Bonjour à tous!
Cet article sera le dernier concernant notre premier pays d’Asie du Sud Est, l’Indonésie, et plus particulièrement l’île de Java où nous avons été à la rencontre de deux volcans encore actifs, où nous avons visité la ville culturelle de Yogyakarta et ses deux très célèbres temples et où nous avons terminé par une escapade de quelques jours dans la capitale indonésienne Jakarta.
Mais tout d’abord, revenons sur l’actualité.
Voilà maintenant un bon bout de temps que nous n’avions rien publié mais c’est tout simplement parce que nous avons été plutôt bien occupés.
Comme énoncé dans l’article précédent, nous avons saisi l’occasion des fêtes de fin d’année pour rentrer profiter de nos proches et de notre belle culture culinaire française qui commençait un tantinet à nous manquer.
Et bien entendu, une fois dans ce confort familial et amical, je n’ai pas spécialement trouvé de temps pour continuer d’écrire (hélas).
Depuis le dernier article nous sommes repartis sur les routes (ou plutôt dans les airs) en direction de Singapour et vers la Nouvelle Zélande où nous avons réalisé un premier roadtrip autour de l’île du Sud.
Il y a donc de la matière pour de nouveaux articles à venir, encore faut-il les écrire… On va faire au mieux!
C’est parti pour de nouvelles découvertes!
Informations sur l’île de Java
Java ou Jawa en indonésien, qui vient de « Javadvipa » signifiant « île du millet » est l’île la plus peuplée d’Indonésie mais également du monde entier puisqu’elle comporte 150 millions d’habitants dont environ 10 millions à Jakarta, la capitale du pays.
L’île de Java fait environ 1 000 km de long et est située à l’Ouest de l’île de Bali, au Sud de Bornéo et au Sud-Est de Sumatra, toujours sur cette « Ceinture de feu » composée d’îles volcaniques.
L’île est à grande majorité musulmane et est la seule à posséder un réseau ferré. On y reviendra plus tard.
Notre itinéraire
Pour rappel, nous avons effectué un itinéraire de 3 semaines entre Bali, les îles de Lombok et l’île de Java. Se reporter à nos deux précédents articles pour plus d’informations sur le global de cet itinéraire:
On attaque donc notre itinéraire au 16e jour.
Pour le transfert entre l’île de Bali et l’île de Java, nous avons réservé un tour au départ de Seminyak vers les volcans. Le transport était donc inclus: voyage en voiture avec chauffeur jusqu’au Kawak Ijen en passant par le ferry qui se situe à l’extrémité Ouest de l’île de Bali et qui arrive à l’extrémité Est de l’île de Java.
- 16e jour – Expédition Kawah Ijen puis route vers le Bromo
- 17e jour – Expédition Bromo puis train pour Yogyakarta depuis Probollingo
- 18e jour – Yogyakarta
- 19e jour – Temples vers Yogyakarta (Lever de soleil à Borobudur puis Temple de Prambanan)
- 20e jour – Transit vers Jakarta
- 21e jour – Jakarta
- 22e jour – Vol vers la Thaïlande
16e jour – Expédition Kawah Ijen
Notre voyage reprend au Gusto Gelato et Café à Seminyak où nous rejoignons notre chauffeur pour quelques jours ainsi que notre compagnon de voyage, Bruno, un brésilien voyageant seul avec qui nous effectuerons les visites de deux volcans: le grand Kawah Ijen et le grand Bromo, deux volcans très célèbres car toujours en activité.
Indo Travel Team
Nous avons réservé cette expédition avec l’Indo Travel Team (site internet disponible en cliquant ici), agence locale créée par un français, Pierrick, il y a plusieurs années de cela. Si vous souhaitez échanger par email depuis son site, il vous répondra donc en français.
Notre excursion était inversée par rapport à ce qui est proposé sur le site mais cela est dû au fait que Pierrick a spécialement ouvert une nouvelle date d’excursion pour nous (qui a été également réservée par Bruno, du coup) car les autres options ne nous convenaient malheureusement pas par rapport aux dates. Nous remercions encore grandement Pierrick pour sa réactivité et cette organisation qui nous a permis de réaliser cette formidable excursion.
A noter que nous avions trouvé cette agence toujours par le biais du blog Onedayonetravel qui nous aura beaucoup aidé pour la création de ce voyage. Vous pouvez consulter leur article consacré à cette expédition en cliquant ici. Il apporte plus d’informations, c’est donc un bon complément 😉
En route pour Java
Nous partons à 17h en voiture en direction de l’extrême Ouest de l’île de Bali où nous prendrons un ferry pour l’île de Java.
Les routes de montagne sont sinueuses et plutôt accidentées mais notre chauffeur est expérimenté. Nous ferons une pause pour manger vers la ville de Bedugul près du lac et temple Beratan que nous avions visité quelques jours plus tôt.
Rien de bien intéressant à relever à proprement parler pour ce trajet si ce n’est que la traversée de nuit du petit détroit séparant les deux îles indonésiennes se fait en une demi-heure sur une eau plutôt calme.
Ah si, notre chauffeur s’arrêtera en catastrophe un peu plus tard. Il a renversé un chat et cela le rend très malheureux et un peu perdu.
Il finira par mettre le cadavre du chat dans un sac dans le coffre et nous reprendrons la route.
En réalité notre chauffeur est hindou et comme déjà évoqué dans nos articles précédents les hindous croient en la réincarnation après la mort. Il vient donc potentiellement de tuer un de ces ancêtres et cela le rend très malheureux.
Il récupère le cadavre pour pouvoir réaliser une cérémonie de départ de l’âme plus tard lorsqu’il aura terminé son travail.
Autant dire que si notre chat ou chien disparaît en Indonésie, c’est possiblement qu’il a été tué et emporter par quelqu’un d’autre. Rassurant.
Arrivée à la base du Kawah Ijen
Nous arriverons vers 1h du matin à la base du Kawah Ijen, le volcan qui nous intéresse.
On aura peu dormi sur le trajet et la suite sera sportive.
En effet, pour profiter au maximum de ce volcan fantastique, il faut se lever tôt, ou ne pas se coucher dans notre cas.
C’est vers 2 heures après un petit passage dans une hutte de mineurs pour utiliser leurs toilettes (contre 5 000 roupies) un peu particulières que nous commençons l’ascension du volcan.
Oui, c’est en marchant que nous atteindrons le sommet du volcan.
Pourquoi des mineurs? Tout simplement parce que le Kawah Ijen est très réputé pour sa mine de soufre qui est exploitée au coeur de son cratère.
Le volcan est classé comme volcan gris. C’est à dire que quand il entre en éruption, il explose. Il n’y a pas de coulées de lave à proprement parlé. La dernière grosse éruption remonte à 1999.
Le volcan est toujours actif et, en réalité, le « Kawah Ijen » est un seul des différents cratères qui le composent. Kawah Ijen signifie « cratère vert ». C’est le plus intéressant des cratère de part cette mine de soufre ainsi qu’un lac acide situé également dans le cratère. C’est le lac le plus acide du monde avec un PH avoisinant 0,2. Autant dire qu’on a pas fait trempette ici non plus.
Un phénomène intéressant est également observable de nuit dans le cratère: des flammes bleues apparaissent dues à la combustion de gaz qui s’échappent du cratère. Et c’est pour cela, en partie, que son ascension se fait de nuit.
Bon, ça paraît dangereux tout ça et techniquement ça l’est complètement. Mais nous étions très bien entourés. L’ascension s’effectue avec beaucoup d’autres personnes, plusieurs groupes de touristes encadrés par plusieurs guides dont le nôtre, Atur, qui était un ancien mineur.
Il a été adorable et nous a beaucoup soutenus, notamment lors de coups de mou lors de l’ascension. Bien entendu, il faut suivre ses instructions à tout moment.
On met environ 1h30 pour atteindre le campement de base des mineurs, qui est un ensemble de quelques bungalows où les mineurs se relaient, boive un café ou dorment un peu avant de continuer leur ascension ou descente.
La pente est raide et c’est assez fatigant: on fera plusieurs haltes pour boire de l’eau et reprendre son souffle.
Il parait qu’en fonction de la météo il peut faire assez froid lors de l’ascension. Il est conseillé d’emporter des vêtements chauds, écharpe, gants, bonnet, etc bien que nous n’ayons pas eu trop froid, il devait faire environ 15°, ce qui était très bas pour l’Indonésie qui avoisine plutôt les 30° toute l’année.
Mais ce spectacle naturel est magnifique.
Un premier arrêt nous permet d’observer les lumières des villes environnantes dans un décor nocturne particulier. On arrive ensuite au sommet du volcan 30 minutes après et la descente commence. On se dirige, toujours de nuit, vers le centre du cratère où les flammes bleues et la carrière de souffre nous attendent. Le chemin est très accidenté. Ce n’est bien entendu pas balisé. On descend avec des lampes frontales en faisant bien attention de ne pas glisser sur les rochers.
On croise sur le chemin des mineurs qui travaillent même de nuit, dans des conditions assez dures.
Ils portent sur leur dos à l’aide de paniers reliés par un gros bambous une charge de souffre pouvant aller jusqu’à entre 80kg et 100kg, le tout au milieu des émissions de gaz sulfuré qui peut être mortel pour l’homme.
L’espérance de vie d’un mineur est d’environ 40 à 50 ans. Mais ce travail leur permet de rapporter « beaucoup » d’argent pour leur famille et ainsi de la faire vivre (on parle ici d’environ 500 euros/mois, ce qui est deux fois plus que le revenu mensuel moyen des indonésiens).
Les plus chanceux d’entre eux, comme notre guide Atur, apprennent l’anglais ou une autre langue et deviennent guide. C’est moins pénible et ça rapporte beaucoup plus.
Nous voilà dans le cratère, il est 4h du matin.
Les flammes bleues attirent notre attention mais leur vision est gênée par moment par des bourrasques de vent qui emportent avec elles les gaz qui émanent du cratère. Heureusement, nous avons tous un masque à gaz qui permet de limiter les risques en étant exposés trop longtemps à ces gaz.
Enfin les masques à gaz n’enlèvent pas l’odeur nauséabonde d’œuf pourri que le soufre émet. Nos vêtements resteront parfumés pour un moment…
Nous observons aussi les mineurs qui cassent des gros blocs de soufre de plusieurs dizaines de kilos chacun qu’ils entassent dans leurs paniers avant de remonter en haut du cratère où le souffre est pesé et leur est payé. Puis une autre équipe redescend le soufre à l’aide de sortes de brouettes jusqu’au village où un camion prendra le relais.
On pourra s’essayer à soulever ces paniers sans forcément y arriver, du moins pendant longtemps.
Certains mineurs proposent aussi des petites statuettes de souffre en souvenir. J’avouerai que cette proposition ne m’intéressait pas trop. Je me demandais déjà si un objet comme ça peut passer facilement à la douane dans les autres pays que nous visiterons.
Nous assistons au lever du soleil au fond du cratère, nous profitons encore de cette ambiance particulière et découvrons grâce à la lumière du soleil le célèbre lac d’acide. Il fait un kilomètre de long pour environ 600 m de large et peut être profond jusqu’à 200 m pour un volume d’environ 36 000 000 m3 à 2200 m d’altitude.
Il est maintenant temps de remonter en haut du cratère. Nous découvrons de jour un tout autre paysage tout aussi impressionnant sur les montagnes et volcans environnant.
De retour vers 7h au village, nous aurons le droit à un bon petit-déjeuner copieux mais salé qui ne plaît pas à tout le monde (Nasi Goreng – Riz sauté). Je m’essaie aussi au Jawa Café, qui, comme je le disais pour les cafés Lombok et Bali, ressemble à un café turc où il y a encore à manger au fond de la tasse. Mais c’est goûtu.
A noter pour les fans de l’émission Pékin Express que l’avant-dernière étape de la saison 4 s’est déroulée exactement à cet endroit et une épreuve s’est déroulée dans le cratère où les candidats devaient casser du soufre et le ramener jusqu’à une balance dans un temps imparti.
Nous prendrons ensuite la route pour rejoindre plus tard dans la journée le village proche du Bromo, notre expédition du lendemain.
Durant le voyage on traversera plusieurs villages javanais. La présence de mosquées confirme le penchant musulman de l’île. On passe au milieu de rizières, champs de céréales, caféiers ou autres cultures. C’était plutôt sec vu la saison. Mais ce qui frappe surtout c’est la pauvreté. Les villages sont nombreux mais très succincts. D’une manière globale la population indonésienne et à cette même image la population javanaise est relativement pauvre.
On s’arrêtera en route pour manger dans un restaurant javanais pour notre déjeuner.
Fait intéressant, en arrivant à Sukapura, la ville au bord de la caldeira du Bromo, la route est barrée et des hommes en uniforme nous indiquent d’aller à droite. On se retrouve alors sur une place avec plusieurs boutiques semblant être des agences de tourisme.
Quand on fait demi-tour et qu’on indique aux hommes en uniforme qu’on veut aller au Bromo, c’est sur cette place qu’ils nous renvoient.
Ils veulent absolument qu’on passe par une agence de voyage plutôt que d’aller visiter le Bromo par nous-même. Les taxis ou Grab (équivalent asiatique d’Uber) nous laissent d’ailleurs sur cette place.
Il a fallut que notre chauffeur discute plusieurs minutes avec les hommes en uniforme et même qu’il s’énerve un peu pour pouvoir finalement prendre la route de gauche et directement aller au village.
On s’installera ensuite dans une maison d’hôte rustique mais propre où nous pourrons prendre une bonne douche et dormir après avoir eu encore un autre repas local. Réveil prévu à 3h, autant en profiter pour dormir…
17e jour – Expédition Bromo – Transit vers Yogyakarta
Grande journée en perspective. Il s’agissait en plus ce jour-là des élections présidentielles de l’Indonésie.
Il y avait des grands rassemblements au Bromo, des démonstrations militaires et autres manifestations. Pas forcément beaucoup de monde mais il y avait une atmosphère particulière.
Après un lever à 3h, nous montons rapidement avec Bruno dans une Jeep qui nous attend devant notre logement.
Nous faisons la connaissance d’un nouveau guide qui nous accompagnera pour cette journée. Malheureusement, aussi sympathique qu’il ait été, je n’arrive pas à me souvenir de son nom…
King Kong Hill
Nous roulons quasiment une heure en direction de la célèbre King Kong Hill d’où nous observerons un magnifique lever de soleil sur la caldera du Bromo et ses alentours.
Mais la météo était un peu capricieuse. Il faisait beau donc pas de problème à ce niveau là, surtout pour le lever du soleil. Mais il y avait un vent à décorner les bœufs. Sachant que le sol ici est essentiellement composé de sable fin noir dû au volcan, c’est une véritable tempête de sable à laquelle nous assistons.
Nous nous apercevons que nous sommes loin d’être seuls sur cette colline et il est donc difficile de se trouver un endroit où la vue est dégagée et où il est possible de prendre des photos. Mais une fois de plus, c’est un spectacle magnifique qui s’offre à nous.
Nous avons à nouveau cette sensation d’être privilégiés. Nous profitons comme nous pouvons du moment en ouvrant un œil puis l’autre et en les fermant à chaque grosse bourrasque de vent.
On restera ici quasiment une heure. J’ai pu surprendre notre guide en pleine méditation, lui aussi est hindou. Il nous expliquera par la suite qu’il ressentait un trouble chez les dieux, que c’était un jour très important pour l’Indonésie (de par l’élection) mais aussi un jour de conflit car les différents candidats ne font pas l’unanimité et que c’est pour cette raison qu’une tempête de sable a lieu.
Après cette émouvante scène, notre guide nous emmène prendre un « petit » en-cas dans un Warung juste à côté où les locaux sont nombreux. On sera d’ailleurs pris en photo à plusieurs reprises par des locaux qui s’amusent à voir des blancs chez eux. Plusieurs méthodes: la discrète sans demander, l’envahissante où une personne demande et une fois qu’elle a notre accord il y a 10 autres personnes qui débarquent pour être pris en photo avec nous ou encore la timide qui demande mais ose à peine presser le bouton de l’appareil photo. Bref, on se prend au jeu et on leur facilite la prise de vue.
Je profiterai aussi de la situation pour obtenir moi aussi une photo de tout ce monde.
Le Warung est très sympa. Même s’il n’est construit qu’avec des morceaux de bois, de ferraille et un peu de plastique transparent en guise de vitre, c’est sympa. Avec le sable noir de partout et les vents violents, on avait l’impression de s’être réfugiés dans un chalet d’alpage pour se réchauffer autour d’un bon café. Mais le sable noir remplace la neige fondue sur le sol.
En tout cas le café java et les Pisang Goreng (Bananes frites) étaient les bienvenus. On a même eu le droit à une seconde tournée. Merci à notre guide!
L’ascension du Bromo
Nous remontons ensuite dans la Jeep en direction de la Caldera du volcan. Nous nous garons dans la « plaine de sable », au milieu des bourrasques de vent et de sable noir, et on continue à pieds.
C’est ici qu’on rencontrera la manifestation militaire, au milieu du vent et du sable.
Il y a aussi un temple à cet endroit précis. Il est assez particulier car c’est certainement le seul bâtiment dans toute la caldera.
On se dirige alors vers le cratère du Bromo, entouré par les cratères du Semeru (plus grand) et le Botok (plus petit).
A savoir que la région du Bromo est particulière: elle est restée hindoue car c’est un lieu sacré pour les hindous indonésiens. Il s’agirait en effet du lieu de séjour des dieux. Ce serait ici que le dieu Brahma aurait créé l’univers. C’est d’ailleurs du nom de ce dieu qu’est dérivé le nom du volcan, le Bromo.
Le Bromo est également un volcan encore actif. Sa dernière éruption remonte à novembre 2015 et elle a duré jusqu’à novembre 2016. On pense qu’il devrait entrer de nouveau en éruption sous peu.
D’ailleurs quand on est sur le sommet du cratère, on peut entendre des grondements qui sont un signe de son activité.
Nous commencerons donc l’ascension du Bromo en passant par un chemin de traverse non utilisé par les touristes. Le chemin basique passe par des escaliers mais les gens font la queue assez longtemps pour les emprunter. Nous suivons donc avec un peu de mal notre guide à cause des bourrasques de vent toujours présentes qui nous recouvrent de sable. C’est dur d’avancer mais on arrive enfin en haut du cratère. La grimpette aura duré 30 minutes environ. On repense aux 2 heures d’ascension la veille au Kawah Ijen et on sourit.
Une fois en haut du cratère, c’est vrai que la vue est impressionnante. Une belle vue sur la caldera et les autres sommets et… une vue sur l’intérieur du cratère depuis une arrête plutôt étroite d’un mètre ou deux. Mais… à cause de la tempête de sable, on ne voit absolument rien à l’intérieur du cratère. Un peu déçus. On trouvera une photo sur internet pour voir ce qu’on a « loupé ».
Encore un endroit où il va falloir revenir 🙂 !
De retour au village, nous remercions notre guide. Juste le temps de prendre une bonne douche pour se débarrasser de tout le sable noir qu’on a dans les cheveux, les yeux, les oreilles et le reste, puis notre chauffeur nous emmène jusqu’à Probollingo où il nous laisse. Nous lui disons au-revoir ainsi qu’à Bruno car ils retournent sur Bali où nous les avons rencontrés: c’est le trajet normal de l’excursion auquel nous avons fait une petite entorse en s’arrêtant ici afin de continuer notre voyage vers l’Ouest de l’île de Java.
Cette expédition sur 3 jours au départ de Bali et avec possibilité de retour sur Bali est selon nous à ne pas manquer. Comme il nous est expliqué à plusieurs reprises lors de notre inscription, à plusieurs moments on est totalement en dehors de notre zone de confort. On ne dort pas beaucoup, on est loin du confort qu’on hôtel pour apporter mais ça en vaut vraiment le coup!
Et, pour ma part, je le referais avec plaisir!
Pour la suite de notre trajet, nous prendrons le train! Oui, on change de moyen de locomotion.
Le train sur l’île de Java
Comme indiqué plus haut, il n’y a que sur l’île de Java qu’il y a un réseau ferré. Il va d’Ouest en Est et couvre la quasi totalité des grandes villes de l’île. (Voir carte du réseau ferroviaire de Java en cliquant ici).
Pour réserver son billet en avance et payer par carte bancaire, pas de choix que de passer par un site tiers qui s’appelle Tiket.com. Le site officiel de la compagnie ferroviaire n’accepte que les cartes bancaires indonésiennes.
Mais ce site est la seule solution disponible pour réserver un billet hormis se pointer à la gare et payer directement là-bas en espèces.
Pour visualiser votre trajet, on recommande avant tout de passer par le site rome2rio.com qui permettra de savoir ce qui existe vraiment. Il se peut que les billets de train ne soient disponibles que tardivement. Il ne faut donc pas s’inquiéter si votre trajet n’est pas tout de suite disponible et que le site tiket.com vous indique qu’il n’y a pas de trajet ce jour-là.
Le site est disponible en anglais et dispose même d’un service après-vente assez compétent via Whatsapp.
A Java, le train dispose de deux classes différentes: l’Ekonomi et l’Eksekutif. En gros seconde et première classe. La différence de prix va du simple au double. Mais converti en euros ça reste dans tous les cas abordable: par exemple 10€/20€ pour un trajet de Jakarta à Yogyakarta qui dure entre 8h et 9h. A noter qu’il existe aussi différentes sous-classes pour les billets qui feront aussi varier le prix du billet. Pour l’instant, la seule explication que nous avons trouvé est l’emplacement dans le train: plus ou moins loin de la locomotive donc plus ou moins de bruit et plus ou moins loin du wagon restaurant.
Notre trajet aura durer quasiment 8h en comprenant un changement dans la ville plus grande de Surabya.
Pour ce temps là, on a testé la première classe (Eksekutif) et on a été agréablement bien surpris: une place immense pour mettre ses jambes et même nos gros sacs à dos, des prises pour brancher son ordinateur et des fauteuils confortables comparables à ceux d’un avion. Sans parler de la climatisation que nous avons grandement apprécié!
Il paraît que la classe Ekonomi est tout de même assez confortable. A voir.
En tout cas, comme à peu près partout sauf à Jakarta, il y a peu de chance pour que le personnel à bord parle anglais. La commande de nos repas (plutôt chers pour ce que c’était d’ailleurs) a été un peu compliqué.
Manger comme les locaux
D’ailleurs en parlant de repas, avant d’embarquer, vu que nous avions pas mal d’avance, nous avons été à la recherche d’un restaurant où manger notre repas de midi.
Nous avons trouvé dans l’enceinte de la gare un petit restaurant (Le Bakso Stasiun – Lien Google Maps en cliquant ici) où mangeaient que des locaux. Il ne semblait pas y avoir un choix énorme de plats. On a donc pris comme tout le monde: un Bakso qui est un plat composé de boulettes de viande plongées dans un bouillon avec des nouilles de riz. On y ajoute un peu de riz et des boissons et on s’en sort pour environ deux euros à deux. C’est le secret pour manger par cher, il faut manger comme les locaux. On retentera l’expérience un peu plus tard 🙂
On aura ici aussi eu le droit à un dialogue avec des locaux qui forçaient leurs enfants à parler anglais avec nous. C’était mignon 🙂
Nous arrivons en fin de journée à Yogyakarta où nous prenons un Grab vers notre chambre d’hôte, l’Arjuna Homestay & Garden Resto (Lien Booking , pensez à utiliser Igraal pour économiser un peu plus 😉 ), super petit établissement avec piscine.
18e jour – Yogyakarta
Yogyakarta
La ville de Yogyakarta est connue comme le centre de l’art classique javanais et de la culture traditionnelle. C’est ici que les artistes javanais s’expriment et parfois au travers de moyen plutôt occidentaux (bars et pubs musicaux).
Elle compte un peu moins de 400 000 habitants intramuros et quasiment 4 000 000 dans son agglomération. C’est une grande ville mais dont le centre paraît plutôt de petite taille bien qu’étendu.
On y sera resté que quelques jours, le temps de visiter un peu les alentours. Puis nous reprenons un train pour Jakarta cette fois-ci.
Voici nos quelques expériences à Yogyakarta
Manger comme les locaux, 2e édition
Pour notre premier repas de midi à Yogyakarta, j’avais trouvé sur internet l’adresse d’un Warung réellement pas cher qui servirait de la bonne nourriture locale. Il était indiqué comme « à ne pas manquer » sur le site en question (que j’ai perdu depuis). Nous avons donc décidé d’y aller. En Grab parce que c’était plutôt loin.
Il s’agit du Mie Ayam Bu Tumini Sari Rasa Jati Ayu (Lien Google Maps en cliquant ici), un petit boui-boui composé d’une toile de tente sous laquelle sont entreposées plusieurs chaises et tables. Un menu au mur qui ne propose qu’un seul plat: le Mie Ayam (nouilles avec poulet, littéralement). Les différentes lignes sont simplement des différences de quantité. Demi-portion, portion classique et pour les grands fous comme moi, la version XXL « Jumbo ».
Le tout accompagné d’un Es Teh (Ice Tea, thé glacé quoi) local très rafraîchissant.
Au début on n’était pas très rassurés. Déjà, on était les seuls touristes. Il n’y avait que des locaux, bien barbus ou bien voilées pour les femmes, qui nous observaient comme des bêtes curieuses quand on est entrés, ils se sont tous arrêtés de manger. Mais on a été bien servis et c’était franchement délicieux. L’un de mes plats préférés en Indonésie.
On avait un peu peur au niveau des glaçons présents dans le thé glacé et dans le verre d’eau (gratuit) qu’a demandé Laura mais non n’avons pas été malades. Apparemment, les glaçons sont faits à partir d’eau potable qui est livrée dans les restaurants en gros bidons tous les jours.
On conseille donc fortement cette expérience un peu déroutante mais fort sympathique. En tout cas, on a pas été malades!
Envoi d’un colis
Oui, nous avions terminé notre excursion au Kawah Ijen et nous n’avions donc plus de raison de garder nos vêtements d’hiver qui prennaient une place de fou dans nos sacs à dos bien chargés.
On a donc pris le paris de tout renvoyer par colis en France. C’est aussi l’occasion de se débarasser de pas mal de souvenirs récupérés afin de faire de la place pour les suivants.
Nous nous sommes donc rendus dans un bureau de poste où personne ne parlait anglais pour acheter un carton (visiblement recyclé du supermarché d’à côté, où nous aurions pu en prendre un gratuitement…), le remplir et le faire envoyer en France par Avion (tarif moyen sur une à deux semaines de transport).
Il existait un tarif plus important pour un envoi express par avion en 4 jours ou un tarif moins élevé par bateau en 2 mois. Mais sans suivi. Autant dire que l’option du milieu nous semblait pas mal.
On a même eu le droit à un suremballage en plastique tissé et cousu par les soins du postier qui nous aura coûté quelques centimes en plus. Au total, pour un colis de 7-8kg on s’en est tiré pour environ 80€. Et le colis est arrivé sans aucun problème!
A noter qu’il y a tout de même pas mal de choses à visiter à Yogyakarte, un palais royal, des musées de tissu. Rien de tout cela ne nous branchait vraiment et il a fallut faire des choix. On était aussi, il faut le dire, bien crevés après notre expédition volcans des jours précédents. On se sera donc pas mal reposés sur le peu de temps où nous n’avions rien à faire.
19e jour – Temples Borobudur et Prambanan
Temple de Borobudur
Le deuxième jour, nous nous levons assez tôt et nous sommes pris en charge par un chauffeur privé qui nous emmène jusqu’au temple bouddhiste Borobudur, le temple le plus connu d’Indonésie, qui date de l’an 800. Il aurait été abandonné vers les années 1100 et redécouvert à la fin du 19e siècle par les néerlandais.
Il est composé d’un grand carré de roche volcanique à différents niveaux, comme une pyramide. On y trouve des statues en forme de cloche dont certaines abritent des statues de Bouddha.
Nous avons eu la chance d’y accéder pour y contempler le lever du soleil.
Le parc ouvre normalement après 6h du matin mais l’hôtel qui se trouve à la limite du parc permet, contre l’achat d’un billet spécial à tarif spécial, l’entrée dès 4h du matin.
Nous n’étions pas tout seul mais c’était calme et reposant. Nous n’avons pas eu un lever de soleil spectaculaire car le ciel était légèrement nuageux. Mais les lumières du matin donnaient une atmosphère paisible et reposante, propice à la prise de photos!
S’en est suivi un bon petit-déjeuner sous forme de buffet à volonté dans l’hôtel, bien que nous n’y résidions pas.
Point Pékin Express: il y a aussi eu une épreuve au temple Borobudur dans la saison 4.
Temple de Prambanan
Notre chauffeur nous a récupérés ensuite pour nous emmener à l’autre bout de la ville, au temple de Prambanan. C’est un temple hindou (shivaïte) du 9e siècle composé de plusieurs tours chacune en l’honneur d’une divinité hindoue et de sa monture.
Elles possède différentes sculptures/fresques représentant des scènes de combat entre le bien et le mal ainsi que des statues des divinités.
On aura eu le droit à une visite guidée gratuite en anglais par des étudiantes qui devaient l’effectuer comme un devoir universitaire leur permettant d’améliorer leur anglais. Bien entendu, on aura insisté pour avoir une petite photo souvenir 🙂
Le parc dans lequel se trouve le temple de Prambanan abrite également d’autres temples (240 en tout) qui sont toutefois moins bien conservés. Toute comme le temple principal, ils ont subit des dommages avec le temps, avec des attaques d’envahisseurs ainsi qu’à cause de différents tremblements de terre qui les ont bien abîmés.
Honnêtement, nous avons été par curiosité voir les autres temples, cela n’en valait pas la peine. Certains n’avaient même plus de statue. Si l’on voit le temple principal, on a vu le meilleur. D’ailleurs le temple principal constitue en lui même une grande partie de ces 240 temples (plusieurs temples dans la partie principal qu’on considère comme le « temple » principal).
Il y avait aussi dans le parc un petit zoo avec quelques animaux comme des cerfs et des biches, des cochons et même des casoars comme on a pu en voir en Australie!
Le soir, le temple principal est le fond de décor d’un spectacle de danse qui met en scène les aventures traditionnelles indiennes du Ramayana.
Nous avions réservé cette journée via Klook (voir notre lien pour partenariat) pour environ 150€ à deux. Il était possible de prendre en plus un guide pour chaque temple en anglais mais nous ne l’avons pas jugé utile.
A noter que cette offre ne semble plus disponible sur Klook en ce moment. Peut-être est-ce momentané. A voir.
L’excursion s’est terminé assez tôt et pour mangé, nous avons découvert un super Warung tenu par un hollandais qui s’est installé ici: le Sate Bar and the secret garden (Lien Google Maps en cliquant ici)
La bière pression est pas chère, la nourriture variée et le tout est servi dans une cour intérieure très sympathique où des groupes de musique jouent certains soirs et où des événements sportifs doivent aussi sûrement être diffusés.
Pour ma part, j’avais choisi un plat permettant de goûter un peu à toutes les spécialités locales qui m’a particulièrement plu.
Attention cependant, quand le monsieur dit que c’est épicé, ça l’est.
20e jour – Transit vers Jakarta
Cette journée se passera quasiment entièrement dans le train en direction de Jakarta où nous retrouvons l’ambiance des villes modernes que nous connaissons mieux en Europe.
Il y a cependant toujours beaucoup de scooters et quelques voitures, pour la plupart des taxis ou des utilitaires.
Et on arrive en pleine heure de pointe. Il nous aura fallu 20 minutes pour avoir un Grab qui nous amènera jusqu’à notre hôtel, le MK HOUSE TENDEAN (Lien Booking en cliquant ici) Pensez à Igraal pour faire des économies 😉
Chambres d’hôtes très bien situées et très bien équipées. Très bon rapport qualité/prix. On recommande bien.
Par contre, on comprendra vite qu’à Jakarta, pour se déplacer, c’est en Grab.
On continuera notre tournée des HardRock Cafés le soir même avec l’un de ceux qui nous aurons le plus plu. Gros burgers, cocktails et bières, comme ça nous manquait! Et pour un prix ma foi plutôt correct pour un hardrock café.
21e jour – Jakarta
On consacrera cette journée à la découverte de la ville et de ses principaux monuments.
On était pas très bien préparés pour visiter cette grande ville, comme d’habitude en fin de compte. On se retrouve très vite à se dire « bon, en fin de compte, il y a quoi à voir ici? » sans vraiment savoir où aller.
Google nous aide mais pour chaque proposition, les mêmes questions reviennent: est-ce que ça vaut vraiment le coup? C’est payant, est-ce qu’on ne va pas regretter? Etc.
Eh bien on a tout de même réussi à se fixer un petit itinéraire journalier qu’on a suivi. Et on n’a pas trop été déçu.
Comme dit plus tôt, on ne circulera quasiment qu’en Grab dans cette ville gigantesque avec des rues pas forcément appropriées pour des piétons: beaucoup de circulation, peu de trottoirs et ces derniers sont plutôt petits. Du moins dans le centre moderne de la ville. C’est donc un trajet de 30 minutes en Grab qui nous amènera vers notre première visite.
Fait intéressant, notre hôtel se situe juste à côté d’un tour de télévision et au moment où nous attendions notre Grab, un journaliste accompagné d’un preneur de son et un cameraman sont venus nous voir et nous ont interviewé. Manque de pot pour eux on n’aura eu le temps que de dire d’où on venait et ce qu’on faisait à Jakarta avant que notre Grab arrive et qu’on s’en aille.
Mais c’était marrant de se faire interviewer comme ça alors qu’on attendait tout simplement notre moyen de transport.
Fatahillah Square
On commence notre visite par le quartier historique et en particulier le Fatahillah Square. Il est directement témoin de l’époque coloniale des Pays Bas de par ses bâtiments et le célèbre Batavia Café dont le nom ne provient pas de la salade mais de l’ancien nom de Jakarta de 1799 à 1942: Batavia.
On reviendra à ce café un peu plus tard. Notre premier regarde se porte sur cette grande place quasiment déserte en ce milieu de matinée. Il y a toutefois de nombreux vélos « anciens » garés sur ses côtés. Ils sont visiblement destinés aux touristes qui vont petit à petit se faire une joie de les emprunter pour faire des tours de place et de se faire prendre en photo. Les chinois aiment bien ça 🙂
Il y avait aussi sur cette place des groupes d’étudiants qui, visiblement, travaillaient à réaliser des dessins et croquis des bâtiments coloniaux.
D’autres étudiants sont venus en groupe à notre rencontre. Leur travail à eux consistait à aborder les touristes et à leur poser diverses questions sur leur origine, leurs lieux préférés en Indonésie, leur plat préféré, etc le tout en anglais. On termine la série de questions (qui était filmée) par une petite photo souvenir et une chanson locale entonnée par l’un d’eux.
Cela restera un très bon souvenir. Malheureusement, comme je le disais, à cette-là les touristes se faisaient rares. Du coup, on a été très vite accostés par de nombreux groupes. On finira par poliment partir de la place en direction de notre prochaine destination afin de ne pas passer notre journée à répondre aux mêmes questions.
Le port de Jakarta
L’une des autres attractions de la ville est son ancien port marchand. On en a un peu bavé pour le trouver en réalité. On ne connaissait pas tout à fait son nom et quand on indiquait le nom trouvé sur internet sur notre cartographie préférée (Google Maps), il ne le connaissait pas ou alors nous envoyait très loin d’ici.
On finira par prendre la direction qui nous semblait la plus logique: celle de l’eau, au Nord. On passera donc dans un quartier un peu moins riche avec certains locaux assez étonnés de nous voir ici.
Et il faisait très chaud. Très très chaud.
On verra au loin un hôtel mercure à l’architecture particulière. En voulant s’en rapprocher pour le prendre en photo, on s’engouffre dans une petite rue. Au bout de quelques mètres, un homme nous demande si on s’est perdus visiblement étonné de nous voir ici. Son air sérieux et visiblement peut-être un peu agacé nous forcera à faire demi-tour.
Et puis après avoir demandé notre chemin à 2 ou 3 personnes qui nous ont tous indiqué une direction différente, on fini par se retourner et voir une sorte de péage routier (sans accès piéton) qui porte le nom du port qu’on cherche depuis quelques dizaines de minutes.
On se permet de se rapprocher en marchant carrément sur la voie des véhicules et on demande au guichet si c’est bien ce qu’on pense.
Et oui, c’est bien là. Cela vous coûtera tant, allez-y entrez.
Pour ceux qui seraient intéressés, il s’agit du Sunda Kelapa dont l’entrée est ici sur Google Maps.
Cet endroit un peu particulier nous ramène dans la fin du 19e, début 20e siècle où tous les gros bateaux en bois venaient décharger leurs cargaisons dans ce petit port.
Il est encore utilisé mais visiblement moins qu’avant et dans un but un peu plus touristique ou de loisir.
En tout cas les bateaux sont toujours là, plus ou moins délabrés, tous alignés le long d’un quai donnant sur un canal. On se rapproche un peu du canal et des odeurs de poubelles/poisson pourri nous viennent rapidement aux naseaux. Pas franchement agréable. Le canal est d’une couleur marronâtre et plein de déchets flottent à sa surface.
On ne manquera pas non plus de rapidement se faire interpeller par des locaux qui nous voient comme une source d’argent potentielle: ils nous proposent de monter sur leur plus petit bateau pour aller faire un tour dans le port. Franchement, on n’aura pas eu besoin de se concerter pour refuser.
Mais ces derniers étaient insistant. Il faut dire qu’on était visiblement les seuls touristes à ce moment là. Plus on avançait sur le port, plus de personnes nous accostaient et insistaient malgré nos nombreux refus.
On ne restera donc pas très longtemps. Plutôt épuisés par la recherche, assoiffés par la chaleur, on décide de rebrousser chemin et d’aller nous restaurer à ce fameux Batavia Café qu’on aura vu un peu plus tôt.
Point Pékin Express: une autre épreuve a eu lieu dans ce quartier entre la place et le port, toujours dans la saison 4.
Café Batavia
Eh bien nous serons ravi d’entrer dans ce restaurant climatisé! Dès qu’on a franchit ses portes on a bien compris qu’on mangerait pour plus cher qu’imaginé mais ce n’est pas grave. On était trop contents d’être au frais!
Le café en lui même est assez intéressant. Il a gardé l’architecture et les décors de l’époque coloniale. On est à mi-chemin entre le pub et le salon de thé d’autrefois. Des tapisseries, des sculptures, des peintures, du beau parquet et des belles moquettes.
Le rez-de-chaussée est pour les fumeurs et ça se sent. On ira à l’étage.
On pourra déguster des spécialités indonésiennes une fois de plus mais de manière plus raffinée le tout avec une vue sur le Fatahillah Square qui s’est rempli de touristes pendant ce temps.
La Cathédrale et la Mosquée face à face
L’après-midi, on décide de se diriger vers trois autres points d’intérêt qui se trouvent globalement au même endroit. Quelques 20 minutes de Grab plus tard, nous voici à proximité de la Cathédrale Sainte-Marie de l’Assomption de Jakarta.
Car en effet même si l’Indonésie est très majoritairement musulmane, il y a toutefois quelques chrétiens et plus particulièrement catholiques.
Il y avait visiblement des événements en préparation quand nous sommes arrivés mais cela ne nous a pas empêchés d’aller la visiter.
Mais ici, ils sont plus stricts qu’en France. Pour que Laura puisse rentrer, il a fallu qu’elle se couvre les jambes et les épaules.
Une fois entrés, on s’aperçoit très vite qu’un mariage a lieu à ce moment même. C’est original de voir une cathédrale avec un ensemble de fidèles a très grande majorité asiatiques. Mais on retrouve un peu de notre culture, au milieu de ce premier pays d’Asie que nous aurons visité et qui nous aura beaucoup dépaysés!
Mosquée Istiqlal
Prochaine étape, le bâtiment juste en face de la cathédrale: la mosquée Istiqlal. Les deux lieux de culte se font en effet face et cela symbolise grandement le respect et la diversité religieuse au sein de l’Indonésie.
Nous étions curieux de voir cette mosquée de plus près. Déjà parce que même si quelques cours de collège nous ont appris l’architecture d’une mosquée, aucun de nous n’avait particulièrement eu l’occasion d’entrer dans l’une d’elles.
Et on ne s’initie pas avec la plus petite: la mosquée Istiqlal est la plus grande d’Asie.
Pour entrer, on se déchausse, on se couvre les jambes et les épaules aussi bien pour Laura que pour moi. Et nous voici autorisés à monter au deuxième étage en silence pour contempler cet édifice. Il y avait des fidèles qui priaient à ce moment là.
Même si la mosquée était en travaux, le peu qu’on a pu en voir était tout de même magnifique. On notera l’accueil et la gentillesse du personnel de la mosquée que nous avons grandement apprécié.
Le Monument National
On marche encore quelques dizaines de minutes et nous voici sur la place Merdeka, la seconde plus grande place publique du monde après la place de la Mer d’Etoiles à Dalian en Chine.
Sur cette place se dresse le plus symbolique des monuments de Jakarta: le Monumen Nasional ou abrégé en « Monas ». Une tour de 137m de haut dont le sommet est une flamme de 14,5 tonnes, recouverte de 35 kg d’or.
Elle représente tout simplement la lutte pour l’indépendance de l’Indonésie et a été construite de 1961 à 1975 lorsque Jakarta devint la capitale, après Yogyakarta qui avait été imposée par les néerlandais avant de définitivement quitter le pays.
Au rez-de-chaussée se trouve un musée à la mémoire des combattants indonésiens pour l’indépendance et non loin se trouve le musée national qui retrace l’histoire de la ville.
Il est possible de monter en payant aux différents étages de la tour. Un guide touristique nous aura d’ailleurs mis le grappin dessus afin que l’on monte. Mais une fois au guichet pour acheter le ticket, on se rend compte qu’il n’était plus possible ce jour-là de monter tout en haut.
On refusera donc. Notre guide nous raccompagne en-dehors du batîment où il se met à nous parler de son métier et des tours qu’il propose pour visiter la ville en 4 heures seulement, cataogue à l’appui.
On lui explique que notre avion est dans moins de 12 heures et qu’il faut encore qu’on aille manger et qu’on dorme et que par conséquent ce n’était pas envisageable.
Il insiste en montrant d’autres tours un peu plus courts, on refuse une nouvelle fois ce qui ne l’interrompt pas. Laura finit par exclamer un grand « Oh no no no no! » et là, il se braque.
Il nous dit qu’on est pas respectueux et il part en nous tournant le dos.
C’est un peu blessant et plutôt frustrant de se retrouver dans une telle situation où on a absolument rien demandé et qu’on arrive pas à se défaire poliement de cet échange indésirable.
Enfin bon..
Galeries Lafayette et Paul
On sortira du parc, on prendra un grab qui nous emmènera vers le HardRock Café où Laura voulait repasser pour vérifier quelque chose à la boutique.
Juste à côté du HardRock Café se trouve les Galeries Lafayette. On s’y rend donc par curiosité. Bon, les prix sont les mêmes qu’en France. On imagine donc que ce centre commercial est tout de même plutôt destiné aux touristes et aux gens fortunés.
En sortant on passe devant une boutique « Paul ». On rentre par curiosité. Du Florent Pagny passe à la radio, il y a des croissants, des éclairs et des pains au chocolat en vitrine. Un bout de la France se présente à nous pour notre plus grand plaisir!
On décide donc de commander à manger ici et de l’emporter dans notre chambre d’hôtel afin de pouvoir ensuite se coucher tôt. Lever vers 2h30 pour être vers 3h30 à l’aéroport. Notre vol part vers 5h.
Je savoure alors ma salade césar et Laura son sandwiche avec bœuf et crudités.
C’est ainsi que notre journée se termine.
On aura tout de même réussi à visiter pas mal de Jakarta en une journée.
On aurait aussi aimé se rendre dans un parc de loisirs un peu en dehors de la ville, le Taman Mini Indonesia Indah: il s’agit d’une recomposition de l’Indonésie à petite échelle avec les spécialités et particularités de chaque province/île.
Sur le principe ça semble vraiment intéressant mais il fallait ressortir de la ville, le temps nous aura manqué.
Pour les intéressés, le site du parc Taman Mini Indonesia Indah est accessible en cliquant ici et son emplacement sur GoogleMaps en cliquant ici.
22e jour – Vol vers la Thaïlande
Levés très tôt, on saute dans un Grab qui nous emmène à l’aéroport international de Jakarta appelé Soekarno, en l’honneur du premier président indonésien.
L’attente a été assez longue avant que les guichets pour enregistrer nos bagages n’ouvrent. On prend un vol avec Malindo, la compagnie low cost malaisienne (petite soeur de Malaysia Airlines, vous savez la compagnie dont un avion a disparu et un autre a été abattu en Ukraine il y a quelques années :D).
Enfin bon, le vol était plutôt court donc peut importe la compagnie, on n’en aura pas pour longtemps.
Eh bien c’est durant l’attente interminable que notre dîner de la veille a refait parler de lui. Nous pensions que manger dans une enseigne française nous garantirait une bonne qualité, mais visiblement pas. La nourriture ne devait pas être très saine ou n’avait pas été préparée avec de l’eau potable. En tout cas on a été malades…
Le sol de l’aéroport s’en souvient…
Une escale de quelques heures à Kuala Lumpur où nous en profiterons pour déjeuner et faire un peu le tour des boutique. J’étais déjà passé par là en escale au retour de Melbourne en 2015 mais je n’avais pas spécialement exploré l’aéroport.
Notre second vol vers Phuket en Thaïlande sera aussi assez rapide malgré une absence assez étrange de climatisation: je n’ai jamais eu aussi chaud dans un avion… D’habitude c’est plutôt l’inverse, on crève de froid..
Enfin voià, c’est comme ça que s’est terminé notre séjour de trois semaines en Indonésie.
Bilan indonésien
C’est donc le moment de faire le point sur notre première expérience dans un pays asiatique.
Il faut dire qu’on a été très dépaysés. Comme dit dans le premier article lors de notre arrivée à Bali, on s’est pris une bonne claque culturelle. Mais on s’est globalement habitué à cette différence et on a su profiter et apprécié toute la richesse culturelle qui nous était offert.
L’Indonésie était pour mois le premier pays visité où je ne parle pas la langue locale. Ce premier détails peut paraître anodin mais il est vrai que la vie quotidienne n’est pas la même lorsque l’on ne peut pas forcément échanger comme on le souhaite avec les locaux. Les indonésiens parlent globalement tout de même un anglais suffisant qui permet de se faire comprendre.
Notre coup de cœur restera sans aucun doute la fabuleuse île de Gili Asahan bien que Bali en soit était aussi une expérience formidable. Java a su aussi apporter ses surprises et son lot de découvertes notamment grâce aux volcans et à ses temples.
Nous pensons que cet itinéraire permet une très bonne première approche de l’Indonésie, en tout cas suffisamment pour en être satisfait et avoir l’envie de revenir continuer à explorer ou redécouvrir certains lieux.
N’hésitez pas à nous contacter si vous avez des questions sur notre itinéraire ou sur toute autre chose pour laquelle nous pourrions vous aider, ce serait avec plaisir!
Prochaine étape, la Thaïlande, le pays du sourire, mais pas vraiment.
A bientôt!
Lieux conseillés
Kawah Ijen / Bromo
- Agence Indo Travel Team: Lien du site
Probollingo
- Restaurant Le Bakso Stasiun: Lien Google Maps
Yogyakarta
- Arjuna Homestay: Lien Booking (Pensez à passer par Igraal pour que ça soit encore moins cher 😉 )
- Restaurant Mie Ayam Bu Tumini Sari Rasa Jati Ayu: Lien Google Maps
- Sate Bar and the secret garden: Lien Google Maps
Jakarta
- MK HOUSE TENDEAN: Lien booking Pensez à Igraal 😉
- Cafe Batavia : Lien site et Lien Google Maps
- Taman Mini Indonesia Indah: Lien du site et lien Google Maps
Pour rappel, vous pouvez accéder à nos conseils d’outils pratiques et liens de parrainages pour économiser pendant votre voyage en cliquant ici!
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