Bonjour chers lecteurs!
Deux mois d’absence car comme je l’énonçais en fin du dernier article, nous avons travaillé!
Et peu (pas du tout) de réseau téléphonique par ici pour nous accompagner dans notre période de travail; un repos fatigant, je dirais.
Perival Orchards
Nous avons donc arrêté notre van dans un verger à 1h de route de Margaret River où nous étions jusque là. Nous somme à 15km de la ville de Donnybrook, réputée pour ses pommes.
Le verger a été créé en 1928 par le grand père de nos patrons, deux frères, Steve et Quentin. (Steve got us Jobs in Apple 😉 )
A l’époque le Western Australia n’était pas aussi « peuplé » qu’aujourd’hui et quand le verger a été créé, son créateur a simplement occupé des terres non exploitées jusque là: c’est devenu chez lui.
Aujourd’hui la vente de pommes n’est malheureusement plus aussi rentable qu’avant. Ils n’arrivent plus à vendre les pommes aussi facilement, en grande partie à cause de la grande distribution qui casse les prix…
Les deux frères cherchent donc à vendre la ferme progressivement et nous arrivons dans l’une des dernières années. Il ne devrait rester qu’une petite partie du verger à la fin de la saison. Les autres parties du verger sont vendues progressivement à d’autres agriculteurs pour l’élevage de vaches et de moutons principalement.
Bref, nous sommes venus ici car lorsque nous avions rencontré Quentin un mois auparavant, il nous avais promis une cinquantaine de jours de travail. Il nous manquait environ 56 jours de travail pour atteindre les 88 jours requis pour effectuer une demande de second visa.
Nous étions donc intéressés. Mais nous ignorions totalement les conditions de travail: payé au rendement ? à l’heure ? le temps de travail par jour ? Semaine ?
Nous découvrons tout cela à notre arrivé:
- Nous serons payés à l’heure à $23.66 / heure brut soit environ $20 après prélèvement des impôts à la source (nous sommes taxés à 15% dès le premier dollar avec notre visa).
- Le temps de travail est de 8h par jour: de 7h30 à 16h avec 15 minutes de pause comptées dans le temps de travail à 10h et 30 minutes non comptées pour manger à 13h. Les horaires de début et de fin seront par la suite décalées de 30 minutes car le soleil se lèvera plus tard.
- On travaillera du lundi au samedi chaque semaine même si cela ne sera réellement appliqué qu’au mois de mai. Nous n’avons pas travaillé les samedi en avril.
- Pour le logement, deux options nous sont proposées: « camper » dans notre van sur un terrain avec électricité pour $10/nuit/personne ou prendre une chambre pour $15/nuit/personne. Nous avons opté pour la seconde option: nous dormions dans le van depuis plus de trois mois maintenant et l’hiver s’approchait, les nuits seraient fraîches. Les deux options nous donnaient accès à une cuisine équipée/salon avec frigo et salle de bain/wc. En ce qui concerne l’eau, il y a deux réseaux: les robinets et douches sont reliées à une pompe qui fournit l’eau puisée dans le lac un peu plus loin dans le verger et un gros réservoir d’eau récupère l’eau de pluie du toit dans la cour et un robinet avec filtre nous permet de l’utiliser pour la cuisine et la boire.
Une journée type
Nous nous levons à 6h (puis 6h30), déjeunons tranquillement avec les coéquipiers avant de se rassembler dans la cour de la ferme à 7h15 (puis 7h45) où Quentin nous attend.
Plusieurs tracteurs avec remorques nous attendent ici. Certains d’entre nous (moi y compris) apprenons vite à les conduire. Ceux qui ne conduisent pas montent dans une des trois bennes qu’il y a sur chaque tracteur et la caravane ainsi formée prend la direction du verger, un peu plus loin dans la propriété. Un vrai safari matinal au milieu des différentes bêtes qui nous entourent!
Nous sommes séparés en deux équipes de 6 et nous nous équipons d’un seau à fond en toile. Nous remplissions délicatement le seau avec les pommes que nous cueillons: « Eggs, not apples! Oeufs, pas des pommes! » comme nous le répète Quentin. Si nous les faisons tomber ou si elles subissent un choc, une tâche brune se forme alors sur le fruit et elles finissent vendues dix fois moins cher pour faire du jus plutôt que pour être mangées.
Une fois le seau plein, nous nous plaçons au-dessus d’une benne sur la remorque du tracteur et nous ouvrons délicatement la toile du fond du seau pour que les pommes tombent délicatement, une fois de plus sans s’abîmer.
Lorsque les trois bennes de notre tracteur sont remplies, Quentin emporte le tracteur à la ferme et nous en rapporte un nouveau avec des bennes vides.
Un seau fait entre 15kg et 20kg et une benne environ 400kg. Au niveau du rendement, pas de pression de la part du patron mais il nous indique quand nous ne sommes pas suffisamment rapides et nous arrivons rapidement à atteindre la productivité visée qui varie en fonction des arbres et des variétés.
Pour les pommes en hauteur, plusieurs cas de figure possibles: nous avions parfois des petites échelles de quelques marches ou encore parfois de plus grandes échelles nous permettant d’atteindre la plupart des pommes. Pour le reste, une employée de la ferme, Mary, passait avec une nacelle articulée équipée d’un très grand sac.
Egalement, pour les pommes Pink Ladies, nous ne nous occupions pas de ces pommes en hauteur, c’est une autre équipe qui passait avec une plateforme amovible qui leur permettait également de prendre de la hauteur.
Les pommes
Pendant ces deux mois, nous cueillerons différentes variétés de pommes:
- Les Granny Smith, les pommes verte, qui seront les plus faciles car nous devons tout cueillir sans exceptions. Le rendement moyen atteint est d’environ 3 bennes par personne par jour (1,2 tonnes de pommes par personne). D’ailleurs, la pomme Granny Smith est aussi australienne.. Elle est apparue dans la banlieue de Sydney en 1868, « découverte » par hasard par mamie (« Granny » en anglais) Smith.
- Les Fuji, belles pommes japonaises très rouges et très sucrées, plutôt agréables au goût, le rendement sera légèrement inférieur car les arbres et les pommes sont plus petits. Nous les cueillerons pendant 2 semaines fin avril.
- Les Pink Ladies, pommes roses/rouges très célèbres qui représentent la plus grosse part de la production du verger. Nous les cueillerons tout le mois de mai. Elles sont plus compliquées à cueillir car il faut tenir en compte leur couleur: pour qu’elles se vendent, il faut qu’elles soient recouvertes à au moins 50% de leur surface de rouge. Nous devons donc faire attention et ne pas cueillir n’importe quoi. Nous sommes dont plus lents et nous ferons en moyenne un rendement de 2 bennes par personne par jour. Nous aurons cueilli pas loin de 1000 bennes de cette catégorie alors que les fermiers espéraient en cueillir environ 700 cette année, il ne sont donc pas déçus.
- Une autre variété dont je n’ai malheureusement pas le nom exact. Il commence par « Sun… » Nous nous serons occupé de cette variété qu’une seule journée, l’avant-dernier jour. Elles sont bordeaux mais n’ont pas un goût forcément très agréable. Après ce n’est que mon avis.
Après la cueillette, les pommes sont triées et nettoyées sur place. En fonction des variétés, elles le sont tout de suite à la sortie du verger ou quelques moins plus tard.
En attendant de l’être, elles sont stockées en chambres froides sur place ou ailleurs.
La ferme conserve les pommes plusieurs mois et les vends plus chères en saison creuse, quand on n’en trouve plus.
Une fois triées et nettoyées, prêtes à être vendues, elles sont stockées en chambres froides sous oxygène pour qu’elles se conservent correctement jusque là.
L’équipe
A notre arrivée, trois allemandes étaient déjà là et avaient, elles, choisi le camping. Elles s’appelaient Kim, Sabrina et Jana. Un couple de français de Troyes, Florian et Lucie, nous rejoindra dès le lendemain. Puis un autre français d’Auxerre ayant vécu plus récemment à Lyon, Siméon ainsi qu’un australien et son fils, Mark et Brody viendrons le lendemain.
Cet australien nous aura bien marqué l’esprit. Caricature de ce qu’il était, après le boulot il enchaînait bière après bière, était fan de barbecue et avait un très fort accent. Mais il était adorable et c’était intéressant de discuter avec lui. Au contraire son fils était très réservé et on ne le voyait pas beaucoup.
A cette équipe se rajouterons deux françaises qui ne logent pas sur place, Margot et Marion.
Nous cueillerons les Granny Smith jusqu’au 25 avril environ avec cette équipe. Malheureusement, le troisième ou quatrième jour, Marion est tombée d’une échelle et s’est cassé un doigt, le poignet et le bras. Ce sera son dernier jour…
L’australien et son fils ainsi que Margot nous quittent vers la fin du mois d’avril.
Après les Granny Smith, lors de la cueillette des Fuji, un couple nous a rejoint: un australien, Jackson, et une anglaise, Katja. Un français, Maxime et un chinois, Hengda nous rejoignent suivis de près par un autre couple de français, Ophélie et Robin. Oui, beaucoup de français… c’est un hasard même si cela représente bien l’omniprésence de nos compatriotes sur le sol Australien.
Deux couples anglais nous rejoindront encore plus tard: Sophie, Ben, Carmen et Jay. Nous sommes maintenant 15, divisés en 3 équipes de 4 et 1 équipe de 3.
La vie à la ferme se complexifie: il faut jouer des coudes pour prendre sa douche, se faire cuire à manger ou encore faire une lessive. Mais bon, ça se passe pas trop mal 🙂
La météo
Globalement, nous avons eu beaucoup de chance avec la météo pendant ces deux mois. Les mois d’avril et de mai correspondent aux mois d’octobre et de novembre dans l’hémisphère Nord. Le froid commence à s’installer et la pluie abonde.
Mais cette année, et les locaux soulignent bien que c’est exceptionnel, nous aurons eu que quelques jours de pluie tout au plus. Le mauvais temps nous aura empêché de travailler que 2 heures en tout. Quelques autres heures auront également été perdues suite à de faibles températures.
En effet, même si les températures sont plutôt clémentes en journées (jusqu’à 28°, encore en ce mois de Juin!), il fait relativement froid la nuit (jusqu’à -0,5° relevés sur le thermomètre de la ferme, à l’abri sous un hangar) et donc également le matin.
Nous avons vite investi dans un petit chauffage électrique d’appoint qui aura rendu nos nuits plus douces.
La colline
Pas du tout de réseau téléphonique dans la ferme. En effet, cette dernière est située dans une petite vallée coupée de toute réception. Je sais que je l’ai beaucoup évoqué et cela peut paraître un peu exagéré mais nous ne pensions vraiment pas que cela nous « gênerait ». Evidemment, nous avons survécu et nous ne pouvons pas parler d’horreur mais le fait de ne pas avoir accès à internet constamment nous a un peu manqué. On a donc revu nos habitudes.
Pour pouvoir prendre des nouvelles du monde extérieur, deux options: la première consiste à se rendre à 2km de la ferme, sur une petite colline qui surplombe la vallée. La seconde nous emmène faire des courses à Donnybrook à 15km de là.
Nous nous rendions donc une à plusieurs fois par semaine sur cette petite colline, en bordure de chemin en terre et en compagnie de vaches pour capter un peu internet tels des drogués en manque de substance (bon, ok, j’exagère tout de même vachement, sans jeu de mot 😉 ).
L’autre petit plaisir pour s’évader un peu et prendre connaissance du monde extérieur est de regarder le journal à la télévision qui est disponible dans le salon. On a même le journal français de France 2 du soir le matin à 8h40. Bon, on ne peut le regarder que quand on ne travaille pas et qu’on est debout 🙂
Nos amis les animaux
Comme lors de notre première expérience en ferme, plusieurs animaux ont entouré notre quotidien. Les voici!
Tobby
Il s’agit du chien de Steve. Ce pauvre bougre n’a plus qu’un seul œil suite à un petit combat avec un émeu. Il n’entend plus grand chose non plus et il marche douloureusement. Mais il était toujours là, fidèle à son poste. Il aime aussi beaucoup discuter: il nous aboie amicalement dessus quand on marche avec lui. Mais il a compris qu’on aimait le caresser et le grattouiller du coup chaque matin il passe de travailleur en travailleur pour qu’on s’occupe de lui.
Bear
Un autre chien, plus jeune. C’est celui de l’employée Mary. Donc quand on le voit dans le verger, on sait que sa maîtresse est par là. Son nom veut dire « Ours » en anglais, tout simplement parce qu’il ressemblait à un petit ourson quand il était petit.
Il a la fâcheuse manie d’aimer aller chercher des objets qu’on lui lance. Principalement des pommes. Il en choisit une et nous l’apporte pour qu’on lui lance. Mais c’est cette pomme et pas une autre: si on en lance une autre, il ne bouge pas. Tous les deux lancers, il mange la moitié de la pomme. Donc il n’en reste pas grand chose.. Il est adorable mais increvable. Et quand on est sensé bosser, on finit par l’ignorer, le pauvre. Il finit donc par manger sa pomme avant d’aller essayer avec une autre pomme vers quelqu’un d’autre.
Les moutons
Comme dit précédemment, la ferme est en cours de vente et les nouveaux propriétaires élèvent des moutons. Nous avons donc été entourés de moutons durant tout ce temps. Les dernières journées, nous étions même dans le même enclos que les moutons. On a donc pu les approcher, même les agneaux.
Et comme Quentin aimait bien nous le dire, vous savez ce qui est plus con qu’un mouton? Deux moutons.
Les vaches
En plus des moutons, il y avait quelques vaches. On a eu aussi l’occasion de les approcher un peu en fin de saison car elles étaient dans l’enclos juste à côté de la ferme.
Emeux
Ces grosses autruches endémiques d’Australie sont bien débiles aussi. Il y en a 5-6 qui vivent dans le plus grand enclos des moutons. Elles prennent peur facilement et s’enfuient en courant avec la grâce de ballerines.
Un jour, il y en avait une qui avait réussi à sortir de l’enclos et était sur le chemin qui mène à l’enclos le plus éloigné. A la vue des tracteurs, l’animal a eu peur et voulait s’enfuir. Il a donc foncé à plusieurs reprise dans la barrière en fil de fer en y laissant des plumes à chaque fois. Original.
Les chiens
Nous avions aussi des chiens. Le berger avait évidement des chiens de berger, des border collies. Il les faisait courir à plusieurs reprises par jour et une femmelle a eu une portée. La propriétaire nous les a apporté un jour et nous avons pu leur faire quelques câlins.
D’autres animaux entouraient notre quotidien: des perroquets noirs ou encore des petits lapin la nuit et même des insectes (criquets, punaises, …) ainsi que des grenouilles dans les arbres ou encore des canards sauvages le matin.
La fumée
Nous sommes dans une partie de l’Australie où il y a des restrictions concernant les feux: il est interdit d’en allumer de novembre à avril à cause de la sécheresse et pour éviter les feux de forêt ravageurs.
Du coup, dès le 1er mai, il y a des feux de partout dans la vallée ce qui crée des nuages assez importants.. qui ont été jusqu’à nous cacher le soleil pendant un après-midi ou deux. Mais c’était plutôt agréable, il faisait moins chaud!
L’autre point un peu moins sympa c’est que l’atmosphère sentait le brûlé pendant plusieurs journées… même le linge qui séchait dehors…
Notre temps libre
Si peu soit-il, nous avons profité de chaque occasion pour sortir un peu de notre ferme et se changer les idées. Nous allions principalement à Bunbury, ville à 50km au Nord de là où nous étions. Nous y faisions nos courses hebdomadaires.
Il y avait également dans cette ville un centre de découverte des dauphins. On en avait entendu parlé par des amies venues y faire un tour fin 2018. Le centre est au bord de la plage et les dauphins aiment venir s’y promener en début de journée. Mais pas tous les jours.
Et, évidemment, nous y sommes venus deux fois. Sans succès… Nous verrons plus dans le Nord pour approcher ces animaux.
Bunbury proposait également un Farmers Market. L’idée est d’avoir un supermarché qui vend principalement des produits issus de l’agriculture locale. Les prix sont légèrement plus élevés qu’en grande surface mais le goût est meilleur. On a donc pris par habitude d’y passer pour les produits frais: légumes et viande.
Le dimanche nous allions parfois dans la ville de Busselton, à environ 80km de la ferme. Cette plus petite ville en bordure d’océan était plus sympathique. On aimait se promener sur l’esplanade en bord de mer. Elle dispose de la plus grande jetée du monde: 1,8km!
L’ambiance était familiale, on mangeait un bon fish and chips ou burger face à la mer tout en profitant du temps qui était plutôt clément.
Lors d’un week-end prolongé, nous nous sommes aventurés un peu plus loin, vers Dunsborough sur le Cap Naturaliste, une petite péninsule sur laquelle plusieurs plages sont présentes. L’une d’entre elle, légèrement plus au Sud, propose l’Injinup Natural Spa, une cuvette de roche dans laquelle l’eau de l’océan vient s’engouffrer grâce aux vagues. Pas d’eau chaude comme le nom pourrait le laisser penser mais simplement l’océan. Cela n’empêche pas les gens de s’y baigner.
Trop froid pour nous mais nous profitons tout de même des belles couleurs de l’océan à cette endroit là.
Yallingup et leçon de surf
Lors de ce même week-end nous avons également découvert la petite ville côtière de Yallingup. Toujours des aussi belles couleurs sur la plage, beaucoup de surfeurs et même une école de surf. Cela nous a donné des idées. Nous avions reçu un petit peu d’argent pour nos anniversaires et nous avons donc décidé de réserver un cours privé avec un moniteur.
J’avais déjà surfé en France à deux reprises quand j’étais en colonie de vacances étant enfant et un peu plus tard au même endroit en étant animateur mais Laura n’avait jamais essayé. Nous sommes donc venus sur une plage de Yallingup (Smith Beach) pour notre leçon de surf.
Notre moniteur s’appelait Tim et c’était la caricature du surfeur australien. Il nous a donné des consignes de sécurité et les bases pour utiliser une planche de surf puis les planches en question. Quelques essais sur la plage et nous voilà dans l’eau!
Mais il y avait énormément de courant, de grosses vagues et on avait vite plus pied. On a bu quelques tasses et on n’arrivait pas vraiment à surfer. Laura s’est retrouvée plusieurs fois sous l’eau sans bien comprendre ce qu’il se passait.
Tim s’est alors rendu compte que l’endroit n’était peut-être pas très adapté pour commencer. Nous sommes sortis de l’eau et sommes allés un peu plus loin, vers un coin de la plage plus adapté à notre niveau.
Laura s’est fait une frayeur lors de la première partie du cours et a préféré rester sur la plage cette fois-ci.
Même si c’était plus simple de ce côté, cela restait tout de même assez compliqué: le courant était dans plusieurs sens. Les vagues allaient vers la plage mais il y en avait également d’autres qui venaient en diagonale.
Bref, pas tellement la possibilité de s’exercer à « prendre » la vague, Tim me mettait sur la vague et m’indiquait quand me lever. Et j’ai bien réussi. Mais c’est tout ce qui se passera pendant ce cours: Tim m’aura ramené dans les vagues pour que je me lève tout le long.
C’était toutefois vraiment génial et intéressant. Je me débrouillais pas trop mal même si la sensation est loin de ce que j’avais connu en France sur la côte Atlantique, en Vendée. Je pense que l’océan n’a pas le même caractère ici!
Soirées BBQ
Très vite notre collègue Australien se sera manifesté auprès de notre boss pour que nous aillons un BBQ. Et il l’a obtenu. Nous aurons donc fait quelques soirées autour de ce barbecue et vu que le temps devenait plus mauvais, un brasero sera venu compléter notre panoplie afin de rester au chaud même le soir.
Certains vendredi soir, c’est même nos patrons Steve et Quentin qui organisaient le barbecue à l’australienne: saucisses dans du pain avec des oignons et de la sauce au choix. Miam!
Le tout arrosé de bière bien entendu et il y avait toujours ce qu’il fallait, on n’en manquait pas!
Même Tobby était convié et mendiait pour avoir sa part, ce qu’il finissait toujours par obtenir de l’un d’entre nous, ou même de plusieurs personnes. Pas bête l’animal!
Lors des quelques soirées de week-ends tous ensemble nous avons pu jouer au monopoly. On a rarement terminé une partie de monopoly, ici on l’a quasi gagnée!
La route des kangourous
Bien entendu, à chaque fois que nous nous déplacions pour la journée, nous en avions pour plusieurs dizaines de minutes voire heures de route. A l’aller, on était généralement de jour donc tout allait bien mais au retour c’était généralement la tombée de la nuit ou même la nuit noire complète. Et la nuit en Australie, les routes sont très dangereuses car la faune est très présente et les kangourous ont une fâcheuse manie à se jeter sous les roues quand ils voient des phares.
On aura croisé un renard, plein de lapins et on aura fatalement fini par taper un kangourou… à quelques jours de notre départ. Bon, le pare-choc a joué son rôle et notre van n’a rien, mais je n’en dirais pas autant du kangourou malheureusement… Pour se réconforter, on dirait qu’on en aura évité beaucoup plus qu’on en aura renversé.
La soirée de fin
Pour nous remercier de cette saison passée avec eux et aussi pour faire un peu la fête, Steve et Quentin nous ont organisé une petite soirée avec tous les employés de la ferme. Ils ont fait griller un mouton et nous avons pu retrouver le plaisir des soirées barbecue mais avec tout le monde et de manière encore plus joviale.
Des chiffres sur le working holiday visa
Je profite de cet article pour partager quelques chiffres sur le nombre de français ayant effectué un visa working holiday dans le monde. Pour rappel, ce visa est bilatéral entre deux pays: les ressortissants de l’un peu l’effectuer dans l’autre pays et inversement.
Cela montre aussi un peu les différents pays dans lesquels il est possible de partir. Rassurez-vous on n’a pas prévu d’en faire beaucoup d’autres!
D’ailleurs, à ce propos, c’est pendant notre séjour en ferme que nous avons préparé la suite de notre périple. Nous avons fait la demande et reçu notre working holidays visa pour la Nouvelle Zélande où nous irons en fin d’année, après être passés par l’Indonésie, La Thaïlande, le Vietnam et quelques jours à Singapour. D’autres rubriques viendront donc s’ajouter à notre blog pour vous permettre de suivre tout cela 🙂
Et maintenant ?
Eh bien on vient tout juste de terminer notre travail en ferme et on a enfin nos 88 jours réglementaires pour pouvoir demander un second visa. Nous profitons de quelques jours à la ferme sans travailler pour faire quelques travaux sur le van: nous fixons le frigo qui se baladait un peu trop à notre goût, nous repeignons l’intérieur du van où il y avait encore pas mal de traces laissées par le précédent propriétaire, également l’extérieur où la rouille s’est installée à certains endroits et, enfin, nous tenterons de changer le plafond qui n’est également pas très propre.
Nous prenons lundi 10 juin enfin la route pour Perth où nous avons réservé un airbnb pour quelques jours: on va pouvoir visiter cette ville dont on a tant entendu parlé! Et peut-être que nous passerons par Rottnest Island pour aller voir ses habitants, les quokkas, des petits marsupiaux très photogéniques.
On vous tiendra au courant 😉
Nous continuerons ensuite notre périple au long de la côte Ouest de l’Australie, jusqu’au Nord à Darwin puis nous traverserons le grand désert pour aller voir l’Uluru, le gros rocher rouge, avant de continuer vers Melbourne où les parents de Laura nous rejoindrons bientôt!
Voilà pour cet article, nous allons essayer d’en publier plusieurs d’ici Melbourne où nous serons fin juillet!
D’ici là, portez vous bien!
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