Bonjour à tous!
Voilà un petit moment que nous n’avons rien posté et pour cause, notre travail en ferme nous prend beaucoup de temps et d’énergie.
Dans cet article, nous ne détaillerons pas chaque journée écoulée, cela risquerait d’être un peu long.
Nous traiterons différents sujets et expliquerons les photos que nous partagerons. Si toutefois vous avez d’autres questions, n’hésitez pas à laisser un commentaire.
D’ailleurs, à ce propos, suite à plusieurs remarques, lorsque vous laissez un commentaire, il se peut que celui-ci n’apparaisse pas tout de suite. Nous devons en effet les valider manuellement pour éviter les messages indésirables postés par des robots afin de tenter de vous vendre divers produits très spéciaux sur internet 🙂
La suite de notre week-end de pause
Suite au dernier article, nous avons reprit la route en destination de notre ferme. Mais ne voulant pas rentrer (trop!) vite, nous avons continué notre route jusqu’à Cowra, petite ville 1h plus au Nord de notre ferme.
Nous y avons trouvé le livre que nous cherchions (le Camps 9, qui répertorie les endroits où camper en Australie) et nous en avons profité pour nous reposer un peu plus.
Nous reviendrons dans cette ville un peu plus tard dans le mois, lors d’une journée sans travail, en passant par une route de terre appelé « Scenic drive ». On trouve ces routes un peu partout en Australie, elles sont un peu plus longues mais permettent de voir de beaux paysages (encore une fois un peu nuageux, mais ça rend mieux en vrai 😉 )
A noter qu’en Australie, il y a une grosse partie des routes qui ne sont pas goudronnées et certaines ne sont accessibles qu’en 4×4. Il y a(vait) en Australie 913 000 km de routes dont 353 331 km goudronnés (en 1996, désolés on ne retrouve pas d’informations plus récentes..).
Transformation de la ferme en camping
Une fois rentrés à la ferme, nous avons repris le travail: les fraises nous attendaient! C’était reparti pour une nouvelle semaine.
Et un beau jour, en rentrant du champs après notre journée, nous avons eu une petite surprise: des tentes avaient poussé autour des sanitaires. Nous ne sommes plus seuls!
Un couple de japonais (Aki et Yuki) et des français en pagaille s’étaient installés. Bon, on était 11 en tout, on ne s’affole pas trop non plus.
En plus de cela, quelques évolutions côté « confort » dans notre ferme, on suivit: nous avons pris nos quartiers devant un hangar. Le mot « devant » est important car, même à ce jour, nous n’avons pas d’endroit en intérieur pour nous poser. Donc, dès qu’il fait un peu froid, on se réfugie dans le van.. Et la météo a pas été très clémente avec nous..
On trouve devant ce hangar un évier (eau froide uniquement), une table et des chaises. Une rallonge électrique tirée depuis l’intérieur du hangar nous permet de faire bouillir de l’eau. Un micro-onde vient s’ajouter un peu plus tard ainsi qu’une cuisinière (dont 2 feux sur 4 fonctionnent). Ajoutons à cela un frigo dans le hangar et c’est déjà beaucoup mieux qu’avant!
En fait, tout était posé par-ci par-là, il fallait juste prendre l’initiative d’y récupérer, d’y laver et d’y brancher… En gros, il ne fallait pas compter sur nos fermiers (un peu trop occupés) pour le faire 😉
Côté sanitaires, une rallonge électrique branchée 7/7 24/24 apporte maintenant de quoi alimenter un ballon d’eau chaude. Par la suite, c’est même des ampoules qui apparaîtront dans les toilettes et la douche! Mais pas d’interrupteur. Donc, quand le fermier juge que l’électricité est utilisée pour rien, il débranche la rallonge et si on ne la rebranche pas très vite, nous voilà bons pour la douche à l’eau froide 🙁
A noter que des crochets ont poussé sur les portes des sanitaires et que ces dernières sont tombées littéralement à plusieurs reprises. Tout cela est un peu bricolé et le vent n’arrange rien. A plusieurs reprises ont s’est retrouvés assis sur le trône avec la porte qui décide subitement de s’ouvrir à cause du vent: vue sur le champ et les quelques tentes posées devant! Fort sympathique 😉
Le travail c’est la santé
Bientôt on fini les fraises et la saison des cerises commence! Trèèès doucement. La météo est pas terrible, on nous annonce 15 jours de retard. A savoir que nous sommes l’une des uniques fermes de la région à récolter si tôt. En effet, plus on monte au Nord du village, plus les cerises arrivent tôt. Nous avons la chance d’aller commencer à cueillir tout au Nord de la ville, dans un champ appartenant à une autre ferme.
Les premières journées ne sont pas terribles. Nous sommes d’ailleurs interrompus à plusieurs reprises par la pluie: quand il pleut, on ne travaille pas! Et du coup, pas d’argent.
Egalement, et nous nous en rendrons compte assez vite, nous sommes beaucoup trop nombreux par rapport au travail disponible.
Ces conditions feront que certains français déciderons de changer de ferme. Les français sont partis les uns après les autres. Ces départs se sont d’ailleurs plus ou moins bien passés, certains sont partis de force à cause de ne pas avoir été assez discret? Ou simplement avoir annoncé vouloir partir d’ici quelques jours/semaines.
Le couple de japonais est également parti pour une autre ferme: ils étaient venus en attendant que leur ferme ouvre.
Nous nous sentions un peu comme dans Koh-Lanta et nous voilà sur les poteaux: il ne reste plus que nous!
Un néo-zélandais nous a rejoint ainsi que deux autres japonais. Les gars sont supers sympa et un peu portés sur la culture hippie, si vous voyez ce qu’on veut dire 😉
Quand on n’a pas grand chose à faire, les joints sont sortis, la guitare et l’harmonica aussi. Il ne manque plus que le feu de camp! Et pendant les heures de travail, on est bercés au reggae jamaïcain.
On est plus que 5, donc plus de travail 🙂
Pour ce qui est du travail, nous devons cueillir des cerises que nous plaçons dans un « basket », panier que nous portons sur les épaules. Une fois le panier plein, on le vide dans une sorte caisse appelée « lug ».
Le lug plein pèse environ 15 kilos et nous rapporte $15 brut. On est taxés à hauteur de 15%, ce sont les impôts sur le revenu.
A nous d’enchaîner les lugs pour gagner le plus d’argent possible. Les premiers temps nous n’en faisions que 4 ou 5 par jour. Maintenant on arrive à atteindre la dizaine voire plus. Le nombre de lugs remplis dépend aussi de la qualité des arbres et des cerises.
Ici les cerisiers sont (plus ou moins) taillés et ne dépasse pas les 2,5 mètres. Ainsi, pas besoin d’escabeau pour cueillir les cerises. Enfin tout ça c’est en théorie. Parfois les arbres ne sont vraiment pas terribles et les cerises pas très mûres. Nous devons dans ce cas ne cueillir que les plus mûres. En contrepartie nous sommes payés légèrement plus ($20 au lieu de $15) mais cela prend beaucoup plus de temps.
Pour compléter nos journées, il nous est proposé de faire du « packing ». En gros, cela consiste à trier les cerises cueillies et de les mettre en barquettes de 500 grammes ou 750 grammes ou encore parfois en caisses de 2 ou 5 kilos.
Il m’est pour ma part arrivé d’accompagner le fils aîné du fermier au marché de Wollongong, une ville au Sud de Sydney: départ vers 1h du matin et arrivée vers 4h30. Installation du stand et vente des cerises. Mais mon rôle est en grande partie d’offrir en dégustation des cerises aux passants. Je n’imaginais pas que les gens aient un engouement tel pour les cerises! Parfois ils refusent de goûter, puis changent d’avis et repartent avec 2 barquettes.
Retour à la ferme vers 18h30. Longue journée très fatigante mais intéressante!
Notre ferme vend dans plusieurs marchés à travers l’Etat de Sydney et de Canberra, la capitale.
En Australie on est payé toutes les semaines ou deux semaines. Ici le lundi c’est jour de paie! C’est appréciable, je trouve que l’on voit mieux ce pourquoi on travaille et on se motive plus! Surtout dans un travail comme celui-ci où nous sommes payés au rendement.
Nos sorties
Lors des rares journées non travaillées, nous nous sommes promenés. Nous avons pu aller à Wagga Wagga, grande ville à 1h30 de route au Sud de la ferme. On avait pas vu de feu tricolore depuis Sydney!
Nous avons profité de cette escapade pour nous reposer en dormant dans un camping assez sympathique au Nord de la ville. Il y avait même une piscine! Bon, on a trempé que les pieds, ce n’est pas encore l’été :/
Nous avons pu améliorer encore un peu notre van en recouvrant le meuble de cuisine d’une résine imperméable puis en y collant un papier décoratif. On y a passé tout un après-midi à découper à l’ancienne avec papier crayon, gomme et règle.. Et en fin de compte il faudrait qu’on se repenche dessus pour les finitions 🙂
Nous avons aussi eu l’opportunité de découvrir un jardin chinois à Young, la ville la plus proche de notre petit patelin, Wombat (13km tout de même). Il faut savoir que la population chinoise était auparavant très présente à Young à l’époque de la ruée vers l’or.
Le jardin chinois qui leur rend hommage propose quelques plans d’eau avec un « barrage » et un jardin à la mode chinoise un peu plus traditionnel.
Quelques barbecues sont présents, comme un peu partout en Australie. Ces barbecues soit électriques soit au gaz sont proposés gratuitement par l’Etat afin que l’on évite de faire des feux de camps sauvages (totalement interdits) et ainsi de diminuer les incendies.
On en a donc profité un : haricots et steaks hachés, chacun cuisine comme il veut 🙂
Sinon, chaque dimanche soir, nous nous rendons au pub du village où est organisée une soirée pour les différents backpackers de la région. Barbecue gratuit (une saucisse avec des oignons dans une tranche de pain de mie, en gros) et c’est l’occasion de voir nos amis que nous avons connu à Sydney ou bien ici avant qu’ils partent de notre ferme.
En Australie, les soirées commencent et finissent tôt: 17h à 20h30. Après dodo, on se lève à 5h30 pour aller bosser.
Niveau cuisine, on arrive à se préparer des bons petits plats avec un peu de surplus pour le lendemain soir. Le midi c’est généralement sandwiches ou McDo quand il pleut… (On se réchauffe comme on peut hein!)
Bien entendu, nous avons déjà pu à plusieurs reprises avoir le plaisir de se faire des crêpes après avoir investi dans une poêle/crêpière Tefal! On sent que le supermarché du coin sait qu’il y a énormément (trop?) de français à cette période de l’année.
Nos compagnons
Vous avez déjà eu la chance de rencontrer en photo notre réveil-matin ainsi qu’un chat curieux, voici quelques autres petites créatures qui nous entourent
Peter le paon, qui cherche désespérément Léon.
Son harème
Des petits chatons troop mignons qui ont vu le jour dans la ferme
Leur famille
Des pintades
Des poupoules
Et d’autres bestioles sympa
Le van
Plusieurs choses à noter pour le van. Toujours dans notre envie de l’améliorer, nous avons été voir un électricien afin de lui ajouter un système de double batterie: une seconde batterie est reliée à la première et se recharge quand on roule.
On pourra à l’avenir brancher un frigo, pour les périodes un peu plus longues sans électricité et également recharger nos téléphones portables et ordinateur.
Il est prévu à l’avenir d’installer également un panneau solaire sur le toit afin de recharger continuellement (ou presque) la batterie et ainsi pouvoir utiliser le frigo même quand on ne roule pas pendant un bon moment.
Pour que nous puissions installer le frigo à l’avenir, nous avons préparé un petit tabouret qui permettra de le mettre en équilibre sur la roue.
Un peu de travaux manuels à base de palette récupérée et de clous 😉 Cela m’a rappelé des souvenirs (construction d’une cabane de jardin dans les mêmes conditions quand j’étais petit avec mon popa!)
Quelques frayeurs également puisque le van un peu capricieux ne voulait plus démarrer le matin.
Trop froid pour lui. Même si nous partagions cet avis et que nous aurions bien aimé resté sous la couette, nous avions besoin de nous déplacer pour travailler… Après un petit passage chez le même électricien, on a découvert qu’un fusible était mort et que les bougies de chauffe n’étaient tout simplement plus alimentées… Maintenant il ne bronche plus et démarre au quart de tour!
Mais il crache noir… On verra ça un peu plus tard :/
Voilà pour les nouveautés. A l’heure actuelle il nous reste encore une semaine et demie à travailler avant de prendre la direction de Melbourne où mes parents nous rejoindront pour passer les fêtes (entre Melbourne et Sydney).
Voici quelques photos bonus pour vous faire patienter jusqu’au prochain article qui ne devrait pas arriver avant Melbourne.
Grosses bises à chacun!
Et on ne sait toujours pas qui est Léon…
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