça ne lui suffit pas et il s’énerve encore plus. On l’ignore donc et on poursuit notre chemin.
Quelques photos plus tard vers le cœur en osier, on fait le chemin inverse (en ignorant encore le petit pépé qui nous indique l’urne de dons avec insistance, même au retour) et on rejoint notre guide.
On s’apercevra qu’en temps normal il faut payer pour pouvoir prendre une photo dans le cœur en osier. Mais là il n’y avait absolument personne pour encaisser. Tant mieux!
Aurevoir à notre guide et à notre chauffeur
C’est sur la route du retour à l’hôtel qu’on apprend que notre chauffeur, pour cause de préparation de mariage, ne sera pas des nôtres le lendemain.
De plus, la femme de notre guide a fait une mauvaise chute et il doit l’emmener à l’hôpital le lendemain.
Bref, on se retrouve sans guide ni chauffeur…
On les remercie tout de même grandement pour leurs services qu’on aura tout de même bien apprécié pendant ces deux jours: les explications étaient abondantes et claires, même si l’on n’a pas tout retenu… :-X
On recontactera le guide qu’on aurait dû avoir à la base et après avoir discuté avec lui, il a fini par nous trouver un guide/chauffeur pour le lendemain.
Il nous prendra dans la rue devant notre hôtel dès le lendemain matin. Et c’est encore un francophone! Merci Gusti 😉
5e jour – Guide en voiture – vers l’Est – retour à Ubud
Une nouvelle journée qui commence et après un nouveau pancake à la banane, on retrouve notre nouveau guide. Un homme plus jeune avec qui on passera la journée.
On avouera que ni Laura ni moi-même ne nous souvenons de son nom.
A vrai dire il était cool mais on a beaucoup moins apprécié sa prestation.
Comme pour les deux autres jours, on avait à la base soumis un itinéraire qu’on avait trouvé sur internet mais ce guide ne semblait pas tellement enclin à le suivre.
Il nous a tout d’abord emmené à l’autre bout de l’île. On a donc fait facilement 2 à 3 heures de route pour rejoindre notre premier arrêt.
Sur la route, on a tout de même pu admirer quelques beaux panoramas sur le plus grand volcan de l’île, le Mont Agung.
Le guide nous a parlé de ses dernières éruptions il y a peu et il nous a aussi montré des coulées de lave d’il y a quelques dizaines d’années.
On a aussi eu le droit à un super panorama sur les rizières juste avant d’arriver à notre première étape, le Tirta Gangga.
Tirta Gangga
Si vous avez retenu ce que j’ai écrit avant, vous savez que Tirta veut dire « eau ». Gangga signifie « le Palais ». On a donc affaire à un Palais d’eau. Il s’agit d’un palais royal construit en 1946 par l’un des derniers rois en place.
Il a cependant été détruit en 1963 lors d’une grande éruption du Mont Agung. Il a été reconstruit et restauré par la suite. Son entrée coûte 40 000 roupies par personne soit environ 2,60€.
Ce palais d’eau est composé de plusieurs bassins d’eau communiquant les uns aux autres ou parfois pas. Ils sont entourés de jardins.
C’est un endroit très frais et très apprécié des touristes.
Il y est possible de nourrir des poissons (de grosses carpes koi) qui vivent dans les bassins et bien sûr se prendre en photo au milieu des bassins et bloquer ainsi le passage de tous les autres touristes, ahahahah.
On peut aussi faire un tour de pirogue sur les bassins principaux mais… on ne comprend pas trop l’intérêt, les bassins ne sont pas non plus immenses… Tant qu’il y en a qui paient pour ça….
Ce lieu a particulièrement plut à Laura.
On pensait qu’il s’agissait d’un ancien palais de justice. Et pour cause, notre guide s’est contenté de nous amené à l’entrée du palais et de nous dire « on se retrouve dans 45 minutes ici ».
Pas plus d’informations sur ce lieu.
Ensuite, il insistera pour nous emmener vers l’une des nombreuses échoppes qui entoure l’entrée et la sortie du palais: on a tendance à éviter ces boutiques qui vendent plein de choses dont on a absolument pas besoin à des prix défiant les lois des marchés. Enfin, de manière inversée.
On s’est retrouvés à goûter un fruit local, le salak. On l’appelle aussi fruit à la peau de serpent. Sa peau marron est en effet composée de plusieurs écailles qui rappellent un peu la peau d’un reptile. Il est un peu plus gros qu’une balle de golf mais plus petit qu’une balle de tennis.
C’était pas mauvais, ça rappelait un peu le lychee bien que ça soit quand même assez différent.
Mais maintenant que la vendeuse nous en avait offert un pour goûter et que notre guide insistait en disant « Prenez-uns quelques uns pour manger sur la route! », on s’est sentis un peu (beaucoup) obligés d’en prendre.
Nous voilà à débourser un peu plus que prévu, mais la vendeuse était contente.
On reprend la voiture en direction de notre prochaine étape, que notre guide a insisté pour insérer dans notre itinéraire (en lieu et place d’un autre endroit, on le saura par la suite…). Il nous a indiqué que c’est ici qu’on mangerait.
Virgin Beach
Il s’agit d’une plage. Virgin Beach est son nom anglais: la plage vierge. L’accès coûte 10 000 roupies par personne (0,65€) et on se retrouve ensuite sur un grand terrain vague poussiéreux où sont garés quelques voitures et où quelques boui-bouis vendent à manger.
On a commencé à avoir peur: mais où est-ce qu’il nous emmène?
Et puis en fin de compte, on a marché un peu après avoir laissé la voiture et on a descendu quelques marches avant d’avoir la vue sur le panorama. Une belle eau turquoise nous attendait avec une plage de sable assez fin.
Il faisait très chaud et visiblement la végétation avait du mal à pousser sur ce côté de l’île, certainement par manque d’eau douce.
Notre guide nous indiquait un Warung où nous mangerons et il disparu pendant notre temps de repas.
On a apprécié de ne pas se retrouver dans un restaurant à volonté ce jour-là. On a pu manger pour pas trop cher, c’était plutôt bien.
Il faisait tout de même bien chaud mais le décor était sympathique.
On a remarqué aussi qu’on était les seuls « jeunes » sur la plage.
La moyenne d’âge devait être de 60 ans. C’était… bizarre.
Il y avait des russes, beaucoup de russes et quelques français. Tous en groupes de 4 à 5 personnes. Certains s’essayaient au surf, c’était assez comique de les voir tomber dans l’eau. Un peu comme nous en Australie quoi!
Une fois le repas terminé, on fait signe à notre guide qui s’était finalement assis un peu à l’écart de nous.
On reprend la route. Il nous parle de marais salants. Il dit que c’est quelque chose d’immanquable à Bali et qu’il faut absolument qu’on voit ça.
OK, allons-y!
Les marais salants
On roule alors pas loin d’une heure et là il s’arrête au bord de la voie rapide (première fois qu’on voyait une route 2×2 voies à Bali!). On descend, pas très rassurés par le choix du parking mais confiants.
On suit notre guide qui s’engouffre sur un petit chemin de sable menant vers la plage et là on arrive à son « marais salant ».
Il y avait une petite cabane au bord de la plage où une petite famille vivait. Quelques gros bambous coupés en deux étaient attachés par là et remplis d’eau saumâtre.
Notre guide a commencé à nous expliquer que ces gens récoltent du sel de mer à l’ancienne: ils récupère deux grandes bassines d’eau dans la mer (deux gros récipients reliés par un grand bambou) qu’ils viennent vider sur le sable.
Ils récupèrent alors le sable et le passent alors dans une gamelle un peu plus grande remplie d’eau. Ils passent à nouveau l’eau dans le sable puis le sable dans de l’eau. Ils finissent pas laisser l’eau reposer pour qu’elle s’évapore et ils récupèrent le sel.
Quand notre guide a commencé à nous expliquer, une des femmes qui était visiblement très occupée par la sieste jusque là s’est empressée de prendre ses récipients reliés par un bambou sur le dos et d’aller chercher de l’eau de mer pour nous montrer.
Les explications en tout on duré moins de 5 minutes. Puis nous voilà face à la femme qui nous a fait la démonstration et notre guide prend un objet sous la cabane et nous l’apporte. Il s’agissait d’un petit kit de deux petites noix de coco sculptées « Bali » qui servent de salière et de poivrière.
Notre guide indique alors qu’il faut qu’on les achète. C’est 50 000 roupies et ça fait un super souvenir!
Oui, enfin, c’est à dire qu’on voyage avec deux sacs à dos déjà bien remplis et qu’on a encore beaucoup de chemin à faire avant de rentrer chez nous. Ce n’est pas très commode. On refuse donc poliement mais il insiste, en nous indiquant que c’est une manière de payer pour la visite.
Il nous indique d’autres objets de la sorte tout aussi utiles façon « souvenir de Bali » qu’on pourrait acheter.
Un peu outrés, on explique que ce genre de souvenir ne nous est absolument pas utile et que de toute manière on ne peut rien mettre de plus dans nos sacs, encore moins quelque chose d’aussi fragile.
On propose toutefois de faire un petit don pour remercier de la « superbe » visite de quelques minutes.
On indique à notre guide que quand il parlait de marais salant, on s’attendait réellement à voir des marais salant et pas une petite cabane au bord de la plage. Il rigole un peu en nous indiquant que ici c’est pas comme en France et que c’est comme ça qu’on ramasse le sel et qu’il est exporté dans toute l’île. On doût un peu que ce soit cette vieille femme qui fournisse toute l’île en sel mais bon, on acquiesse et on retourne vers la voiture.
Il est environ 15h et notre chauffeur nous indique « bon, maintenant on retourne à l’hôtel ». Je lui indique poliment que c’est tout de même un peu tôt et qu’on a vu qu’un seul lieu qui était prévu. On devait normalement voir un petit village de pêcheurs « à l’ancienne » qu’on avait pas vu. Il nous indique qu’on l’a traversé en voiture en venant jusque là. Ah. Super. Nous sommes ravis.
On lui indique qu’on devait aussi voir le temple « Goa Lawah » et « Kertagosa » sans vraiment se rappeler ce qu’étaient ces deux derniers endroits.
Il nous dit « ah, vous voulez voir Goa Lawah… Ok ». Et il nous emmène vers le temple.
Temple Goa Lawah
Comme pour le temple Goa Gajah, Goa signifie « grotte ». Lawah signifie « chauve-souris ».
Comme sont nom l’indique, il s’agit d’un temple qui est construit à l’entrée d’une grotte où des milliers de chauve-souris vivent. On voulait voir ça, c’est tout de même atypique.
Notre guide se gare sur un parking. On sort de la voiture et là on se fait harceler par plusieurs vendeuses qui veulent absolument nous refourguer leurs bibelots. C’est jusqu’à la sortie du parking qu’elles nous escortent et finissent par comprendre qu’on n’achètera rien.
On arrive à l’entrée du temple et notre guide nous indique que sur la plage de l’autre côté de la voie rapide a lieu en ce moment même une cérémonie. Et effectivement, on aperçoit plusieurs religieux, on entend de la musique traditionnelle. Le guide nous indique que ce temple est très célèbre pour les cérémonies de réincarnation, juste avant la crémation des défunts. Et c’est très certainement ce qui doit être en train de se passer.
On se contente de prendre une ou deux photos discrètement de loin avant de nous approcher de l’entrée du temple où d’autres vendeurs nous accostent et veulent nous vendre plein de choses. Laura se voit même recevoir un collier qu’une vendeuse lui met autour du cou en indiquant que c’est un cadeau. Ok, merci.
Ici aussi il faut se couvrir. On nous tend alors des sarongs que l’on enfile: on commence à être habitués. L’entrée coûte 20 000 roupies par personnes mais je suis étonné qu’on me demander au total 60 000 roupies. Je comprends alors qu’ici le « sarong de prêt » est en réalité loué pour 10 000 roupies.. Formidable..
Une fois dans le temple, le guide nous donne quelques explications basiques sur les temples, informations qu’on avait déjà car notre guide précédent nous avait beaucoup parlé des temples et des manières de procéder.
Le guide nous propose à plusieurs reprises de nous prendre en photo de partout. On accepte une ou deux fois puis on fini par refuser car prendre des photos tous les deux mètres, c’est vite saoulant.
On se retrouve alors devant la fameuse grotte. Il n’est pas possible d’entrer dedans, sauf s’il on est religieux.
On se contente de prendre une ou deux photos avant de devoir reculer et même de s’éloigner car des pratiquants étaient en train de prier.
On aura tout de même aperçu les nombreuses chauve-souris grouillant dans tous les sens dans un vacarme infernal.
Le guide nous indique que selon la légende, la grotte serait l’habitation d’un serpent sacré, appelé ici aussi Nagga.
Il y aurait aussi au fond de la grotte des passages secrets menant vers d’autres endroits de l’île.
J’apprendrais par la suite en me renseignant sur ce temple qu’il a été créé en 1009. Il a donc plus de mille ans. Impressionnant malgré sa petite taille.
On se redirige alors vers la voiture et on reprend la route.
On ne parlait plus trop. On était fatigués, un peu énervés par le comportement de notre guide, bref, peu importe ce qu’il se passerait ensuite, même si on rentrait à l’hôtel, ça nous conviendrait.
Finalement, on s’arrête de nouveau au bord de la voie rapide, dans une sorte de ville où plusieurs statues décorent les rues et même les carrefours.
On sort et le guide nous emmène vers un guichet où il nous indique qu’il faut qu’on paie 50 000 roupies chacun pour la visite. De quoi? On ne sait pas trop, on ne sait même pas où on est.
On saura plus tard en lisant les tickets de visite qu’on est à Klungkung, dans la région de Semarapura.
Taman Kertha Gosa
On est dans la ville de Klungkung qui dispose de plusieurs monuments (5 en tout que notre ticket de visite permet de visiter) créés en 1686 pour être le siège du royaume Klungkung.
Ces bâtiments ont été utilisés jusqu’à la création de la République d’Indonésie et on peut y apprendre ici beaucoup de choses sur l’histoire de Bali et même de l’Indonésie.
On commence par visiter une sorte de monument dans lequel plusieurs maquettes présentes différentes périodes de l’histoire de Bali, notamment les différentes guerres contre les envahisseurs néerlandais et japonais.
Notre guide commente rapidement chaque maquette.
En lisant les descriptions des maquettes en anglais, je m’aperçois qu’il ne semble pas bien maîtriser ce sujet. J’ai beaucoup plus d’informations et bien plus précises sur chaque scène.
Mais bon, toujours fatigué et toujours un peu contrarié par le comportement de notre guide, je ne dis rien. Cela permet d’accélérer un peu la visite.
On visitera ensuite un premier bâtiment entouré d’eau qui était apparemment un lieu où des spectacles se déroulaient pour le roi. Puis, on visite un palais le fameux palais de justice dont nous parlions initialement. Il s’agit aujourd’hui d’un musée entreposant des objets ayant appartenu aux habitants et aux soldats ayant tenté de défendre le pays face aux envahisseurs.
Et voilà. On ne visitera pas les deux autres bâtiments indiqués sur nos tickets mais, comme expliqué plus tôt, cela nous convient. On a qu’une envie maintenant, c’est rentrer à notre hôtel à Ubud.
Et c’est justement ce que nous ferons.
Fin de la journée. On est un peu déçus par la tournure qu’auront eu les visites et on regrette fortement notre guide de la veille. Mais ce n’est pas grave, nous aurons vu le principal de ce que nous cherchions à voir à Bali.
Le reste, c’est dans les alentours de Ubud où nous dormons et nous aurons deux jours pour faire tout ça.
6e jour – Ubud et ses environs proches
Première journée sans nos guides à Ubud.
Le but de cette journée et de la suivante est de visiter les environs proches d’Ubud. On s’est fait un petit programme qu’on suivra ou adaptera en fonction de nos envies. Et voici ce que nous avons pu découvrir.
La Monkey Forest de Ubud
Imaginez un grand parc municipal avec des singes (macaques) de partout. Eh bien c’est à peu près ce à quoi ressemble cette Monkey Forest d’Ubud. Cette forêt tropicale est située un peu plus au Sud du centre ville, au bout de la route qui porte le même nom (Monkey Forest Road).
L’entrée coûte 80 000 roupies par personne et à partir de là on est partis pour environ 2 heures de balade à travers ce grand parc très ombragé, paradis pour les singes.
Il y a aussi dans ce parc des temples et des sanctuaires sacrés hindous.
Les singes, eux, sont de partout et ils ont l’habitude des humains. Ils apprécient même particulièrement les touristes.
Plusieurs règles de sécurité à respecter: ne pas avoir de nourriture que ce soit sur soi ou dans son sac. Oui, ces petits chapardeurs sont même capables d’ouvrir les sacs à dos, de manière propre via la fermeture éclair ou de manière plus brutale, avec les dents, si vraiment ça résiste.
Il faut essayer d’éloigner lunettes, téléphone, montre ou tout autre objet de valeur qui pourraient les intéresser, ou du moins bien les surveiller car une fois que le singe a pris possession de quelque chose, c’est très compliqué de le récupérer. D’autant qu’on n’est beaucoup moins efficace qu’eux à la grimpette aux arbres et aux lianes.
Il paraît même que certains singes sont entraînés pour être de parfait voleurs. Bon, peut-être pas à Ubud, mais j’ai entendu dire que dans le Sud de Bali, il y avait un temple avec des singes et qu’on pouvait voir des locaux échanger les butins des macaques contre des bananes. Pas cons les bêtes.
Bon, de notre côté, on n’avait pas apporté de nourriture donc tout s’est à peu près bien passé. Un singe est venu vers moi et a mis sa main sur la fermeture éclaire de mon sac. Je l’ai regardé en disant non de la tête et il est parti. Je pense qu’il n’avait pas senti de nourriture et que c’est pour ça qu’il n’a pas insisté.
Un peu plus tard dans la matinée, un couple avec un bébé (on parle d’humains, là hein) a compté sur nous pour se prendre en photo devant l’entrée d’un temple.
Laura faisait la photographe et pour ma part j’attendais en retrait, vers le sac à dos du couple. Pur hasard.
Un singe est descendu d’un arbre à toute vitesse et s’est jeté sur le sac pour l’ouvrir.
J’ai essayé de lui faire peur mais il n’a pas bronché. Il s’est retourné vers moi et m’a montré ses crocs en gueulant.
J’ai toute de même réussi à récupérer le sac et je me suis éloigné du singe à temps pour que le couple en reprenne possession.
Quelques minutes plus tard on a vu la femme sortir un paquet de boudoirs du sac à dos et en tendre un à son bébé. Eh bien elle n’aura pas eu le temps: un autre singe lui a grimpé dessus, a récupéré le paquet de boudoirs entier et il s’est isolé un peu en hauteur pour se le manger entièrement.
Cela explique donc pourquoi le singe était tant intéressé par le sac: pour la nourriture.
Bon, à part ça, on n’a pas eu de problème avec les singes et on a vraiment passé un super moment à l’ombre de cette forêt et donc à la fraîcheur!
Il y avait même un endroit où un bassin d’eau était à disposition des singes. Eh bien ils aimaient bien s’y tremper et même faire des singeries dedans. Il y en a un qui se laissait tomber dedans depuis une branche un peu plus en hauteur. Et il y retournait.
Pour ceux qui n’ont jamais eu de contact avec des singes sauvages, c’est un endroit qui vaut vraiment le détour.
A noter qu’il y a tout de même des singes un peu partour sur l’île, par endroits, et même dans d’autres coin du pays voire même de l’Asie (on en a retrouvé en Thaïlande 😉 ).
Le Babi Guling
Après cet épisode qui nous aura bien épuisés durant toute la matinée, il était temps de faire une pause déjeuner. Et pour cela, nous souhaitions goûter l’une des spécialités balinaise avant de prendre la route de Lombok et plus tard de Java où nous n’aurons plus les mêmes saveurs.
On penchera pour un Babi Guling ou en français Cochon à la broche (oui cochon se dit Babi :). C’est un plat qui est préparé pendant plusieurs heures, très tard la veille pour être mangé le lendemain midi. Donc c’est un plat qui se mange le matin, le midi voire en début d’après-midi mais passé cela, si on en trouve dans un restaurant, il faut se dire que la viande risque d’être plutôt sèche et qu’elle a été cuite il y a plusieurs heures déjà.
La viande de porc est cuite à la broche et farcie avec des épices.
On craignait que ça ne soit trop épicé mais nous avons trouvé de quoi nous régaler sans avoir le gosier en feu.
Il y a quelques restaurants qui en font leur spécialité tout autour d’Ubud. Nous avons opté pour le Ibu Oka 3. Comme son nom l’indique, il y en a aussi 2 autres en ville.
Le service n’était pas terrible, les serveuses tiraient la tronche et ne nous écoutaient même pas. Mais la viande était bonne et plutôt abordable.
Je sais que dans certains restaurant il est possible de commander uniquement une petit assiette, juste pour goûter.
Art Market
Ubud est une ville réputée pour son art. Beaucoup de sculptures et surtout des tisseurs. On trouve beaucoup d’écharpes, de foulards et d’autres pièces d’art en tissu.
Et pour trouver tout cela, il est possible de se promener dans le marché d’art de la ville. Un bon bloc de bâtiments regorge de petits stands et échopes où se mettent en concurrence plusieurs centaines de vendeurs.
Bien entendu le marché d’art a rapidement évolué en « marché aux souvenirs ». On y trouve toute sorte de babioles et souvenirs de plus ou moins bonne qualité (souvent plus moins que plus) comme on peut en trouver dans tout le reste du pays.
Les contrefaçons sont reines et c’est aussi valable pour les tissus « locaux ». Je suis incapable de vous dire ce qui est intéressant d’acheter là-bas…
Mais bon, on a voulu faire nos touristes et surtout éviter de payer pour ça dans les prochains temples que nous croiserons ici et dans les autres pays d’Asie que nous traverserons, je parle des sarongs. Ces morceaux de tissus portés traditionnellement par les balinais et très certainement par d’autres religieux (sous le même nom ou sous un autre) sont vendus dans ce marché et on s’est dit qu’en plus des raisons citées plus tôt, cela nous ferait un bon souvenir d’ici.
On a craqué pour des modèles bleus de qualité… peut-être discutable pour un prix… peu élevé pour nous mais très certainement assez élevé pour la marchandise en question.
Et puisque nous sommes maintenant bien équipés, nous passons à la visite des édifices de la ville, nous reviendrons nous promener dans ce marché un peu plus tard pour rapporter quelques souvenirs débiles.
Visite du Palace d’Ubud
Le monument le plus connu d’Ubud est son Palais. Il est aussi connu sous le nom de Puri Saren Agung.
Cet édifice était la résidence du roi d’Ubud. Il a été construit en 1640 bien que totalement détruit lors du grand tremblement de terre de 1917. Il a toutefois été reconstruit dans les années qui ont suivi pour permettre le développement touristique des alentours de la ville.
Aujourd’hui il est possile d’en visiter une partie: les jardins exérieurs. Le reste est toujours habité par les descendants du dernier roi d’Ubud.
Il est obligatoire de porter le sarong pour visiter ces quelques jardins. On a bien fait de débourser quelques milliers de roupies!
Nous sommes toutefois un peu déçu par cette visite car on s’attendait à voir un peu plus de choses et même potentiellement de visiter des bâtiments, comme la salle de réception. Mais tout cela reste fermé au public.
A noter que la visite est gratuite.
La première cour du palais accueille également tous les soirs des représentations de danses traditionnelles. Un peu comme celle du Barong qu’on a été voir. Les danses sont un peu différentes chaque soir et ce jour-là la danse du Legong était proposée.
Pour 100 000 roupies il est possible de réserver sa place dans l’après-midi pour le soir-même. Il faut toutefois venir assez tôt avant le début du spectacle car les places ne sont pas numérotées et les premiers rangs voient beaucoup mieux que les autres…
On a donc été curieux de découvrir cette danse et nous avons pris des tickets pour le soir.
Temple Pura Taman Saraswati
Autre point d’intérêt de la ville d’Ubud, il s’agit du temple Taman Saraswati. Son accès est également gratuit et le port du sarong est aussi obligatoire.
Il nous semblait que plusieurs parties du temple étaient visitables mais en réalité nous n’avons pu voir que la cour principale, qui était toutefois magnifique: elle dispose de deux bassins d’eau recouverts de nénuphars et de lotus.
Ici aussi des spectacles de danse ont lieu le soir et il est possible de prendre sa place l’après-midi pour le soir même. On avait déjà réservé pour l’autre spectacle, nous n’y avons donc pas été.
A noter que le temple est situé derrière le Café Lotus d’Ubud. Il s’agit d’un restaurant assez connu dans la région qui a sa terrasse face à la cour principale du temple. On peut donc profiter du spectacle tout en mangeant le soir.
Egalement, pour les connaisseurs, c’est ici qu’a eu lieu la finale de la saison 4 de Pékin Express (2009). Les aventuriers devaient arriver ici pour gagner l’argent récolté tout au long de leur aventure à travers le Vietnam, le Cambodge, le Laos, la Thaïlande et l’Indonésie (trajet qui rappelle un peu le nôtre de manière inversée 🙂 .
On aura donc vite fait le tour de la cour. Un peu déçus ici aussi bien que la décoration soit magnifique.
Temple Pura Dalem Ubud
Un peu déçus des deux précédentes visites, nous décidons de visiter un autre temple un peu plus loin dans la rue principale d’Ubud. Il s’agit du Pura Dalem.
Au moment d’entrer, un petit monsieur se réveille de sa sieste et nous indique une urne où il y a « 10 000 roupies » d’indiqué dessus. On pense au début qu’il demande un don mais non: l’homme nous indique que c’est pour la location d’un sarong. On sort alors les nôtres et nous nous représentons à l’entrée mais là encore l’homme insiste et nous demande les 20 000 roupies. On lui montre nos sarongs mais finalement, il nous indique qu’avec ou sans sarong, c’est le même prix.
Bon, d’accord.
Le temple est perché sur une petite colline. Il faut donc monter plusieurs marches pour arriver à la première cour.
On s’aperçoit alors qu’il est en cours de rénovation. Certaines sculptures sont manquantes et la porte principale donnant accès à la deuxième partie du temple est entièrement recouverte d’échafaudages où s’activent des artisans.
Poussière et bruits. Il nous semble compliqué d’aller plus loin. Mais c’est notre troisième visite ce jour-là où on n’accède qu’à la première partie des édifices visités. On trouve cela frustrants: on a été habitués à mieux avec les temples précédents.
On contourne donc le mur séparant les deux premières parties du temple et on s’aperçoit qu’il y a d’autres portes, ouvertes pour le coup.
On a pu visiter la seconde cour qui était plutôt pas mal. Nous n’avons pas insisté pour accéder à la troisième partie, on sait que c’est sacré et plutôt rare de pouvoir y accéder.
On visitera tout de même les « à côtés » du temple et on trouvera plusieurs bâtiments ressemblant à des lieux de vie en communauté: cantine, dortoirs, etc. Mais il n’y avait personne à ce moment. On finit par se demander si on a bien le droit d’être ici. On fait donc demi-tour.
Danse du Legong
La Danse du Legong est une danse traditionnelle balinaise représentant la danse effectuée par des nymphes divines.
Ce sont donc des jeunes femmes en habits traditionnels qui montrent leurs talents accompagnées d’un orchestre traditionnel.
Leur danse est définie par des règles très précises qui imposent des gestes et des mouvements du visage précis. La position des mains et des doigts est très particulière.
Il faut savoir qu’originalement cette danse est présentée par plusieurs villages de Bali qui sont représentés par une danseuse chacun. Les petites filles rêvent déjà très tôt de représenter leur village et leur apprentissage commence dès l’âge de 5 ans.
La version du Legong représentée ici est dite Legong « Kraton » qui désigne un palais. Car c’était autrefois dans les palais, en présence des princes et rois, que le spectacle était présenté.
Trois danseuses y participent : la condong, une suivante de la cour, et deux danseuses au costume identique représentant des personnes de rang royal.
L’histoire est dérivée d’un conte se déroulant sur l’île de Java au XIIe siècle. Le roi de Lasem rencontre une jeune femme s’appelant Rangkesari qui s’est perdue dans la forêt. Il la ramène chez lui et l’enferme dans une maison en pierre.
Quand le frère de la jeune fille, le prince de Daha, apprend qu’elle est retenue par le roi Lasem, il menace ce dernier de guerre s’il ne la libère pas sur le champ.
La jeune fille tente de raisonner le roi afin d’éviter le commencement d’une guerre mais il ne l’écoute pas et préfère se battre.
Alors que le roi Lasem se rend à la guerre, il rencontre un oiseau maléfique qui lui prédit sa mort. Cette mort arrive dans la bataille qui suit.
Plusieurs introductions n’ayant aucun lien avec l’histoire viennent compléter cette danse. On retrouve d’ailleurs le Barong que nous avions vu dans la danse du même nom quelque jours avant.
The Fair Warung Bale
Pour compléter notre journée, nous nous rendrons dans un restaurant un peu particulier qui nous avait été recommandé: The Fair Warung Bale. Un balé est une sorte de hutte avec un toit de chaume (feuilles de bambou?). Il a la particularité de n’avoir pas de véritable mur ni de fenêtres. Il permet de garder de la fraîcheur à l’ombre et grâce à une bonne circulation d’air.
On aura l’occasion de dormir dans une construction de ce genre un peu plus tard en Indonésie (prochain article 😉 ).
Mais ici il s’agit d’un Warung, un restaurant traditionnel indonésien associatif qui propose différentes spécialités balinaises toutes plus bonnes les unes que les autres. Cuisine à base de poisson et légumes frais, entre autres.
L’argent récolté est utilisé pour financer des soins dispensés gratuitement aux plus démunis en Indonésie.
En plus de la bonne action, ce restaurant a l’avantage d’avoir été fondé par un chef français: il y a des crêpes délicieuses en dessert!
Bref, beaucoup de monde ici, il est conseillé de réserver surtout pour des groupes. Mais nous avons tout de même réussi à nous y incruster sans réservation et c’était franchement un très bon conseil qu’on a reçu (merci Mariane!).
On y est même revenu le lendemain soir, juste pour un dessert!
Le site de l’association gérant le restaurant disponible en cliquant ici.
7e jour – Ubud
Notre dernière journée à Ubud était plutôt relaxante. Nous avons pris notre temps et avons bien profité.
Nous attaquons la journée avec une petite marche qui nous mènera vers le meilleur moment de la journée.
Campuhan Ridge Walk
La Campuhan Ridge Walk est une marche assez célèbre à Ubud qui s’éloigne du centre ville en suivant d’abord les rives de la rivière puis en se perdant dans les collines. Elle passe au milieu de champs avec une vue formidable sur chaque versant de la colline.
Pour l’emprunter, il faut sortir un peu du centre ville par la route allant vers le Nord.
Puis, un peu avant la rivière, il faut tourner à droite vers un complexe hôtelier.
On tourne ensuite à gauche et la marche commence tout de suite à droite avant le petit pont qui traverser la rivière.
La marche prend une bonne demi-heure pour l’aller et environ 20 minutes au retour.
Il faut prévoir un peu d’eau et éventuellement partir tôt le matin ou en fin de journée pour éviter les grosses chaleurs.
Nous l’avons toutefois réalisée à 9h du matin. Il faisait déjà chaud mais c’était convenable. Le retour était un peu plus chaud, vers 13h.
Cette promenade se termine vers le Karsa Kafe et Spa où nous passerons quelques heures…
Karsa Spa
L’un des petits paradis à Bali. Le Karsa Spa est un centre de bien être (comprendre ici MASSAGES!) situé au beau milieu des rizières.
Il propose différentes prestations allant du massage de 60 minutes jusqu’à la thérapie complète passant par le massage, le bain dans une eau épicée et le repos.
C’est un centre assez prisé et il est fortement conseillé de réserver si vous souhaitez vous faire dorloter: on aura vu plusieurs personnes se faire refouler pour absence de réservation.
Nous, on a eu de la chance. Un couple s’était désisté juste avant. On a donc pu profiter d’un excellent massage de 2 heures, tous les deux en même temps.
Notre salle de soin ? Une sorte de petit jardin à la japonaise (eau, poissons, nénuphars, petite fontaine) et au milieu, un balé (grande cabane en bambous sans murs) où deux tables de massages nous attendaient.
On a pu choisir le parfum de notre huile de massage parmis plusieurs possibilités: citronnelle, lavande, noix de coco, orange, fruits rouges, …
Notre choix s’est porté sur la noix de coco pour Laura et orange pour moi.
Et c’est parti pour deux heures de relaxation avec une petite musique d’ambiance des plus calmes.
Pas de bruit, pas de mouvements, un pur bonheur…
Après le massage, douche avec eau chaude et gel douche fourni, l’histoire de se débarraser du gras de l’huile de massage.
Le prix? C’était environ 20€ par personne, un prix totalement dérisoire quand on voit la qualité du soin.
C’est clairement l’un de nos coups de cœur de cette première partie d’aventure à Bali.
En sortant, nous avons vu une pancarte indiquant que si après un soin on se sentait le besoin de se reposer, il fallait écouter son corps. C’est ce que nous ferons, bientôt.
Mais avant, on écoute notre estomac! Cela tombe bien, le Karsa Kafe est juste à côté.
Karsa Kafe
Le cadre est charmant, vue sur les rizières, terrasse ombragée au milieu des jardins toujours un peu japonais, comme pour le soin mais moins « privé » car beaucoup de monde s’arrête ici, même ceux qui ne profitent pas du centre de massage.
La cuisine est correcte mais honnêtement ce n’est pas la meilleure qu’on aura mangé. Elle permet de se remplir un peu l’estomac avant de reprendre la marche dans le sens inverse. Le personnel est très en grand nombre mais pas tellement à l’écoute des clients: les trois quarts n’auront pas bougé d’un centimètre pendant tout notre repas, assis à jouer sur leurs téléphones, et les autres tiraient une gueule pas possible..
Pour ceux qui ne viennent pas à l’heure du déjeuner, comme le nom de l’établissement l’indique, il est également possible de simplement boire un verre ou un café.
On reprendra donc la route en sens inverse et nous retournerons à l’hôtel pour… nous reposer. On en avait vraiment envie!
Conclusion
Voilà, c’est la fin de cette première étape en Indonésie, sur l’île de Bali. Nous avons globalement beaucoup apprécié ce premier contact avec l’Asie. Nous ne savions pas réellement à quoi nous attendre même si nous avions tout de même bien préparé notre voyage. La surprise était présente et plutôt dans le bon sens du terme. Nous avons découvert des paysages magnifiques et une culture fantastique très axée sur la religion à majorité hindoue sur cette île. Et je ne parle pas de la nourriture qui était fantastique. Mais on continuera d’en profiter dans le reste de l’Indonésie.
La deuxième partie (sur trois) de notre voyage en Indonésie se déroulera en grande partie à Lombok et plus précisément sur ses îles paradisiaques, les îles « Gili ».
On passera également par la suite sur l’île Nusa Lembongan qui fait partie de Bali. Et la troisième partie parlera de l’île de Java.
En résumé, nos coups de coeur pour manger et dormir:
A Kuta:
- Warung Indonesia – Lien Google Maps
- Warung Pacman – Lien Google Maps
- Bière sur la plage (à Kuta, Legian ou Double Six Beach à Seminyak) – Lien Google Maps
A Ubud:
- Le Babi Guling au Warung Ibu Oka 3 – Lien Google Maps
- Karsa Spa – Lien vers le site internet
- Ayu Homestay – Lien Booking.com (pensez à utiliser iGraal pour les réservations 😉 )
- Fair Warung Bale – Lien site Internet – Lien Google Maps
Autres:
- Uma Luang Sari: buffet avec vue sur les rizières – Lien Google Maps
- Virgin Beach – Lien Google Maps
- Satira Agrowisata (Café Luwak) – Lien site internet – Lien Google Maps
A bientôt!
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Beaucoup de plaisir même après une re lecture. Bravo encore.