Bonjour à tous!
Voici un nouvel article qui parlera de la première partie de notre roadtrip.
Pour vous resituer, nous reprenons la route en direction de Melbourne où nous attendrons fin juillet les parents et le frère de Laura qui nous rejoindrons pour quelques semaines.
Bien entendu, nous ne prendrons pas la route la plus directe: nous avons encore un peu de temps et notre but premier est de découvrir l’Australie.
Nous couvrirons ce trajet en 3 articles qui correspondront à 3 parties:
- De Perth à Broome
- De Broome à Darwin
- De Darwin à Melbourne
Nous attaquons tout de suite avec la première partie qui a commencé le 10 juin et s’est terminée le 28 juin.
Notre proposition d’itinéraire en 18 jours
Tout d’abord, voici un itinéraire proche de celui que l’on a effectué: nous aurions aimé le suivre à la lettre mais certains éléments ont fait que ce n’était pas tout à fait possible. Nous nous sommes donc adaptés. Mais si c’était à refaire sur les mêmes dates, on aurait certainement procédé ainsi.
- Jour 0 – Arrivée à Fremantle
- 1er Jour – Visite du CBD, le centre ville de Perth
- 2e jour – Fremantle et Kings Park
- 3e jour – Rottnest Island
- 4e jour – Marché de Fremantle et reprise de la route
- 5e jour – The Pinnacles desert – Jurien Bay et Gerald Town
- 6e jour – Port Gregory – Hutt Lagoon et la Hutt River Principality
- 7e jour – Kalbarri (National Park) – Meanarra Hill Lookout – Natures Window – Z-Bend Lookout – Hawks Head – Ross Graham River Walk
- 8e jour – Shark Bay : Shell Beach puis Denham
- 9e jour – Monkey Mia puis route vers Carnarvon
- 10e jour – Coral Bay
- 11e jour – Exmouth et Cape Legrand National Park
- 12e jour – Route vers Karijini national Park
- 13e jour – Tom Price
- 14e jour – Karijini national Park – Dales Gorge
- 15e jour – Route vers Broome – arrêt Port Hedland
- 16e jour – Route vers Broome
- 17e jour – Broome
- 18e jour – Broome
- 19e jour – Départ de Broome
L’article sera donc découpé jour après jour.
Jours 0 à 4 – Départ de la ferme puis Perth et Fremantle
Départ de la ferme
Tout d’abord, nous vous avions laissé dans le dernier article alors que nous finissions notre travail en ferme. Le lundi 10 juin nous avons remballé tout notre attirail (on en bouge des choses en 2 mois!) dans notre van et après un au revoir aux collègues qui étaient encore à la ferme, nous avons pris la direction de Bunbury, sous la pluie…
Nous avions rendez-vous avez nos amis de Margaret River Audrey et Steve qui étaient encore dans la région: eux aussi ont travaillé 2 mois de plus et ils reprenaient également la route ce jour-là. Après quelques mésaventures avec leur van, on les a retrouvés pour manger ensemble à midi. Le restaurant où nous voulions aller (White Elephant) était thaïlandais. Nous y avions été quelques jours auparavant et pour $15 on a un plat principal bien copieux et super bon!
Malheureusement, restaurant fermé le lundi midi.. On se sera rabattus sur un fast food/snack pas trop mal et pas trop cher: l’idée était de toute manière d’échanger nos dernières nouvelles, de comparer nos prochains itinéraires et de se souhaiter bon voyage.
C’est avec un peu de tristesse qu’on les abandonne pour faire quelques courses au Farmers market (qui nous manque..) et prendre la direction de Perth, plus précisément de la petite ville voisine de Fremantle où nous avons réservé un studio en AirBnb pour 3 nuits.
Pour faire simple, le mauvais temps ne nous aura pas quitté de la semaine! De la pluie, de la grisaille et un peu de froid. Bref, on a vu Perth. On l’attendait. Mais on en garde un goût un peu amer.
Le Airbnb
Côté Airbnb, pas de problème! Il était super et on le recommande fortement (n’hésitez pas à nous contacter si vous voulez la référence): bien situé, avec parking et entièrement à nous, on n’aura vu absolument personne de tout le séjour.
Cela nous a fait du bien de retrouver un vrai lit qui avait d’ailleurs un matelas fantastique. Devant tant de confort, on a vite décidé de prolonger notre séjour d’une nuit. On aurait aimé une nuit ou deux de plus mais visiblement nous n’étions pas les seuls à vouloir profiter de ce petit nid douillet: il était déjà pris.
On aura en tout cas bien profité de notre base stratégique pour visiter les environs, se reposer, faire l’entretien du van (oui encore) et planifier la suite de notre périple. Pour le van, on nous a conseillé lors de la dernière révision de procéder au nettoyage du système de refroidissement. Rien de bien grave mais on a voulu s’en occuper avant de repartir pour de nombreux kilomètres.
Visite de la ville de Perth
Notre première journée se sera orientée vers la visite du CBD (centre ville) de Perth, nous l’attendions depuis très longtemps!
Nous nous sommes donc rendus au centre de Fremantle, à la gare, pour prendre le train de banlieue amenant en plein centre.
La ville n’est pas tout à fait au bord de la mer: le centre ville a été construit sur les berges de la Swan river qui tient son nom du cygne (Swan anglais) car elle est réputée pour être le lieu de résidence de beaucoup de cygnes noirs qui sont devenus l’emblème de la ville et même du Western Australia par extension.
Bref, pas un accès direct aux plages, bien qu’elles ne soient pas très éloignées non plus, mais cela nous déçoit un peu: on s’attendait à une ville côtière. Mais c’est ici que Fremantle devient intéressant car pour le coup cette ville est bien au bord de l’eau.
Puis nous avons erré à travers les rues sans vraiment savoir quoi faire car il est vrai que lorsque nous nous sommes renseignés sur le fameux « que faire et que voir à Perth » eh bien on nous a indiqué beaucoup de choses en périphérie mais pas grand chose dans le centre.
On aura quand même trouvé des bâtiments sympathiques, des belles vues et des quartiers intéressants.
Tout d’abord le London court: une allée commerciale entre des bâtiments construite en 1937 sous l’architecture anglaise ancienne. Jugez plutôt les photos.
Nous avons ensuite visité Elizabeth Quay, un quartier au bord de l’eau où quelques bars/restaurants proposent un peu de détente le soir. Bon, nous n’étions pas en pleine saison donc c’était plutôt désert mais les restaurants étaient là. Ce quartier abrite aussi un ponton pour prendre un ferry qui emmène de l’autre côté de la rivière. Nous le prendrons un peu plus tard.
Il y a également, au milieu des hôtels chics plus récents, la Swan Bells Tower. Cette tour en verre proche de la rivière comporte 19 cloches dont une partie proviennent de l’église Saint Martin des Champs à Trafalgar à Londres.
C’est beau à voir de l’extérieur mais nous n’avons pas jugé utile de payer pour monter en haut de la tour.
Comme indiqué plus tôt, nous avons finalement pris un ferry pour travers la rivière, qui est très large à cet endroit, afin d’observer la ville depuis l’autre rive où se situe entre autres le Zoo de Perth: Mill Point faisant partie du quartier de South Perth.
Et la nuit arrivait, le soleil allait se coucher. Enfin, la luminosité baissait car en ce qui concerne le soleil, on ne l’a pas spécialement vu. Mais on avait tout de même un spectacle très intéressant devant nos yeux: la ville puis le « coucher de soleil » et enfin la ville vue de nuit, tout illuminée.
Mais la pluie est venue gâcher tout ça et nous sommes rentrés à Fremantle complètement trempés…
Free CAT
Dans Perth et ses environs, il existe des lignes de bus qui fonctionnent en journée et qui sont entièrement gratuites. On les appelle les CAT, « Central Area Transit », et chaque ligne a une couleur différentes. Du coup c’est assez appréciable pour se déplacer en ville et on en aura bien profité!
Fremantle
Le second jour nous décidons de visiter Fremantle et nous partons à pieds à travers la ville. Tout d’abord, nous approchons la prison de Fremantle. Elle est connue car elle est restée en fonctionnement jusqu’en 1991, année où les prisonniers se sont rebellés contre des conditions de détention abominables. Il y a eu des émeutes à plusieurs reprises et même des incendies.
Aujourd’hui elle comporte un musée où on peut en apprendre plus sur son histoire. On peut également visiter les locaux en payant mais la partie musée est gratuite et fort intéressante. Elle abrite aussi une galerie d’arts réalisés par des détenus actuels à travers l’Etat.
Nous avons ensuite traversé le centre ville de Fremantle pour rejoindre la Maison Ronde. Une bâtisse perchée sur une petite colline en bord de mer qui servait de prison lors de l’installation des colons à Fremantle. Elle ne disposait que de 8 cellules, elle a donc été rapidement abandonnée pour laisser place à la prison dont on parlait plus tôt.
C’est le plus vieux bâtiment encore debout dans le Western Australia.
Elle a ensuite servie d’appartement pour les hauts gradés de la police. Fait intéressant, on l’appelle la Maison Ronde mais elle a en réalité 12 façades. Ce nom vient du fait que les gens ne s’en approchaient rarement en vue de son utilisation et de loin elle paraît ronde.
Derrière cette maison et face à la mer se trouve un canon. Il est tiré tous les jours à 13h. Aujourd’hui ça a plutôt un côté touristique mais autrefois cela permettait aux marins de régler leurs outils de navigation: ils savaient qu’il était 13h.
Nous nous sommes ensuite promenés sur le bord de mer jusqu’à rejoindre la brasserie Little Creatures.
Il s’agit d’une brasserie « artisanale » de bières que l’on trouve dans toute l’Australie maintenant. Elle a ouvert en 2001 et propose des bières qui sont plutôt à mon goût 🙂
Je n’ai donc pas pu résister à fait une petite dégustation de leur production: $15 pour un petit shooter de chacune des sortes de bières avec quelques explications.
Nous voulions aussi y manger mais nous n’avons pas trouvé le menu très intéressant et surtout à la portée de notre bourse. Nous avons donc trouvé autre chose un peu plus loin en ville.
Kings Park
L’après-midi nous sommes retournés à Perth pour visiter le grand parc urbain: Kings Park. Il s’agit de l’un des plus grands parcs urbains du monde, plus grand que Central Park à New York.
Mais honnêtement, je ne sais pas si on est passé à côté de quelque chose mais le parc en lieu même ne nous a pas terriblement plu: pas de grandes étendues, une bonne partie du parc ne semble pas accessible et beaucoup de zones sont réservées à la pratique de sports ou pour les enfants (découverte de la nature). Bref, on a tout de même marché un peu dedans à pieds mais on préfère même notre bon vieux parc de la Tête d’Or à Lyon.
Il y a tout de même un endroit qui était intéressant, c’est la vue sur le centre ville: le parc est sur une colline et donne ainsi une vue panoramique exceptionnelle sur le centre ville. Cette partie était cool!
Rottnest Island
Notre objectif suivant était de nous rendre à Rottnest Island, au large de Perth (45min de ferry). On y trouve des paysages magnifiques, de belles plages. Il est possible d’en faire le tour en vélo à la journée et surtout de rencontrer ses hôtes: les quokkas! Ce sont des petits marsupiaux qui ne vivent que sur cette île. Et ils sont connus pour être très très photogéniques.
Mais, une fois de plus, le temps était pourri. Il pleuvait, faisait froid. Et il y avait même un orage qui menaçait d’annuler les ferrys.
Bref, nous avons préféré garder notre argent plutôt que d’être déçus: nous y reviendront un jour!
Nous avons à la place de cela amené le van chez le garagiste pour qu’il s’occupe du nettoyage du système de refroidissement puis nous avons profité de la connexion internet de notre studio pour planifier le reste de notre voyage.
Marché de Fremantle et départ
Et c’est déjà notre dernier jour à Perth. Mais également le début du reste de notre voyage!
Nous sommes vendredi et comme tous les week-ends Fremantle ouvre son marché couvert. C’est un grand avantage qu’il soit couvert car nous aurons vraiment eu de la pluie jusqu’au bout.. Il pleuvait bien ce jour là!
Nous voulions absolument visiter ce marché déjà parce que comme tous les marchés locaux on y trouve toujours de belles choses (artisanat, fruits et légumes bon marché, etc.) mais également car il y a l’échoppe d’une artiste que nous avons connue à travers ses œuvres lors de notre précédent voyage en Australie. Elle s’appelle Wendy Binks et elle propose des peintures particulières de la faune australienne et en particulier des émeus.
Nous avions vu ses œuvres sur un marché nocturne sur la Gold Coast en 2015 mais nous ne pensions pas en revoir un jour: on a retrouvé l’une de ses peintures dans un restaurant à Adelaide et à partir de sa signature on est remonté jusqu’à elle. Et c’est là que nous avons eu connaissance de sa boutique sur le marché de Fremantle.
Manque de pot, elle n’était pas là en personne ce jour là mais nous avons pu observer ses créations et discuter avec la vendeuse.
On apprécie très fortement cette artiste et on la suit de près.
Pour plus d’information à son propos: https://wendybinks.com.au
Pour continuer la journée, nous sommes passés par le DFO (Direct Factories Outlet), un centre commercial rempli de magasins d’usines comme celui de Sydney. J’aurai presque visité tous ceux d’Australie en fin de compte 🙂
On y cherchait des chaussures, car les nôtres ne vont pas tarder à démissionner, mais nous aurons finalement craqué pour des jeans Levi’s à prix plus qu’abordables: moins de $10 pour Laura soit environ 6€ pour un jean, plus cher pour moi mais tout de même très appréciable.
Nous sommes ensuite passés à Ikea avec en tête d’acheter des petites guirlandes électriques pour décorer un peu plus notre van. Et cela rend très bien!
Quelques courses, le plein d’essence et nous roulons 1h avant d’arriver à notre premier free camp (aire de camping gratuite) du trajet! Cela nous avait manqué: ce sentiment de liberté est de retour.
Je profiterai de cette première soirée pour planifier un peu ce voyage: nous n’aimons pas que tout soit planifié mais cela nous rassure d’avoir une base, surtout que nous avons un temps limité.
Jour 5 – Pinnacles Desert
Nous voilà à 200km au Nord de Perth. On a déjà effectué un peu de route et le paysage change déjà: la verdure disparaît petit à petit et les arbres aussi.
Ce décor va doucement évoluer mais rester à peu près similaire pendant très longtemps. En effet, nous entrons dans une partie aride de l’Australie. On le voit bien sur une vue satellite de Google Maps, nous entrons dans une zone beaucoup moins verte.
Et c’est dans ce décor que nous visitons notre premier parc national sur cette partie de voyage. Ce n’est pas le plus grand des parcs mais c’est très certainement un incontournable dans les environs de Perth. Il s’agit du Pinnacles Desert: une grande étendue de sable désertique où sont présents plusieurs monolithes pointus. Il est possible de se balader à pieds au milieu mais également de suivre la piste de sable praticable en voiture et de s’arrêter par endroits pour prendre des photos. Nous avons choisi cette seconde option et nous n’avons pas été déçus!
Le paysage est vraiment grandiose, on se croirait sur une autre planète.
On profite de cet accès à un parc national pour acheter un pass vacances pour l’ensemble des parcs nationaux du Western Australia. Au lieu de payer $13 par jour pour le van dans chaque parc que l’on visitera, on paie $46 pour 4 semaines consécutives.
Après cela, nous nous arrêtons à Cervantes, petite ville côtière où nous pique-niquerons puis nous traverserons la ville de Jurien Bay qui est connue pour la plongée masque/tuba ou encore ses colonies de phoques. Mais nous décidons de passer notre chemin: il était déjà tard et il ne faisait pas beau. On n’aurait pas profité de la ville. On verra plus haut pour la plongée 🙂
On trouve un nouveau freecamp où nous passons la nuit
Jour 6 – Port Gregory, son lac rose et la principauté
Hutt Lagoon et Port Gregory
Retour sur la route de bon matin, nous passons dans la grande ville de Geraldton. On s’y arrête pour faire des courses: il y a un aldi, on peut acheter des céréales moins chères!
On fait aussi surtout le plein de bouteilles de gaz pour la suite du voyage car on ne sait pas où on en trouvera et surtout à quel prix.
On fait de nouveau le plein d’essence: environ 500-600km d’autonomie mais quand on voit des stations services abordables, on ne réfléchit pas et on fait le plein.
Nous continuons ensuite jusque vers le Hutt Lagoon, un lac naturellement rose. ENFIN! Celui là est véritablement rose. Mais le GPS nous amène sur une rive du lac peu accessible ne nous permettant pas de l’approcher et nous sommes loin de la ville de Port Gregory où nous voulions nous arrêter ensuite. Bref, nous faisons un bon détour de pas loin de 100km avant de décider de revenir sur nos pas et d’aller à Port Gregory car on commence à avoir faim.
Et en réalité, le point de vue sur le lac est là, juste avant Port Gregory.
Mal organisés, on n’aurait pas dû faire confiance au GPS et regarder sur internet où approcher cette eau rosée. On aurait gagné du temps et de l’argent car il est déjà 3h de l’après-midi et malgré notre pique-nique au bord de l’océan à Port Gregory, nous ne pourrons pas rejoindre notre prochaine destination avant la fermeture: la Hutt River Principality.
Pour rappel, comme je l’avais évoqué dans un autre article plus tôt, l’eau du lac est rose à cause de bactéries.
Hutt River Principality
Il s’agit d’une micro-nation en Australie de 75km² qu’un homme a revendiqué auprès de l’Etat australien en 1970 en profitant de failles dans les lois: il a refusé un quota de production agricole exigé par le gouvernement australien en reportant l’affaire devant la Reine d’Angleterre elle-même (elle est toujours le chef de l’Etat Australien car l’Australie fait partie du Commonwealth) et en exigeant en réparation l’indépendance des terres agricoles possédées plutôt que de l’argent.
Aujourd’hui en plus de l’agriculture la principauté vit du tourisme via son visa d’entrée de $4, de ses timbres et de sa monnaie locale (le dollar de Hutt River). Elle aurait apparemment également émis des autorisations bancaires et de mise en vente de médicaments qui restent controversées.
La micro-nation propose d’accueillir les voyageurs et leur propose même de séjourner sur ses terres à raison de $5 par personne et par nuit. On peut ainsi profiter de sanitaires: de quoi prendre une bonne douche pour pas trop trop cher (comparé à un camping classique).
Nous aurions donc aimé nous y arrêter mais les portes ferment à 16h et le temps de s’y rendre depuis Port Grégory ça aurait été trop tard. Si nous n’avions pas perdu du temps plus tôt dans la journée autour du lac, nous y aurions été.
Et pas de freecamp dans les parages, nous avons donc dû dormir en camping à Port Gregory pour $35. Dommage.
Je pense que la visite de cette principauté peut valoir le coût ne serait-ce que pour le côté un peu décalé de cet endroit. Mais nous avons toutefois préféré ne pas perdre de temps à aller la visiter le lendemain et nous avons continué notre route.
De plus, son accès se fait en partie par une route non goudronnée. Bien que cela ne nous fasse pas vraiment peur (beaucoup de voyageurs indiquent qu’elle est tout de même bien praticable), nous cherchons à les éviter au maximum.
Entre la route d’accès à la principauté et le lac rose se trouve également une piste 4×4 d’accès à un petit parc national où il est possible de camper. Il paraît que les plages y sont magnifiques mais sans 4×4 on ne passe pas..
Jour 7 – Kalbarri et son parc national
La journée d’après a été l’une de mes préférées sur cette partie du trajet. Nous l’avons entamée en repassant par le point de vue sur le Hutt Lagoon afin de voir si avec une luminosité différente l’eau paraîtrait plus rose et la réponse est oui! Nos photos du matin auront été un peu plus belles. On continue ensuite notre route vers Kalbarri
Kalbarri est un petit village côtier et proche du parc national du même nom. Une rivière, la Murchison River s’y jette dans l’océan après avoir serpenté à travers le parc national. La route que nous avons pris depuis le Sud (Port Gregory) longe la côte et dispose de plusieurs zones d’arrêts où des choses sont à voir: vues sur les falaises, paysages magnifiques en bordure de mer. Beaucoup d’arrêts possibles mais nous n’en avons fait que quelques-uns. On ne pense pas qu’il soit vraiment utile de s’arrêter à chacun car les paysages se ressemblent. Et le plus beau est après.
Kalbarri semble en pleine expansion. Dès l’entrée du village se trouvent des quartiers résidentiels à peine construits: on voit les délimitations de terrains, les rues, mais pas de maisons sur certains terrains.
Le village nous met tout de suite dans un esprit de vacances: l’océan est là, les palmiers aussi et le beau temps nous accueille. Peut être qu’avec un mauvais temps ce n’est pas pareil mais nous n’avons heureusement pas pu le constater.
Nous nous sommes arrêtés à l’office du tourisme pour savoir comment appréhender le parc national et les environs du village. Nous avons élaboré un petit circuit avec un aller-retour dans le centre ville pour voir dans l’après-midi les « Blueholes », des trous bleus en traduction littérale, qui apparaissent au bord de la plage dans les rochers. La couleur bleue ressort bien car il y a un contraste entre des zones peu profondes et d’autres plus profondes (les fameux trous).
Mais pour observer cela, il faut venir à marée basse. Et pour nous, c’était l’après-midi.
Pour connaître les marées en Australie, le site français Marées pêche est assez fiable – https://mareespeche.com/au/western-australia/kalbarri
Nous avons donc commencé notre journée par le parc national: il est situé en-dehors de la ville sur la route Nord qui ramène sur la grande route nationale faisant le tour de l’Australie (la Nationale 1 que nous suivrons pendant un moment et qui s’appelle à cet endroit la North West Coastal Highway). Nous avions quitté cette route nationale après Geraldton pour nous rendre à Port Gregory.
L’accès au Parc National est payant, comme pour tous les autres parcs du Western Australia, c’est $13.00 la journée. Mais comme nous avions pris le pass vacances, nous n’avions rien eu à payer.
Le parc national est en grande partie désertique mais il est possible d’approcher certains points remarquables en voiture: les routes sont bitumées de partout. Plusieurs choses à voir, dans l’ordre d’éloignement par rapport au village de Kalbarri:
Meanarra Hill Lookout
Il parait qu’il y a une belle vue sur le village de Kalbarri car il se trouve sur la colline qui domine la ville. Mais malheureusement nous n’avons pas pu y aller, c’était fermé pour des travaux.
Natures Window
Une première approche de la rivière dans ce parc national depuis des falaises. Une marche de 8km permet de s’en approcher de plus près mais nous avons préférer ne pas nous y étendre et de pouvoir en voir plus dans la journée.
Le nom de cet arrêt provient d’un morceau de falaise qui s’est sculpté avec le temps et l’érosion pour former une sorte de cadre photo ou encore comme une « fenêtre sur la nature ». Il est possible de s’y approcher au bout d’une petite marche d’environ 1km aller.
Nous nous rendons compte ici que nous sommes bien arrivés dans la partie plus désertique de l’Australie avec un sable qui commence à devenir orangé voire rouge, dû à une forte présence d’oxyde de fer. On se sent dans un environnement beaucoup plus sauvage et on en profite: ça dépayse!
Non loin de cet arrêt se trouve également le Z-Bend Lookout, vue panoramique sur la rivière qui était malheureusement également fermé en cette période à cause de rénovations (encore…) Dommage.
La route qui mène à ces arrêts est en cul-de-sac et nous oblige à revenir sur la route principale (qui relie Kalbarri à la nationale 1) pour rejoindre quelques dizaines de kilomètres plus loin une autre petite route nous menant vers la suite de notre visite.
Hawks Head et la Ross Graham River Walk
Nous rejoignons de nouveau la rivière un peu plus en amont à Hawks Head qui nous propose une vue panoramique assez intéressante.
On en profitera pour pique-niquer et nous rendre ensuite à notre dernier arrêt, la Ross Graham River Walk.
Cette petite marche nous permet de nous approcher du lit de la rivière et d’y observer un peu plus en détails la faune et la flore qui s’y trouve.
Petite marche sympathique et reposante.
Nous retournons ensuite sur Kalbarri pour profiter des fameux blueholes et d’un point de vue sur l’embouchure de la river donnant sur l’océan: des vagues gigantesques viennent se casser à quelques centaines de mètres des côte, c’est impressionnant.
On retrouve ici un français qui voyage en solitaire, on l’avait croisé le matin même au bord du Hutt Lagoon et nous le recroiserons encore une fois par la suite.
Nous rejoignons enfin la route nationale pour trouver un campement gratuit où passer la nuit avant de continuer vers le Nord.
Jour 8 – Shark Bay ou plutôt la route vers Carnavon
Pour plus de détails sur Shark Bay, se repporter à la journée 9. Tout ne s’est pas passé comme prévu ce huitième jour…
Changement de décor sur la route
Nous partions ce matin là en direction de Shark Bay et de ses nombreux points d’intérêts que je développerai un peu plus loin. Mais avant tout ça, il y a pas mal de route à effectuer.
Nous retrouvons une longue route monotone et désertique où la chaleur s’installe petit à petit malgré l’hiver (oui, nous remontons vers le Nord et nous gagnons petit à petit des degrés).
On retrouve de nombreux animaux morts au bord de la route qui ont eu la malchance de croiser une voiture ou un camion rallongé, road train comme on les appelle ici: ils ont jusqu’à 4 remorques et mesurent jusqu’à 60m de long. Mais on n’en croisera que des plus petits pour l’instant.
Concernant les animaux morts, nous avions jusque là des kangourous mais nous rencontrons maintenant plutôt du bétail: des vaches et des chèvres. Bien entendu on les voit aussi vivants, au bord de la route. Les étendues sont tellement grandes que les champs ne sont pas séparés de la route par des barrières et le bétail se promène librement. C’est assez étrange mais on s’y fait. Pour l’instant c’était assez nouveau donc on s’étonnait de voir des vaches « brouter » ce qu’elles pouvaient au bord de la route.
La Billabong Roadhouse
Après pas loin d’une heure de route, on effectue un premier arrêt à la Billabong Roadhouse (station essence au milieu de nulle part) pour faire le plein. Un peu cher mais beaucoup moins que l’autre station juste avant (Shell), attention ne pas se laisser avoir 🙂 . A noter que « Billabong » est un mot aborigène qui désigne une petite étendue d’eau laissée par la sécheresse dans le lit d’une rivière en période sèche (l’hiver).
Après avoir fait le plein, nous souhaitions nous rafraîchir un peu et donc entrer dans la roadhouse pour quelques minutes. Nous garons le van devant une sorte de préau, une sorte d’abri et je me fais interpeller par une femme qui repeignait la façade de la roadhouse. Elle m’indique qu’on ne peut pas rester là car on bloque l’accès à ce préau qui sert en réalité pour se garer à l’abri du soleil.
Facile! Je prévois donc de me garer sous le toit. Laura m’abandonne pour aller découvrir la roadhouse et en particulier ses toilettes et je me lance dans une petite marche arrière facile qui me permet de me glisser sous le toit: rien dans le rétroviseur gauche, rien dans le droit, j’y vais.
Et BAM.
C’est là que la journée qui était bien partie a changé de cap. Un des piliers soutenant le toit était dans mon angle mort et je venais de rentrer dedans. Comme ce dernier était légèrement arqué, il a touché le pare-brise arrière et l’a pulvérisé…
Devant cette scène, l’employée de la roadhouse est arrivée en courant pour s’excuser et dire qu’elle n’avait pas souhaité que cela se produise quand elle m’avait invité à bouger le van. Je la remercie pour sa compassion et la rassure, la seule personne en tort ici c’était moi..
Elle m’apporte tout de même une pelle et une balayette pour que je puisse ramasser les morceaux (« Z’allez tout de même pas laisser votre merde ici? ») et également deux grands sacs poubelle pour calfeutrer le trou laissé par le pare-brise brisé en attendant de mieux.
Laura revient à ma rencontre s’inquiétant de ne pas me voir arriver et elle constate la situation..
Nous faisons donc un peu de ménage pour enlever le verre brisé parterre et dans le van puis nous collons les sacs poubelle à la place du pare-brise après avoir été à la station d’à côté acquérir un rouleau de ducktape (scotch costaud) pour $4…
Nous décidons de manger sur place vu qu’il était maintenant plus de midi et nous organisons la suite de notre journée: changement de plans, nous n’irons pas à Shark Bay car nous n’avons pas confiance de laisser le van sans surveillance alors qu’il lui manque une vitre. Nous contactons une société spécialisée dans le changement de pare-brise (une sorte de Carglass quoi..) dans la ville d’à côté, Carnarvon, 250km plus loin (seulement). Il aurait été plus rapide de revenir sur Geraldton mais pas question de faire marche arrière, on perdrait trop de temps.
Et heureusement, ce réparateur pouvait se faire livrer un pare-brise dès le lendemain et par conséquent nous l’installer contre la modique somme de $440.
Mouais, ce n’était pas trop prévu mais plus trop le choix de toute manière.
Carnarvon
Nous prenons donc la direction de Carnarvon tout en prévoyant de revenir un peu sur nos pas le jour d’après pour visiter Shark Bay.
Nous avons des amis qui s’étaient temporairement installés à Carnavon, pour travailler dans une ferme de bananes pour l’un et dans un camping pour l’autre, et il était prévu que nous passions les voir. Nous les informons de notre venue, tout juste le temps pour qu’ils nous proposent de venir partager leur repas du soir, chez eux.
Nos amis sont Pierre-Olivier et Frédérique, les québécois que nous avons rencontré en camping à Margaret River et avec qui nous avons bien gardé contact.
C’était vraiment un grand plaisir de les retrouver et de partager avec eux un « Divan de poulet », plat cuisiné mettant en valeur des bons morceaux de poulet sur un canapé de pain beurré et un lit de brocolis. Un régal! On reviendra 😉
On a vraiment apprécié cette soirée, surtout après notre malchance de la journée.
Et c’est avec un carton de fruits et légumes fantastiques offert par Pierre-Olivier et qui proviennent de la ferme où il travaille que nous les quittons. Nous profiterons de ce carton pendant plus d’une semaine et tout sera délicieux!
Encore merci les copains 🙂
Nous logerons cette nuit là dans un camping (le moins cher de la ville) un peu vétuste mais qui nous permet de rester en ville. Pas de freecamp à porté immédiate, il aurait fallu sortir de la ville et conduire encore quelques dizaines de kilomètres, ce dont nous n’avions pas envie, et le camping nous permettait de prendre une douche, ce qui n’était pas un luxe.
Jour 9 – Carnarvon, ou plutôt parebrise et Shark Bay
Nous aurons tout de même eu le loisir de visiter Carnarvon. La ville n’est pas très grande, elle est située au bord de l’eau bien que ce n’est pas ce côté là dont nous pouvons vraiment profiter.
Elle a servit de base de contrôle de la NASA dans les années 70 lors de la conquête de la lune et il y reste un musée de l’aérospatial à visiter. Bien que nous ne l’ayons pas visité, nous avons pu voir une énorme antenne qui servait à la communication.
Carnarvon est également très réputée pour son agriculture et notamment les bananes. En effet, on est maintenant sous les tropiques! On traverse le Tropique du Capricorne pour se rendre dans cette ville.
Beaucoup d’aborigènes à Carnarvon, c’est l’une des premières villes que nous traversons sur la côte Ouest à avoir une population aborigène assez importante. Certains sont intégrés mais malheureusement beaucoup vivent en marge de la société et errent dans la ville, pour certains bien alcoolisés.
Il n’y a pas un sentiment de sécurité comme dans les villes que nous avons vu jusqu’à maintenant.
En ce qui concerne notre van, nous le portons de bonheur chez le réparateur à 3-4 km du centre ville. Pas de voiture de prêt disponible et pas de transports en commun mais le réparateur nous propose de nous amener en ville et de venir nous chercher une fois le travail terminé, ce que nous acceptons avec joie!
Nous profitons donc de cette matinée pour nous rendre à la bibliothèque municipale pour profiter de la connexion internet et de l’électricité pour organiser la suite du voyage.
Bien entendu 12h arrivent et pas de nouvelles du réparateur. Nous prenons le parti de nous y rendre à pieds. Au pire s’il nous appelle en route, il nous rejoindra là où nous serons. Eh bien il n’appellera pas. Une fois arrivés, on nous rend les clés du van, nous fait payer la facture et nous prenons la route en direction de Shark Bay.
On arrivera au Sud de la péninsule pour la nuit. Nous resterons dormir sur une aire de repos qui n’est pas officiellement désignée comme étant autorisée pour le camping mais bon. On arrive après la tombée de la nuit et on repart de toute manière avant le lever du jour car nous souhaitons nous rendre à Monkey Mia pour le lever du soleil, pour accueillir des… dauphins!
Monkey Mia
Ce lieu se situe sur une péninsule dont l’extrémité est un parc national: le Parc National François Péron qui tient son nom de son explorateur, un français! Le parc national n’a pas grand intérêt si comme nous vous voyagez en van ou en voiture deux roues motrices mais si vous disposez d’un 4×4 alors cela peut valoir le coup de se perdre dans les dunes de sable et approcher la côte nord de la péninsule: nos hôtes de Carnavon l’on fait et ils ont particulièrement apprécié.
Monkey Mia qui n’est constitué que d’un camping et d’une base d’exploration des dauphins tient son nom d’un bateau d’explorateur ou en lien avec l’activité perlière de la région. Mia signifie « Maison » en langue aborigène locale. Ce serait donc la Maison du bateau Monkey. D’autres pensent que Monkey serait le surnom donné aux travailleurs malais qui travaillaient dans la région il y a longtemps.
Il est donc possible dans ce lieu d’approcher des dauphins presque tous les matins. L’accès au site coûte $15 et 3 tentatives d’approches sont réalisées chaque matin, si les dauphins souhaitent bien venir à la rencontre des touristes.
Les dauphins sont nourris depuis très longtemps et sont donc habitués au contact humain. Mais pour éviter que ces derniers deviennent domestiques et qu’ils continuent à pêcher par eux-mêmes, ils ne reçoivent à manger qu’une fois par jour chacun et seulement à hauteur de 10% de leurs apports journaliers. Ainsi ils ne dépendent pas de l’Homme.
Nous avions raté cette approche à Bunbury où le même scénario se produit, nous voulions donc retenter notre chance et c’est avec succès.
Nous aurons même retrouvé ici Heng Dah, un chinois qui travaillait avec nous en ferme quelques semaines plus tôt: il s’était porté volontaire pendant quelques jours pour faire fonctionner le centre de Monkey Mia.
A noter que le matin en nous rendant au centre des dauphins, nous aurons croisé une famille d’émeus qui traversait paisiblement la route. Mais cette fois-ci nous aurons pu nous arrêter pour prendre quelques photos.
Bon, rien d’autre à voir ici si ce n’est un camping, nous retournons donc sur nos pas pour visiter rapidement la petite ville de Denham, le village le plus à l’Ouest de l’Australie.
Et sur la route retour, plusieurs arrêts:
Eagle’s Bluff
Un petit arrêt en hauteur sur les falaises pour contempler l’océan et une zone peu profonde où plusieurs animaux viennent se reproduire, notamment des tortues et des requins. Mais cela se passe surtout en été, nous n’en avons pas vu.
Une vue panoramique sur une petite île refuge de plusieurs espèces d’oiseaux dont des aigles. Autrefois les aborigènes venaient sur cette île pour récolter les œufs des oiseaux mais maintenant l’accès à l’île est interdit afin de laisser les oiseaux se reproduire tranquillement.
Sorka’s Point
Une avancée de sable dans l’eau offrant un paysage très intéressant.
Shell Beach
Une plage sauvage qui, comme son nom l’indique (Shell voulant dire coquille ou coquillage) est composée de tout petit coquillages blancs ce qui lui donne une allure très particulière.
Retour sur Carnavon
Nous retournons ensuite sur Carnavon avant d’aller dormir en extérieur de la ville, sur une zone de camping gratuite.
En nous y rendant, peu de temps après le coucher de soleil, nous aurons eu une belle frayeur!
J’ai évoqué plus haut la présence de bétail au bord de la route. Cette fois-ci, nous aurons vu, à la lueur des phares, une vache debout au bord de la route, face à nous.
On a été surpris de la voir si tardivement. Elle nous fixait. On aurait dit qu’elle faisait du stop!
Décidément, c’est vrai, conduire de nuit en Australie c’est TRÈS dangereux.
Nous aurons perdu une journée par rapport à l’itinéraire que nous vous conseillons et pas loin de 400km effectués en plus mais d’un autre côté cela nous aura permis de commencer la visite de Shark Bay par Monkey Mia au lever du soleil, ce qui est plutôt intéressant.
Dans le cas où vous souhaiteriez faire Shark Bay tout de suite après un passage à la Billabong Roadhouse (comme on aurait dû faire en gros mais en évitant de péter le pare-brise), on vous conseille de profiter de la baie en journée puis de dormir soit sur notre petite aire de repos à la base de la péninsule (on pourra vous l’indiquer sur une carte si souhaité, n’hésitez pas à demander) soit en camping à Denham ou même à Monkey Mia!
Et enfin de pouvoir profiter de Monkey Mia au matin avant de reprendre votre route vers Carnavon.
Jour 10 – Coral Bay
On abandonne une nouvelle fois la North West Coastal Highway pour faire un petit détour par un lieu paradisiaque: Coral Bay!
Une toute petite station balnéaire au bord de l’océan Indien qui a la particularité d’être proche de la petite Barrière de Corail Australienne, nom familier pour l’opposer à la Grande sur la côte Est. Son véritable nom est le Ningaloo Reef et elle est à quelques mètres de la plage seulement.
Cet endroit est paradisiaque, des plages de sable fin au bord d’une eau turquoise et translucide. Bref, nous ne nous sommes pas arrêtés longtemps ici malheureusement car nous voulions atteindre dans la même journée Exmouth mais je pense qu’il faut s’arrêter ici une journée entière et y passer la nuit.
C’est l’occasion de louer un masque et un tuba pour $15 la demi-journée et d’aller piquer une tête au milieu du récif corallien: pas besoin de transport pour y aller! Sur la côte Est, vers sa grande sœur, il faut parcourir plusieurs kilomètres en bateau pour pouvoir y accéder.
Pas de free camping ici, il faut donc dépenser de l’argent pour rester dormir. C’est aussi ce qui nous a poussé à continuer bien que la véritable raison était un orage qui était prévu pour le lendemain dans la région. Nous voulions voir Exmouth avant la pluie.
A Coral Bay, on se sent sous les tropiques. J’insiste encore une fois mais il faut vraiment y passer au moins une journée entière.
Sinon, continuez votre route jusqu’à Exmouth, comme nous l’avons fait.
Jour 11 – Exmouth et Cape Legrand National Park
Après avoir encore traversé des paysages arides, nous approchons de Exmouth: la route est un peu plus fréquentée, on passe à côté d’un aéroport avec une sorte de mirador à son extrémité (on ne sait toujours pas ce que c’était) puis on arrive en ville. Et c’est décevant.
Rien de particulier ici. Il commence à faire chaud, on a encore grimpé plus au Nord mais la ville n’a pas un grand intérêt. Elle dispose d’une marina qui semble assez récente et même d’un port mais le centre ville n’est pas au bord de l’eau. On trouve tout de même une petite plage, non loin du port, avec de quoi pique-niquer. On se sent vraiment au chaud et sous les tropiques pour la première fois du voyage: la météo pluvieuse de Perth nous semble loin et on a même du mal à croire qu’on est sur le même bout de la planète.
Petite particularité de la ville: elle dispose d’un champ d’antennes émettrices gigantesque. Après une petite recherche, il s’agit d’un point stratégique militaire qui avait été mis en place pendant la seconde guerre mondiale. C’était un relais radio utilisé par les bateaux et sous-marins dans l’océan Indien et même jusqu’à la côte Est de l’Australie.
Bref, vous l’aurez compris, même si on y est bien, on ne reste pas à Exmouth.
Mais par contre, on a la possibilité de contourner la chaîne de montagne « Cape Range » et d’aller dans le parc national du même nom: le « Cape Range National Park » dont l’entrée est également incluse dans notre pass.
Plusieurs choses à voir là-bas et notamment:
Turquoise Bay
Son nom dit tout ce qu’il y a à voir: une plage magnifique dans une eau très turquoise. Des poissons dans tous les sens et encore la petite barrière corallienne qui n’est pas très loin. Egalement un très bon endroit pour la plongée.
Malheureusement l’orage du lendemain approchait et il faisait déjà plutôt gris. L’eau n’était pas aussi turquoise qu’espérée. Mais on a tout de même pu tremper un peu nos pieds.
On y est repassé le lendemain matin, entre deux averses avec un temps un peu plus clair et l’eau était effectivement plus intéressante.
Sandy Bay
Une autre plage différente de celle de Turquoise Bay, un sable plus fin mais peut-être une eau moins turquoise ? Il faisait encore gris quand on est passés ici.
Yardie Creek Gorge
La Yardie Creek vient se jeter dans l’océan au bout du parc national. Des croisières à la journée sont organisées dessus afin d’admirer plus en détails les paysages des gorges de cette rivière. Il est tout de même possible de l’approcher à pieds et même d’effectuer une petite marche pour en avoir une meilleure vue.
La gorge est assez profonde et quand on la regarde sur une vue satellite, elle en paraît même noire!
Pas de free camping ici non plus mais possibilité de camper dans le parc national pour pas trop trop cher. Cependant, avec l’orage qui arrivait, nous avons voulu un peu de confort et nous avons séjourné au Yardie Creek Homestead.
Jour 12 – Route vers Karijini
On arrive dans la partie de notre itinéraire où il n’y a plus grand chose à voir pendant plusieurs centaines de kilomètres. Ainsi cette journée se passera quasiment entièrement sur la route. On conseille tout de même de profiter encore un peu de la région d’Exmouth puis de se mettre en route vers 12h.
On revient ensuite sur nos pas pour récupérer une route nous ramenant sur la Nort West Coastal Highway. Exmouth est en effet en cul-de-sac.
Il est possible de s’arrêter avant cette route sur une petite aire de repos appelée « Termits Nests » pour observer de près des termitières tropicales comme il y en a dans tout le Nord de l’Australie. Ces termites dites « Cathédrales » créent des édifices parfois grand de plusieurs mètres de haut au-dessus du sol en guise de maison. Elles sont toujours assez impressionnantes.
Nous proposons de continuer la route jusqu’après la Nanutarra Roadhouse: il y a alors un carrefour avec une route menant au parc national Karijini, la Nanutarra Road. Une aire de repos nous aura accueillis pour la nuit: la House Creek Rest Area.
Fait intéressant sur la route, nous avons été pris dans une petite tempête de sable. Le sable étant plutôt rouge, cela a bien coloré le van 🙂
La route devient ici moins monotone et on peu contempler de nombreuses collines et autres rochers très impressionnants. Surtout lorsque la nuit arrive et que le soleil donne une couleur dorée aux rochers.
Jour 13 – Tom Price
Nous continuons encore pendant un moment la route puis cette dernière se transforme soudainement en route de terre: il est toutefois possible de tourner à droite et d’emprunter une autre route qui passe par le sud.
Pas le choix, ne voulant pas abîmer notre petit van, nous prenons la route du sud. Un détour non prévu de plus de 100km. Mais ce n’est pas grand chose par rapport au nombre total de kilomètres effectués sur ce roadtrip!
Nous arrivons plus tard dans la petite ville de Tom Price. Il y a un supermarché Coles! Cela faisait depuis Carnavon qu’on avait pas vu un vrai supermarché. Autant dire que ça remonte un peu.
Le village de Tom price semble comme une oasis verte au beau milieu du désert.
Des mines l’entourent, des trains emmènent les minerais dans une destination très certainement lointaine et qui nous est inconnue.
On profite de l’ombre de quelques arbres dans un parc municipal pour pique-niquer avant de nous diriger vers notre objectif, le parc national Karijini.
Une fois de plus, nous avons fait le choix de nous rendre dès ce jour-là au parc national afin d’y dormir mais dans un itinéraire idéal, nous vous conseillons de vous rendre au parc en début de journée afin d’y passer une journée complète avant d’y dormir.
Malheureusement il ne semble pas y avoir d’endroit autorisé pour dormir gratuitement à Tom Price ou dans les alentours. Il devait y en avoir par le passé à en croire notre application wikicampers mais cela ne semble plus autorisé: comme partout ailleurs, ça fait de la concurrence aux campings locaux qui ne comprennent pas qu’on se fou de leur piscine, sanitaires et autres conforts pour $40 par nuit alors qu’on peut dormir tranquillement et gratuitement sans tout ça.
Mais bon, c’est comme ça… On ne va pas se plaindre, l’Australie offre encore beaucoup d’opportunité de camper gratuitement contrairement à d’autres pays.
Jour 14 – Karijini National Park
Nous voilà enfin dans le parc national Karijini. Une fois de plus notre pass nous évite de payer les frais d’accès journaliers. Mais c’est un peu le bazarre. On ne sait pas trop où aller. On est au milieu d’un joli décor mais on a réservé sur internet une nuit de « camping » dans un camp précis qu’on ne voit nulle part.
On s’engage donc dans la première route qui semble se rendre au sein même du parc et qui nous éloigne de celle qui ne fait que le traverser et c’est là qu’on trouve un panneau explicatif avec un plan du parc.
Il est immense! 274km²! C’est le second plus grand parc national d’Australie et apparemment l’un des plus impressionnant
On se rend aussi très vite compte, comme on s’y attendait, qu’on ne pourra pas en faire tout le tour et qu’on n’en verra en effet qu’une petite partie: la majorité du par est accessible uniquement par des routes non goudronnées. Elles ne sont pas interdites au véhicules deux roues motrices mais nous n’avons pas trop envie d’abîmer le van et surtout il faut dans ces cas là rouler doucement, entre 20 et 40km/h. Et les distances sont assez importantes, on perd vite du temps..
Bref, on constate aussi sur le plan que notre campement ne se trouve pas du tout de ce côté du parc et qu’il faut donc reprendre la route principale qui le traverse pour s’y rendre.
On y arrivera un peu avant la nuit. Mais, mauvaise nouvelle, le camping était plein. notre réservation était donc pour le camping secondaire qui est ouvert que quand le premier est plein.
Si vous souhaitez y dormir, pensez à réserver à l’avance, ça se rempli plutôt vite. En soit, les facilités sont les mêmes dans les deux campements: des drop toilets (toilettes sèches) et une citerne d’eau potable de piètre qualité.
Mais on est les uns sur les autres. Certains sont là avec des caravanes énormes et d’autres avec des bus aménagés et ils se garent un peu comme ils veulent condamnant des places qui auraient pu être utilisées par d’autres personnes.. Dommage.
On s’en contentera. $11 par personne, $22 à deux. Un peu cher mais ça permet de dormir dans le parc et d’attaquer les marches le lendemain matin de bonne heure et ainsi d’éviter un peu la chaleur.
Le lendemain, on effectuera quelques marches assez courtes du côté des Dales Gorges, non loin de notre campement: le lieu est accessible en voiture via route goudronnée donc cela nous convient.
On profitera d’une première vue sur le Circular pool, un bassin d’eau entouré de falaises arrondies. Une marche longe les falaises pour rejoindre l’autre parking, celui des Fortescue Falls, mais à éviter. Même si le paysage est à peu près beau à voir bien que répétitif, autant descendre auprès de la cascade de Fortescue via l’escalier de fer, c’est beaucoup plus intéressant.
Une fois au fond des gorges, au pied de la cascade, il est possible de rejoindre à pieds le Fern pool, un bassin d’eau en amont de la cascade qui est un lieu sacré pour le peuple aborigène propriétaire des terres.
On peut s’y baigner mais en respectant le lieu: pas de plongeon, de bombe ou autre.Pour notre part, malgré la chaleur, il faisait plutôt frais au fond de la gorge, pas eu envie de plonger 🙂
Il est également possible de suivre une marche au fond de la gorge qui emmène jusqu’au Circular Pool. Une bonne randonnée au frais qui doit être sympathique. Mais nous parlions déjà de reprendre la route.
Un peu de regret pour ce parc: nous aurions aimé en voir plus mais nous n’avons pas consacré assez de temps au lieu et avec notre van il aurait été difficile de nous rendre aux autres endroits clés du parc: Hancock Gorge (avec le Kermits Pool) et Hamersley Gorge. Bref, ce qu’on a vu était beau mais pas fantastique.
Il faudra qu’on y repasse un jour pour visiter ces endroits là.
Jour 15 – route vers Port Hedland
Nous conseillons de prendre un peu de temps le matin de ce 15e jour pour profiter encore du parc avant de reprendre la route en direction de Port Hedland. Une journée complète de route dans la sécheresse et l’absence d’ombre.
Une route longue et assez dangereuse. Elle est emprunté tous les jours et à n’importe quel moment de la journée par des camions qui ramènent les minerais à Port Hedland (c’est la fameuse ville inconnue où le train de Tom Price arrive, on l’aura appris après 😉 ).
Ces grands camions sont appelés Road Trains, des trains de route en définitif. Ils peuvent mesurer jusqu’à plus de 60 mètres et disposer de jusqu’à 4 remorques. Autant dire que quand on veut les doubler, sur ces simples routes à double sens, il faut s’y prendre bien correctement.
Mais les chauffeurs de ces camions ne sont pas fous non plus et nous aident assez facilement en nous indiquant le moment propice pour doubler avec leur clignotant. Attention toutefois à bien rester maître du véhicule et à anticiper son accélération pour ne pas se prendre le potentiel autre véhicule qui arrive en face à 110km/h.
A l’heure où j’écris ces lignes nous sommes au centre de l’Australie et cette route aura été la plus occupée par les road trains et donc selon moi la plus dangereuse pour l’instant. On verra pour la suite 🙂
En ce qui concernet Port Hedland. Rien d’intéressant là-bas. Il s’agit d’une ville portuaire où sont expédiés les différents minerais, en particulier de fer dans cette région de l’Australie. Autant dire que le village qui s’est construit autour de ce port n’est pas forcément très attrayant.
Beaucoup d’aborigènes ici également tout comme dans toutes les villes que nous traverserons désormais jusqu’à Port Augusta dans le South Australia, un peu avant Adelaide, et une autre particularité de cette ville est qu’il y a des marais salants, comme dans le Midi 🙂
On dépassera la ville et on dormira sur une aire de repos gratuite un peu après pour passer la nuit.
Jour 16 – Route vers Broome
Nous voilà dans une journée où nous roulerons en grande partie du temps.
Il reste encore des kilomètres avant la prochaine étape: Broome.
Mais nous finiront par y arriver, à 16h, l’heure de manger notre repas du midi.
Oui, nous avons voulu en terminer avec la route et on a donc laissé un peu de côté notre repas. Pas beaucoup d’endroit pour s’arrêter de toute façon et le peu qu’il y a est en plein soleil, dans la poussière. Donc, on profitera de quelques réductions à McDo pour manger le McDo le moins cher de toute notre histoire, je pense. Laura en aura eu pour $5.25 pour un menu Maxi Best Of (enfin équivalent, ce ne sont pas les mêmes appellations ici). Oui, ça fait 3,27€. Dans l’histoire c’était la boisson la plus chère. D’ailleurs moi j’ai payé 50cts de plus car j’ai osé prendre de l’eau en bouteille plutôt qu’un coca. Horreur 😀
Bref, nous étions à Broome. Nous décidons de réserver deux nuits de camping l’histoire de profiter un peu du confort pour se reposer après toute cette route et aussi pour faire une lessive. Pas besoin de sèche-linge, même si c’est l’hiver, notre linge est sec en moins d’une heure. Parfait!
Notre camping, le Broome Vacation Village, que nous recommandons, proposait du wifi mais uniquement au bord de la piscine et à la réception. Et il se trouve que notre emplacement n’était pas très loin de la piscine et que du coup, on captait très bien depuis le van! On en aura profiter pour refaire le plein de séries à regarder pour la suite du voyage 😉
J’ai d’ailleurs profité d’une offre Spotify (logiciel permettant d’écouter de la musique en tout genre en ligne et même d’en télécharger en local pour pouvoir l’écouter lorsque l’on ne capte pas), 3 premiers mois à $0.99 au total soit moins de 60cts€. On écoute donc une nouvelle playlist maintenant! C’est plutôt cool 😉
A peine installés au camping qu’on ressort déjà pour nous rendre à Cable Beach, plage de Broome qui a la particularité d’être située face à l’Ouest. Et donc d’être très très bien placée pour les couchers de soleil, ce qu’on a pu constater.
Elle tient son nom du premier câble télégraphique qui fût tiré entre l’Indonésie (Java) et l’Australie (Broome) en 1889 afin de faciliter le marcher perlier qui a permis le développement de cette ville.
Pour agrémenter votre coucher de soleil, on conseille un bon cocktail ou une bonne bière en terrasse au bar « Zanders ». Si vous arrivez à avoir la banquette la plus proche du bord de la terrasse, c’est ici qu’on aura profité de notre dernier coucher de soleil à Broome.
Jour 17 – Broome
Le lendemain, c’était détente et lessive.
La seule particularité de la journée, et pas des moindres, est une petite ballade effectuée en milieu d’après-midi sur Cable Beach.
A dos… de chameau. Enfin plutôt de dromadaire, ils n’avaient qu’une seule bosse. Mais les australiens parlent de camels, donc de chameaux. On ne va pas leur enlever leur plaisir 🙂
Oui, Broome est aussi connu pour ses dromadaires. Ils ont été importés du moyen orient au XIXe siècle pour charrier les minerais, outils et même mineurs. Ils bossaient bien (sans jeu de mot) et contrairement aux chevaux, ne souffraient pas trop de la chaleur.
Quand ils ont été remplacés par les machines industrielles (train à vapeur et même le diesel un peu plus tard), ils ont été plus ou moins relâchés dans la nature et ils se sont bien plu dans la chaleur du désert australien.
Fait intéressant, aujourd’hui c’est le Moyen Orient qui achète des dromadaires à l’Australie 😉
On a eu de la chance lors de notre visite: on a eu le plus haut dromadaire de la plage comme a bien aimé nous le raconter Steve, le patron de la société avec qui on a fait la balade.
Nous ne savons pas vraiment si les dromadaires sont véritablement bien traités mais en tout cas ils avaient tous l’air en forme et depuis le temps que les balades se font ici, le fait de n’avoir aucune protestation de la part des associations protectrices des animaux me laisse penser que ce n’est pas la même chose qu’avec les éléphants en Asie.
Les dromadaires s’assoient pour que l’on puisse leur monter dessus puis ils se redressent non pas sans grogner. Nous avons choisi la seule compagnie qui fait encore baisser les dromadaires: les deux autres compagnies faisant des balades à dos de dromadaires possèdent des plateforme pour que l’on puisse monter dessus directement.
Je ne dis pas que c’est forcément bien mais on aura expérimenté le lever du dromadaire. C’est assez perturbant d’être penché comme ça 🙂
En plus de ça, notre dromadaire, Smokey, n’était pas d’aplomb et la selle lui remontait trop haut et le gênait. On a donc eu le droit à une descente et une seconde montée, au grand plaisir de Laura!
Laura s’attendait à ce que les dromadaires puent. Eh bien pas plus que des chevaux. Ils avaient l’air bien soignés. Un des encadrants était français et il nous racontait sa journée type: nettoyage et brossage des dromadaires, installation de la selle, formation de la caravane et marche depuis leur enclos vers la plage, 1h de marche. 7h de travail par jour.
Bref, Smokey était le plus haut mais aussi le moins serein des dromadaires. On a apprit par la suite qu’il avait eu de mauvaises expériences avec des humains dans son passé et que son nouveau propriétaire était petit à petit en train de l’habituer au contact humain. Heureusement qu’on était déjà dessus à ce moment là car je crois que Laura ne serait jamais montée sinon 🙂 Il avait aussi peur des vagues sur la plage. Steve m’a indiqué qu’il les craignait car il n’en avait pas l’habitude: il venait d’Alice Springs, au milieu de l’Australie, là où il n’y a pas l’océan, quoi.
Tout s’est bien passé et c’était une expérience tout de même unique et que nous ne regretterons pas!
Nous avons pris la balade de 30 minutes. Il existait aussi une balade d’une heure au coucher du soleil qui était au double du prix. Nous ne regrettons pas de n’avoir pris que la petite version, c’était déjà très bien et suffisant à notre goût. Petite touche australienne, une bière (ou verre de vin ou encore bouteille d’eau) était offerte à la descente du dromadaire. Cheers mate!
On aura aussi prolongé notre séjour d’une nuit supplémentaire au camping tellement on était bien à Broome 🙂
Jour 18 – Broome
Ce dernier jour était l’occasion de visiter le petit centre ville de Broome et ses quelques boutiques de perles locales.
Petit village typique et intéressant.
On a suivit un conseil relevé sur internet qui nous indiquait d’aller boire un verre à la brasserie Matso qui fait des Gingerbeer à la mangue. Cela pourrait être intéressant. Mais il s’agissait en réalité d’une véritable bière au gingembre et non pas de la bière au gingembre que je connaissais, boisson pétillante non alcoolisée à base de gingembre.
Nous n’aurons finalement rien pris devant cette déception: pas de cocktail sans alcool à la carte en plus de ça!
On a préféré se dépêcher de se rendre à Cable Beach pour profiter ce jour là de notre dernier coucher de soleil à la terrasse du Zanders, comme évoqué plus haut.
Une fois le soleil couché, on s’est rendu à Town Beach, non loin de la brasserie Matso où nous étions passés avant, pour nous promener dans le night market qui a lieu tous les jeudis soirs. Il y a sur ce marché essentiellement de la nourriture venant d’autres pays, surtout d’Asie. Il y avait aussi de l’artisanat, local et plus asiatique.
La présence asiatique est propre à l’histoire de la ville. Comme évoqué plus tôt, ce sont les javanais qui sont venus ici pour le commerce des perles.
De notre côté, on aura trouvé une roulotte à crêpes. Laura aura craqué pour une crêpe chocolat banane. Les prix étaient d’ailleurs assez intéressant par rapport à ceux que l’on a pu voir dans le reste de l’Australie.
On a glissé un petit « merci! » à la serveuse, ce qui nous a confirmé qu’elle était bien française lorsque l’on a vu sa réaction 🙂
Le lendemain matin nous avons été voir le Gantheaume Point, petite péninsule au Sud de la ville de Broome qui doit son nom à un explorateur français Nicolas Baudin qui était en expédition en 1801 pour dessiner les côtes australiennes à l’époque où on l’appelait la Nouvelle Hollande. Il a nommé ce lieu en l’honneur de Honoré Joseph Antoine Ganteaume, officier des forces marines françaises pendant la Révolution.
Il nomma la péninsule en pensant qu’il s’agissait d’une île. Ce n’est que plus tard que les anglo-saxons on redécouvert cet endroit et se sont aperçus qu’il s’agissait bien du continent et non d’une île. Ils auront rajouté un « h » à Gantheaume pour une raison inconnue.
Cette péninsule offre de grands contrastes de couleur entre le bleu de l’océan et le rouge du sable.
Staircase to the moon
Il y a un événement que nous n’aurons pas pu voir à Broome, il s’agit du Staircase to the Moon. Ce phénomène se produit les nuits de pleine lune: la lune se reflète alors dans la baie de Broome qui est alors à marée basse et ressemble donc plutôt à une sorte de marécage. Avec le sable et la lumière, cela semble dessiner comme un escalier qui monte jusqu’à la lune.
C’est l’occasion chaque mois d’y organiser une petite fête devant ce bel événement. Mais malheureusement nous n’étions pas à Broome au bon moment du mois.
La suite
Après cela, nous avons repris la route en direction de Darwin en commençant par un arrêt dans la ville côtière de Derby. Mais ce sera l’objet d’un prochain article dans lequel je raconterai notre arrivée dans le Northern Territory, la seule région d’Australie que nous n’avions encore pas visité.
Nous sommes à l’heure actuelle où j’écris ces lignes à Alice Springs et notre roadtrip continue: de nouveaux paysages tous les jours.
Pourvu que cela dure!
Je profite aussi de cet article pour vous inciter à aller visiter notre page d’outils/liens de parrainages qui peuvent vous être utiles si vous souhaitez organiser votre propre voyage: on essaie d’y répertorier les outils pratiques que l’on utilise au quotidien ou en amont de nos voyages. Les liens qui s’y trouvent peuvent vous donner quelques avantages pratiques ou monétaires 😉
Cliquez ici pour visiter la page
A bientôt!
Cet article appartient à la catégorie Actualité, Australie
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