Hello there!
Nous revoilà sur le ferry en direction de Melbourne, sur le retour de la Tasmanie.
Il est donc temps pour moi de passer un peu de temps à vous parler de ce que nous avons vécu pendant 2 semaines.
Il y a eu du bon et du moins bon, mais tout de même une grosse majorité de bon.
Nous nous souviendrons de la Tasmanie en très bien!
La Tasmanie en quelques mots
La Tasmanie est une île-Etat d’Australie situé au Sud du continent. Sa capitale est Hobart (Sud de l’île) et elle a une superficie terrestre de 67 031 km² soit environ un dixième de la France métropolitaine.
Elle est nommée comme étant l’Etat de la nature.
Elle est un peu pour l’Australie ce que le Nord est à la France: il y fait plus froid et les australiens aiment bien se chambrer avec toutes sortes de légendes et autre sa priori sur les tasmaniens.
2 semaines en Tasmanie
Après nous êtres renseignés sur la Tasmanie via le petit futé et sur internet (notamment ce blog ), nous nous sommes créé un itinéraire initial au départ de Devonport que nous avons modifié par la suite:
Itinéraire initial (ce qu’on prévoyait):
- Jour 0 – Arrivée en Ferry à Devonport
- 1er jour – Courses et Cradle Mountains
- 2e jour – Cradle Mountains / Strahan
- 3e jour – Lake St Clair
- 4e jour – Bruny Island
- 5e jour – Hobart et le Salamanca Market
- 6e jour – Huons Valley – Tahune et Air Walk – Geeveston
- 7e jour – Tasman Peninsula – Port Arthur
- 8e jour – Orford – Swansea
- 9e jour – Freycinet National Park
- 10e jour – Freycinet National Park
- 11e jour – Bicheno – St Helens – Bays of Fire
- 12e jour – Launceston – Cataract Gorge
- 13e jour – Launceston – Tarmar Valley – Beaconsfield – Beauty Bay
- 14e jour – Ferry à Devonport
Itinéraire final (ce qu’on a réellement fait):
- Jour 0 – Arrivée en Ferry à Devonport
- 1er jour – Courses et Cradle Mountains
- 2e jour – Cradle Mountains
- 3e jour – Strahan et Queenstown
- 4e jour – Bruny Island
- 5e jour – Hobart et le Salamanca Market
- 6e jour – Tasman Peninsula – Port Arthur
- 7e jour – Orford – Swansea – Freycinet National Park
- 8e jour – Freycinet National Park
- 9e jour – Bicheno – St Helens – Bays of Fire
- 10e jour – Launceston – Cataract Gorge
- 11e jour – Trowunna Wildlife Park – Tarmar Valley – Beaconsfield – Beauty Bay
- 12e jour – Launceston – Bridestowe Lavender Estate
- 13e jour – Burnie – Stanley
- 14e jour – Ferry à Devonport
Nous avons dû adapter notre itinéraire à cause des bushfires, feux de forêt, rendant l’accès impossible à certains endroits mais également en fonction de la météo et de nos envies.
Le ferry
Pour se rendre en Tasmanie, 2 options principales: l’avion ou le ferry. Nous optons pour la seconde option. Bien que plus onéreuse ($500 environ aller-retour avec un véhicule léger), elle permet d’emmener avec soit son moyen de locomotion et, dans notre cas, notre maison 🙂
Le ferry se prend à Port Melbourne, au Sud du centre ville de Melbourne et arrive à Devonport en Tasmanie. La traversée dure 9h et est réalisable de jour (départ vers 9h) ou de nuit (départ vers 18h30). Nous optons pour la moins chère, celle de jour. Pas de cabine ($100 supplémentaires) à prendre ou d’autres options (chaise inclinable), on se contente des 10 ponts du bateau parmi lesquels 3-4 proposent des animations et autres lieux de détente: restaurant, bar, café, boutiques, cinémas (oui oui $10 la place), machines à sous…
La traversée est possible sur deux bateaux, le Spirit of Tasmania I et le Spirit of Tasmania II. Pour l’anecdote, ces bateaux ont été conçus en Finlande en 1998 et étaient utilisés auparavant entre l’Italie et la Grèce. Ils ont été ramenés à Melbourne et mis en service en 2003 pour la traversée vers la Tasmanie.
Intérieurement, cela me fait beaucoup penser au ferry pour traverser la Manche et rejoindre Douvres depuis Calais.
L’embarquement commence 2h30 avant le départ (oui, le bateau peut contenir jusqu’à 500 véhicules et 2 000 passagers, ça en fait du monde à faire monter), on se lèvera donc tôt vers 5h pour être légèrement en avance: premiers arrivés, premiers assis dans le bateau, bien qu’il y ait finalement assez de place pour tout le monde.
On commencera par aller prendre un petit-déjeuner au restaurant mais $14 plus tard, on prendra une table avec banquette et prise électrique, pratique pour vous écrire 😉
La mer était plutôt calme dans un premier temps, le temps de sortir de la baie de Melbourne (environ 2h30) puis nous arrivons dans le détroit de Bass, mer de Tasman, ça secoue pas mal… au grand bonheur de Laura.
S’en suit ce qui devait, on aura finalement plusieurs tables à notre disposition suite à un départ précipité de plusieurs voisins 🙂 Notons tout de même une gentillesse du personnel du bateau pour ces turbulences qui a apporté un grand verre d’eau à Laura.
Pour le repas de midi, l’état de Laura s’était considérablement amélioré: elle dormait. De mon côté, je repasse par le restaurant pour m’apercevoir qu’ils proposent des assiettes à $25 avec choix parmis quelques légumes malcuits et du poulet et une autre viande. Finalement je passerai mon tour et me contenterai d’une petite meat pie (tourte à la viande) achetée à la boutique. Moins cher.
Je ne verrais que plus tard que le pont supérieur proposait des pizzas à $11 et cheeseburgers à $7.50. On y pensera pour le retour.
Bref, quelques photos de la baie de Melbourne et quelques heures plus tard nous débarquons à Devonport et nous prenons tout de suite la direction d’une aire de camping gratuite dans la petite ville de Forth, à quelques kilomètres de là.
Forth fait partie de ces villages qui, plutôt que de chassers les voyageurs, leurs proposent de rester une nuit ou deux gratuitement sur leur terrain d’exposition (stade municipal) en leur mettant des toilettes gratuites à disposition.
En échange, les voyageurs s’arrètent dans la ville et dépensent de l’argent dans les commerces locaux. Bon, mauvais exemple pour notre part dans cette petite ville où ne faisons que passer. Mais on se rattrapera dans d’autres villes 🙂
A peine arrivés en Tasmanie, quelque chose nous frappe, il s’agit de la température. On est loin des 40° des jours précédents, la température affiche 18° et nous aurons rarement plus, si ce n’est à Hobart. Au moins, on ne souffre pas de la canicule ici!
Bonne nuit…
Cradle Mountains
En cette première journée nous faisons quelques courses dans une ville voisine avant de nous rendre dans l’un des plus beaux parcs nationaux de Tasmanie, le Cradle Mountains National Park qui tient son nom de la montagne du même nom. En anglais cradle veut dire berceau mais cela désignerait apparemment plutôt un outil du même nom utilisé pour la recherche d’or au fond des rivière, outil auquel cette montagne ressemblerait.
Le parc n’est pas accessible aux voitures mais des navettes partent du point d’information jusqu’aux différents départs de randonnées. Les randonnées durent de 20 minutes à plusieurs jour, notamment pour l’Overland Track, marche pour laquelle il faut s’enregistrer et payer $200 par personne. La marche traverse le parc national et se termine dans le parc d’à côté, de l’autre côté de la Cradle Mountain.
Mais nous n’avons pas cette prétention. Nous regardons pour un circuit de 5-6 heures que nous effectuerons le lendemain. Il est déjà 16h, la journée est bien entamée mais nous pouvons tout de même faire une marche de 1 heure et demie autour du Dove Lake (dove signifie colombe) et prendre les plus belles photos en profitant du soleil.
Une fois la journée terminée, nous dégotons un emplacement de camping gratuit sans aucune et sans réseau téléphonique. Pour s’y rendre, il faut emprunter une route d’environ 5km de graviers, terre et gros trous. On y passe mais en première vitesse et en freinant de temps en temps… Mais cela vaut le coup!
Nous arrivons vers un lac au milieu d’une plaine sauvage. Nous y verrons d’ailleurs un pademelon, sorte de petit wallaby (qui est lui-même une sorte de petit kangourou, donc imaginez la taille du bestiau) trop mignon. On y verra aussi des wallabies. Il ne me semble pas qu’il y ait de kangourous à proprement parler en Tasmanie. Mais avec les wallabies, on n’est pas trop dépaysés 😉
Nous y verrons également des détritus (papier toilette) et autres déchets humains de partout. Les gens sont vraiment sans respect…. Pour information, il est demandé aux campeurs d’enterrer leurs selles si jamais un besoin pressant se fait ressentir. On a la pelle. On pensait plutôt à l’utiliser pour désembourber le van à la base mais on comprend son autre utilisation.
Le deuxième jour, plutôt nuageux mais pas de pluie, nous partons pour la marches de 5-6 heures que nous avions prévu. Certains chemins sont carrément plutôt de l’escalade que de la marche mais nous arrivons au Marion’s Lookout où un beau panorama nous attend sur le lac et la Cradle Mountain.
Mais nous renoncerons à la seconde partie, fatigués d’avoir trop grimpé, nous reviendrons par un chemin plus doux jusqu’au parking où la navette nous attend.
Sur le retour, nous nous arrêtons là où nous avions commencé la marche: le chauffeur de la navette nous indique qu’un wombat a été aperçu par là. Nous nous précipitons et rencontrons un beau wombat gambadant dans la plaine. Il mangeait à quelques centimètres de nous. Nous pouvions le toucher bien que nous ne l’ayons pas fait, par respect. Nous apercevons ensuite au loin un autre wombat et son petit mais les photos ne rendent pas bien.
Nous reprenons la navette et lors du trajet le chauffeur s’arrête au bord de la route pour nous faire voir un autre wombat et son petit, beaucoup plus près ce coup-ci.
Nous terminerons (bien qu’à bout de force) par une petite marche facile de 20 minutes sur laquelle il serait possible d’apercevoir des ornythorinques. Comme d’habitude nous n’en verrons pas. Nous verrons cependant un joli serpent noir qui dormait sur un rocher ainsi qu’un Tiger snake au bord du sentier, au grand plaisir de Laura.
/!\ Attention, photos ci-dessous /!\
C’est la première fois que Laura marche loin devant moi lors d’une randonnée 😀 Efficace les reptiles!
Le soir nous retournerons sur notre belle aire de camping de la veille.
En route pour le Sud
Le matin, petite surprise, c’est le déluge. Toujours quelques fuites dans le van qui mouillent un peu nos affaires. Nous profitons d’une légère accalmie pour prendre la route direction Strahan, un petit port de pêcheurs. Nous nous arrêtons sur la route à Tullah, au bord d’un lac, pour prendre un petit dej dans un pub fort sympathique mais plutôt désert.
Nous arrivons ensuite à Strahan. Petite pause pour profiter du réseau téléphonique qui se remontre puis nous nous baladons en van dans ce petit village de pêcheurs. Super.
Nous prenons maintenant la direction de Queenstown.
Cette ville se situe un peu plus en altitude. Il y fait plus frais. Elle abrite une gare d’où part un train touristique à travers les montagnes. Cette ligne était autrefois utilisée pour ramener des minerais des mines en haut des montagnes avant de les acheminer par la route.
Nous nous arrêtons dans un pub pour prendre notre repas de midi à $10, comme affiché sur la devanture du pub. Cela semble faire soupirer la serveuse qui fait la gueule quand après nous avoir demandé quelle boisson on désirait, on a répondu que l’eau du robinet nous suffirait.
Il y en a qui ne font pas un métier qu’ils aiment, malheureusement…
Nous ne nous arrêtons pas plus longtemps et prenons la route de Hobart, la capitale de la Tasmanie, en nous disant que nous nous arrêterons au Lake St Clair, qui est sur la route, pour prendre une belle photo de la Cradle Mountain vue de l’autre versant.
Nous arrivons à New Norfolk, à quelques dizaines de kilomètres de Hobart, sans avoir vu le lac St Clair. On a pas dû faire attention. Nous regrettons un peu car ce lac semblait magnifique d’après les photos de nos amis rencontrés plus tard. Mais tans pis, pas le temps de faire demi-tour, d’autant qu’on aime pas trop ça, faire demi-tour…
On passera la nuit dans un camping municipal où une bonne douche chaude nous attend. Et une lessive aussi. Les douches sont chronométrées. Au bout de 5 minutes non-stop, elles se coupent. On doit alors attendre 30 secondes en grelottant avant d’en relancer une autre de 5 minutes.
Comme dans une grosse majorité des campings, nous devons libérer notre emplacement à 10h le lendemain matin.
Bruny Island
Nous descendons au Sud de Hobart pour rejoindre Kettering où se prend le ferry pour Bruny Island. Une île au Sud de l’île de la Tasmanie qui elle-même est au Sud du continent Australien. Vous voyez le genre?
On paie $38 l’aller-retour pour un véhicule léger et on embarque quasi immédiatement dans ce qui correspond plus à un bac qu’à un ferry (on sort pas de la voiture quoi). La traversée dure 15 minutes, soit tout juste le temps de se demander ce qu’on fait après. Et ça n’aura pas suffit. Il est vrai qu’on était pas très préparés pour cette île mais ce n’est pas grave.
Bruny Island est composée de deux petites îles: une petite au Nord composée essentiellement de champs et celle du Sud composée en partie d’un parc national. Les deux sont reliées par un isthme de sable appelé « Neck » soit « cou » en anglais sur lequel passe la route principale de l’île qui part du ferry, sur l’île Nord.
A peine sorti du ferry, on constate une odeur qui nous a suivi depuis les Cradle Mountain (les mauvaises langues parleront de nos odeurs corporelles mais que nenni!), il s’agit d’une forte odeur de bois brûlé qui provient des feux de forêt non loin. La Tasmanie a été touchée par des incendies à plusieurs endroits dus à des « orages secs », bref la foudre crame tout…
Et en plus de cette odeur, une fumée vient troubler un peu le paysage mais pas suffisamment pour être dangereuse, tout va bien.
Notre premier arrêt sera dans une fromagerie où nous commanderons un plateau de fromage maison accompagné d’un petit ensemble de bières artisanales. Mon amatrice de fromage préférée parlait de manger du fromage depuis qu’on était arrivés en Tasmanie. Moi je me contente toujours de bonnes bières fraîches artisanales.
Bref, la journée commençait bien! Sur la route nous verrons un petit animal poilu pointer le bout de son nez au milieu de la route puis faire rapidement demi-tour. Après l’avoir confondu avec un diable de Tasmanie, nous apprendrons plus tard qu’il s’agissait en réalité d’un Quoll à queue tachetée, un marsupial répendu en Tasmanie.
Nous poursuivons avec un rapide arrêt sur le Neck où une plateforme d’observation est accessible en haut de 200 marches d’escalier. On a ainsi une belle vue sur les deux parties de l’île et sur les mers avoisinantes.
C’est ensuite au Sud de l’île que nous irons, après une vingtaine de kilomètres sur une route de terre, nous arrivons vers un joli phare avec un petit musée expliquant la vie des gardiens de phare.
Retour sur nos pas pour se rendre sur la partie Est de l’île du Sud où nous comptons bien rencontrer un spécimen rare des wallabies blancs. Une colonie vit sur Bruny Island et c’est l’un des rares endroits dans le monde où l’on peut en voir un, si ce n’est pas le seul.
On cherche un chemin de randonnée sur lequel certains individus peuvent être aperçus selon le site de l’office de tourisme local mais on ne le trouve pas. Ou plutôt on en trouve qu’un bout: on se perd un peu dans les champs, on croise plusieurs wallabies classiques quand une tâche blanche fini par attirer notre regard: on en aura vu un!
On profite bien entendu des différents déplacements sur l’île pour profiter des paysages qu’elle propose: plages, forêts, etc. Et c’est à la limite du Neck, sur l’île du Sud que nous passerons la nuit sur une aire de camping aménagée dans le parc national. Niveau infrastructure il n’y avait que des drop toilets et on paie un droit pour rester de $10 que l’on met dans une Honesty box, comme déjà fait par le passé.
Mais avant de nous coucher, nous retournons vers la plateforme d’observation du Neck pour apercevoir 2 petits pengouins, comme sur Phillip Island. Il est 21h, les nuages font qu’il fait déjà nuit noire et on a froid. On aura pas la patience de voir d’autres pengouins, heureusement ces deux petits gars étaient en avance sur leurs collègues. Bref, on s’en va 😀
Hobart
Le lendemain, on reprend le ferry et on se dirige alors vers Hobart, la capitale de la Tasmanie.
On y a volontairement été un samedi car on sait que ce jour là se déroule le « Salamanca Market », un marché qui se trouve sur la Place Salamanca, d’où son nom. On y trouve de l’artisanat, des souvenirs et de la nourriture en tout genre.
Ce jour-là nous sommes ravis de voir que la température monte jusqu’à 28°! C’est le plus chaud qu’on aura eu en Tasmanie.
La journée passera relativement vite. On se ballade un peu dans les rues de Hobart, déjà pour se garer gratuitement car les bonnes places gratuites sont rares mais existantes, et aussi pour retirer un peu d’argent avant de visiter le fameux marché.
On y goûtera les « Scallops Pies », qui sont une spécialité de l’île. Il s’agit d’une tourte (Pie) aux noix de St Jacques (Scallops), le tout dans une sauce au curry. C’est sur le même principe que les Meat Pies dont j’ai parlé dans l’article précédent mais avec des noix de St Jacques. Et c’est vraiment super bon et pas cher: $8 la pie soit environ 5€ et il y avait bien 6 à 8 noix de St Jacques dans chaque tourte.
On a au préalable profité de notre ballade à pieds pour acheter une bouteille d’eau en supermarché pour économiser quelques dollars chacun (entre une bouteille d’eau d’1,5L à 70cts et une petite bouteille chacun de 500 ml à $3.00 …).
Après ce petit repas, on se cherche un dessert mais en vain et en plus de cela c’est déjà 15h et le marché commence à fermer. On ira donc se promener en bord de port, car Hobart est une ville portuaire. Bien qu’il ne soit pas un port marchand, il y a tout de mêmes des bateaux de plaisance, de croisière longues et courtes (pour visiter les environs) et d’autres curiosités comme des restaurants flottants.
On arrivera devant « Mure’s » un célèbre restaurant de fruits de mers, bien qu’on ne le sache pas encore. Il dispose de deux étages: au premier, un restaurant plutôt chic et assez onéreux et au rez-de-chaussée un restaurant plus populaire mode « fish ands chips ». Mais en plus des fruits de mer, le restaurant propose beaucoup d’autres choses: des salades, des glaces, des cafés, un bar et même des étalas de poisson frais pour emporter.
Laura optera pour une belle glace mangue/noix de macadamia et coco alors que de mon côté je reste sur du salé avec une petite salade de pâtes au pesto/salade césar accompagnée d’un bon café. Eh bien Laura jure que sa glace fait partie des meilleures qu’elle ait mangé jusqu’à présent et de mon côté tout était bon également.
Le restaurant Mures a pour devise « De l’hameçon à l’assiette ». En réalité leur concept a été créé alors que M. et Mme Mures, créateur du premier restaurant, peinaient à trouver des produits de qualité pour faire à manger à leurs clients. Le patron est donc parti pêcher lui-même et ils se sont fait une réputation petit à petit.
Hobart est une jolie petit ville côtière mais elle ne rivalise pas avec les autres capitales des Etats australiens. On n’a rien de trouvé de particulièrement attachant. C’est à voir mais sans plus.
Nous récupérons donc le van pour nous rendre là où nous dormirons et en chemin vers celui-ci, on voit un pauvre chien attaché à un arbre dans une rue peu passante avec un tapis et un bol d’eau… L’Australie aussi est touchée par l’abandon des animaux et nous sommes en pleine période de grandes vacances estivales… Cela nous a fait de la peine même si nous ne pouvions malheureusement pas faire grand chose pour ce pauvre chien…
Pour passer la nuit, nous prenons la direction de la Huon Valley, très connue pour ses cultures et son artisanat. Il y avait là-bas un petit terrain de camping où contre quelques dollars nous pourrions garer notre van et dormir dedans. Il n’y a rien à dire, en Tasmanie il y a tout de même beaucoup moins d’endroits où dormir avec son van. Pas tant d’aires de repos que ça et très peu de zones aménagées.
Mais arrivés à Huonsville, à l’entrée de la vallée du même nom, nous nous faisons arrêter par la police qui nous fait comprendre qu’il faut faire demi-tour et qu’on ne pourrait pas arriver à destination à cause des feux de bush. En effet, l’un des endroits ayant été touchés par ces feux cette année était justement dns cette vallée… Nous faisons donc demi-tour et nous rabattons vers une auberge à une vingtaine de kilomètres de là qui offre la possibilité aux voyageurs de dormir gratuitement sur son terrain qui sert également de parking.
Bien entendu, en contre partie, les propriétaires s’attendent à ce que l’on vienne consommer chez eux. Et c’est ce qu’on tente de faire dès notre arrivée pour notre repas du soir mais lorsque la serveuse nous voit en train de feulleter le menu, elle nous indique toute désolée que les cuisines viennent de fermer. Je lui demande alors s’ils servent des petits-déjeuner le matin ce à quoi elle répond positivement. Nous viendrons donc manger notre petit déjeuner le lendemain matin et nous nous contenterons de gnocchis que nous avons toujours dans notre frigo pour notre repas du soir.
Et le lendemain au petit déjeuner nous retournons donc au pub. Mais surprise, pas un grand choix énorme: quelques sandwiches salés à base d’oeuf, de bacon et de sauce tomate améliorée (relish) qui me satisferont et deux sortes de muffins pour ce qui est du sucré. Laura n’aura pas beaucoup de choix malheureusement. Et il n’y avait pas de jus d’orange… Petit déjeuner pas super mais bon, on a joué le jeu.
Tasman Peninsula
Un peu plus à l’Est de Hobart se situe la Tasman Peninsula sur laquelle se situe entre autres la cité de Port Arthur qui était à la base notre destination. Cette cité a la particularité d’abriter une ancienne prison où étaient amenés les bagnards anglais pour purger leur peine. Il est aujourd’hui possible de visiter quasiment la totalité des bâtiments de cette prison pendant une visite qui prendrait la journée entière. Ce qui nous a fait changer d’avis c’est quand on a vu le prix qu’il fallait débourser pour faire cette visite, à savoir $40 par personne. Notre intérêt pour cette visite a été remis en question et on a finalement décidé de passer plus de temps sur le reste de la péninsule.
Il y a en effet également d’autres points d’intérêts, d’autres arrêts à effectuer le long de la côte, tout comme la Great Ocean Road.
Déjà, nous effectuons un premier arrêt avant même d’arriver sur cette péninsule, à Sunset Beach (« Plage du Coucher de Soleil »), où l’eau nous apparaissait bleue turquoise depuis la route. Il était possible de marcher dans l’eau pendant plusieurs centaines de mètres avant que l’eau nous arrive aux genoux. On ne s’est donc pas fait prier, d’autant qu’il faisait encore assez bon ce jour-là.
Nous nous arrêterons ensuite à plusieurs endroits pour constater différentes curiosité créées par la nature dans les falaises grâce à l’érosion. Bien sûr, nous mitraillons de photos.
Nous profitons lors de l’un de nos arrêts pour manger une glace, plus chère que la veille au restaurant Mures et moins bonne selon Laura.
On apprendra plus tard que le camion où nous avons acheté ces glaces est très réputé dans la région et qu’il propose l’un des meilleurs fish and chips. Et en effet il avait l’air bon! Et il y avait par ailleurs énormément de monde de tout âge. On avait hésité à en prendre (faut dire qu’à 16h le poisson pané ne donne pas forcément envie), dommage…
Nous passerons la nuit dans un camping un peu particulier: il s’agit d’un terrain à côté de la plage Sunset Beach où nous nous étions arrêtés le matin où un homme fait payer $15 le droit de séjour et un accès à des sanitaires (douche!). D’ailleurs les sanitaires fonctionnaient uniquement avec de l’eau de pluie. Il était demandé de ne pas en abuser…
Une dizaine de personnes sur son terrain, tous assez écartés les uns des autres avec vue sur la mer. Juste après notre arrivée l’homme (Harvey) suivi de son chien (Ben) s’est précipité pour modifier les panneaux publicitaires sur la route pour indiquer qu’il n’y avait plus de place de disponible et qu’il ne pouvait donc plus accueillir personne.
Et effectivement, nous avions déjà une place un peu moins intéressante que les autres: nous étions posés au milieu du terrain, au bord du chemin qui menait vers la route. Pas terrible quand on voyait les autres emplacements mais bon, le prix est correct, on a accès à des supers sanitaires très propres et spacieux et on n’allait qu’y dormir de toute manière.
On ira faire quelques courses avant de dormir, ce qui signifie ici faire 30 minutes de route aller puis retour.
Freycinet National Park
Nous y allons enfin! Ce jour nous prenons la route du Freycinet National Park. Outre me faire penser à mon ami Lucas (Coucou!) de par son nom, il s’agit du parc national le plus connu de Tasmanie. On peut y voir la Wineglass Bay Beach (Plage de la baie du Verre de Vin, si on veut tout traduire).
On se met donc en route car il y a tout de même quelques heures de conduite avant d’y arriver. On s’arrêtera à Swansea, petit village proche du parc à vol d’oiseau mais assez éloigné par la route, pour y manger un bon fish and chips et voir un soutien aux gilets jaunes.
Arrivée au parc vers 16h. C’est ici que le beau temps nous abandonnera presque pour de bon. C’est nuageux, quelques gouttes par-ci par-là mais rien de bien méchant. On se rend donc au centre des visiteurs pour vérifier que nous disposons bien d’un pass d’entrée suffisant pour le parc national. Oui car le pass qu’on a acheté au parc de la Cradle Mountain était valable 2 mois ($60 pour un véhicule jusqu’à 8 personne pour 2 mois au lieu de $15 par personne pour 24h…). Il était affiché fièrement sur le tableau de bord prêt à s’exiber à n’importe quel ranger qui oserait venir vérifier de notre légalité mais… Laura pensait qu’il était valable que 2 jours donc elle l’a jeté.
Heureusement nous avions encore le ticket de caisse et après vérification auprès des rangers, il fait aussi office de pass. Rien à craindre donc! Le ticket de caisse est venu remplacer le pass sur la tableau de bord.
On ne fera pas de marche ce jour-là car c’était déjà un peu tard et nous voulions également chercher un endroit où dormir car la nuit serait vite là et comme il s’agit d’un lieu très fréquenté, nous avions peur qu’il n’y ait plus de place sur les coins de camping gratuit. On ira tout de même sur la plage à côté du centre d’information.
Nous dégainons donc notre application mobile fétiche qui nous indique un endroit où dormir avec toilettes. Mais après nous y être rendu, nous constatons, comme nous le redoutions, que ce coin est totalement plein. Quasiment plus de place et les gens sont tous garés les uns sur les autres. Fort confortable.
Nous décidons donc d’aller plus loin vers un autre endroit sans toilettes mais toujours gratuit. Et là c’est la surprise. Personne et beaucoup plus de place. Nous profiterons de ce coin tranquille pendant deux nuits.
Avant de nous installer pour la nuit nous décidons d’aller explorer les environs et nous nous retrouvons devant une sorte de lagon presque asséché – très certainement dû à la marée basse – et nous croisons deux wallabies effarouchés par notre présence. Nous les prenons en photo et passons notre chemin.
Un australien et deux belges viendront nous tenir compagnie pour la nuit: l’australien voyageait seul et semblait très heureux de trouver des gens avec qui parler. Heureusement pour nous, les deux belges qui sont venues juste après lui étaient plus proches de lui que nous. Il ne les a pas laissées tranquilles une seconde.
C’était comique, il trouvait toujours une excuse pour revenir leur parler « au fait, votre tente se déplie comme ça c’est plus pratique en cas de pluie ». « Vous avez du sel? » « Vous savez quel temps ils annoncent demain? » Etc.
Le lendemain, nous nous rendons dans le parc national avec la firme intention de faire une marche de 5 heures. Oui, second essai. On arrive sur le parking et on a la surprise d’y voir un wallaby errer à la recherche de nourriture. Les gens l’approchent, le caressent, on sent qu’il est habitué à voir du monde et même à ce qu’on lui donne à manger, car il renifle tout ce qu’on lui montre et même ce qu’on ne lui montre pas, comme a pu en témoigner un chinois qui avait une banane dans sa main gauche.
Il est pourtant formellement interdit de nourrir les animaux sauvages où que ça soit en Australie et c’est très souvent rappelé par des schémas, des panneaux explicatifs ou même par les rangers eux-mêmes. En effet, en les nourrissant on peut les rendre malades (non les wallabies ne mangent pas de pain…) et les inciter à venir réclamer à manger et même à devenir agressifs. Ils peuvent également perdre leur habitude à chercher leur nourriture et se laisser mourir le jour où plus personne ne leur donne à manger…
Mais tout cela n’empêche pas certains touristes de leur donner à manger, comme on aura pu le constater sur ce même parking le soir-même.
Bref, nous attaquons la marche. Elle commence par une énorme montée avec des marches aménagées au milieu des cailloux. On est loin de l’escalade du parc de la Cradle Mountain mais tout de même.
Comme on s’y attendait, il y avait beaucoup de monde.
Mais nous arrivons enfin au panorama de la très célèbre plage de Wineglass Bay, après 40 minutes de grimpette.
Nous poursuivons notre marche en descendant sur cette belle plage où nous mangerons nos sandwiches confectionnés le matin même, assis sur de gros rochers.
Puis, après avoir pris quelques photos, nous remontons la plage jusqu’à son autre extrémité avant de nous rendre compte que…. le sentier à suivre repartait du même côté de la plage que l’on était arrivés. Demi-tour, nous perdons facilement une heure mais nous aurons tout de même profité de la plage un peu plus longtemps.
A partir de là, le sentier s’enfonce dans la forêt, longe une prairie où nous imaginons vivre plusieurs wombats, leurs excréments carrés en témoignent.
Et nous arrivons sur une autre plage, Hazards beach. Hazard voulant dire « danger » en anglais. La suite du chemin, les 2h30 suivantes, se passent à longer la côte pour revenir au parking avec quelques arrêts dans des criques minuscules. On monte, on descend, on monte, on descend, etc.
Nous ne pouvons pas faire de pause ou à peine car dès que l’on s’arrête, nous sommes pris d’assaut par un nuage de moustiques. Insupportable.
Cette seconde partie de marche n’a pas représenté un grand intérêt si ce n’est que nous avons évité de regrimper tout ce que l’on avait descendu entre le panorama et la belle plage. Du moins pas aussi directement.
Il paraît que les paysages de cette marche sont bien plus sympathiques lorsque le soleil est de la partie. Ce sont nos amis français Marc et Estelle qui nous le confirmeront plus tard, photos à l’appui.
C’est donc très fatigués que nous regagnons notre van puis notre camping gratuit sauvage.
Et c’est ce jour-là que le malheur se produit.
Alors que Laura partageait sa journée via internet sur son téléphone, ce dernier s’est arrêté subitement, comme victime d’un arrêt cardiaque.
On a vite compris que le bouche à bouche ne servirait à rien et nous constatons que son téléphone n’est maintenant pas plus utile qu’une brique.
Ce malheur nous occupera pour plusieurs jours jusqu’à Melbourne. Laura perd malheureusement les photos qu’elle avait pris ce jour-là mais pas les précédentes car elles sont automatiquement sauvegardée à distance pour éviter de les perdre dans cette situation. Les photos de la journée n’auront pas eu le temps d’être synchronisées… 🙁
Le lendemain, nous effectuerons quelques marches rapides, entre 10 et 20 minutes chacune, dans le parc avant de reprendre la route pour la suite de nos aventures.
Reste de la côte Est
Le temps se gâte un peu, la pluie est de sortie. On s’arrête en route à Bicheno, petit village côtier, pour manger. Pizzas au menu, une au poulet indien pour moi et une aux fruits de mer pour Laura.
On passe rapidement voir le « Blowhole », sorte de geyser créé par les vagues qui s’engouffrent dans une cavité creusée dans la falaise. Pas très impressionnant, celui de Kiama dans le New South Wales était plus important.
On s’arrêtera ensuite à St Helens où Google nous indique une boutique de réparation de téléphones portables. Après avoir fait plusieurs rues autour de la localisation indiquée sur notre téléphone, on fini par comprendre qu’il s’agissait d’un service rendu par le marchand de journaux juste à côté de nous. Mais après y être entré et avoir demandé ce qu’il en était, on nous indique que cela fait plusieurs années qu’ils ne le font plus.
La vendeuse accentue notre déception en soulignant qu’il n’y a aucun autre réparateur de téléphone à moins de 200km, à Launceston où nous irons par la suite.
La pluie s’est un peu calmée mais le soleil reste caché. On se rend tout de même au bord de la Bay of Fires pour contempler quelques rochers orange, couleur qui provient d’un lichen très répandu sur la côte Est de la Tasmanie. Le nom de cette baie provient d’ailleurs de cette couleur « feu » qu’ont les rochers.
Quelques photos de ce que nous pouvons voir et nous songeons déjà à partir car le temps n’est toujours pas de notre côté et le paysage ne nous paraît pas si beau que cela en fin de compte.
On se rendra compte plus tard que la plateforme d’observation où nous avons été n’en était qu’une parmi tant d’autres. Pour avoir un paysage plus impressionnant, il fallait continuer la route jusqu’à « The Gardens » où d’énormes rochers sont recouverts de ce lichen.
Bon, après, je pense que sous le soleil le paysage serait encore mieux: le contraste entre les rochers orange et l’eau turquoise doit être magnifique…
Nous nous mettons en route pour Launceston tout en savant que nous nous arrêterons en route pour dormir.
Nous avons ciblé un petit village où un grand terrain municipal a été aménagé pour accueillir les voyageurs. C’est connu donc assez peuplé, entendez par là beaucoup de retraités australiens avec leurs caravanes, mais très sympathiques!
Il y a même deux bornes électriques où il est possible de se brancher gratuitement. Nous n’en verrons pas la couleur, gardez en tête les australiens retraités et leurs caravanes pour comprendre pourquoi, mais nous profiterons des sanitaires publics très modernes et propres où se trouvent même une douche. Une pièce de $2 active la douche pour 3 minutes. Avec eau chaude.
Bref, cela fait du bien!
Une petite tirelire est à disposition des voyageurs pour faire un don afin que cette endroit soit entretenu et même éventuellement amélioré pour les futurs voyageurs.
Nous préférons aller soutenir les marchands locaux et nous nous mettons donc en marche pour une épicerie que nous avons repéré un peu plus haut. J’avais une belle image de bière bien fraîche que j’aurai acheté au « bottleshop » (magasin où l’alcool est vendu en Australie, il n’y en a pas dans les supermarchés) mais il était 18h. Tout était fermé. Nous rebroussons donc chemin et apercevons un café/snack toujours ouvert un peu plus loin. On prendra donc, faute de mieux, une petit bouteille de coca à $6 et nous en profiterons également pour demander un peu de change pour la douche.
Launceston
Nous arrivons le matin à Launceston, seconde plus grande ville de Tasmanie. Nous sommes un peu contents de retrouver un centre-ville après cette pause « nature ». Nous avons préféré Launceston à Hobart. Le centre-ville est plus agréable. Je ne sais pas exactement pourquoi, c’est un ressenti.
Notre première mission de la journée sera de trouve un réparateur pour le téléphone de Laura. Pour faire simple, on a été en voir trois différents sans leur préciser ce que leurs confrères en avait pensé. Ils ont tous plus ou moins dit la même chose: « de toute façon sur ce modèle, nous ne sommes en mesure de changer que l’écran et la batterie. Changer la batterie pourrait améliorer les choses mais sans certitude. En plus nous n’en avons pas en stock et vu que vous ne restez pas, on ne pourra pas la recevoir à temps. »
Bref, on l’a compris, il va falloir en acheter un nouveau…
Devant la déception de Laura, nous partons visiter la « Cataract Gorge » qui se situe à quelques kilomètres du centre-ville. Il s’agit d’un rivière qui passe entre deux falaises sur plusieurs kilomètres.
Nous nous contenterons de faire le tour du premier bassin qui se situe à côté du parking et de traverser un pont suspendu qui passe au-dessus de la rivière.
Petite balade courte mais agréable.
L’après-midi nous visiterons un peu la ville et nous passerons à Bunnings Warehouse, un magasin de bricolage appartenant à une chaîne. Il y en a dans toutes les grandes villes d’Australie, et même les moins grandes. C’est la référence du bricolage. C’est Castorama quoi.
Le but est d’acheter quelque chose qui permet de boucher les quelques éventuels trous que nous avons sur le toit du van afin de ne plus être inondés à chaque orage. Bon on exagère un peu sur le côté « inondés » car en réalité il n’y a que quelques fuites. Mais ça mouille, c’est pas agréable.
On prendra le soir la direction d’un petit village de campagne qui propose une aire de camping auparavant gratuite mais qui est maintenant payante: $3 la nuit. On peut se payer ça. Pour y dormir, il faut se rendre à 900m de là dans une « Roadhouse », l’équivalent d’une station service en gros. On peut y prendre de l’essence et acheter de tout pour se dépanner. C’est ici que son géré les réservations pour l’air de camping.
On tombera devant un homme très méfiant « Non mais ça ne va pas être possible, il est interdit de planter sa tente dans le gazon » « Euuh, en fait on dort dans le van » « Ah oui mais il faut avoir son propre système d’eau, il n’y a pas d’eau potable là-bas » « Oui oui, on a ça dans le van » « Non, mais faut pas jeter l’eau usée dans la nature après » « Euuh… ce n’est pas notre intention ».
Le gars fini par nous lâcher le morceau de papier qu’il faut mettre sur le pare-brise contre $3. On lui prendra quand même du pain à contre-cœur. Mais on en avait plus pour le petit-déjeuner…
L’aire de camping est un peu sale. Des détritus de partout, les toilettes sont à la limite d’être sales. Bref, la nuit précédente on avait eu carrément mieux et gratuitement.
On sera seuls sur l’aire de camping, ça ne nous étonne pas plus que ça vu comment l’homme qui s’occupait des réservations était sympa.
Côte Nord
Nous sommes maintenant sur la côte Nord de la Tasmanie avec deux jours d’avance sur notre planning. On va donc en profiter pour visiter un peu plus. Direction le parc animalier Trowunna qui s’occupe de quelques wombats, quolls, kangourous, les fameux diables de Tasmanie et quelques oiseaux.
Nous regrettions de ne pas avoir pu voir de diable de Tasmanie en liberté. Mais vu qu’ils sont maintenant en voie de disparition, cela peut se comprendre.
Dans ce parc, nous aurons la possibilité d’assister à une présentation par un guide de 3 animaux et au repas de deux d’entre eux.
Et en plus, le soleil est avec nous toute la journée!
On commence par mon plus grand plaisir par le wombat. Le soigneur amène une femelle de 20 kgs et lui donne à manger devant nous. Cette dernière n’est pas farouche, elle a l’habitude d’être la star. On peut même la caresser et je ne m’en suis pas privé. Contre toute attente, le poil du wombat n’est pas doux. Il se rapproche plus d’un paillasson que d’un chat. Pas tip top mais ça reste mon animal préféré et on a quand même bien envie de le papouiller.
Le deuxième animal est un quoll. Je vous en ai déjà parlé un peu plus haut, c’est l’animal qu’on a vu au bord de la route sur Bruny Island. C’est l’occasion de le voir de plus près. Pas possibilité de le caresser, l’animal semble plus craintif et prêt à mordre. D’ailleurs, le soigneur a dû tenter de sortir 3 quolls de leur enclos avant de réussir.
Et enfin, le diable de Tasmanie. On aura pu en caresser un cette fois-ci et contrairement au wombat, le poil est doux.
On aura aussi eu des explications sur chaque animal. Brièvement, ce qu’il faut savoir du diable de Tasmanie, c’est que c’est un marsupial, comme le kangourou, le koala, le wombat, le quoll et quasiment toutes les espèces d’animaux endémiques de l’Australie. Il a donc une poche dans laquelle grandit le bébé après être sorti du ventre de sa mère alors qu’il ne mesurait que quelques millimètres. (Oui, la mise à bas est moins douloureuse chez les marsupiaux..)
Il est carnivore, contrairement aux autres animaux cités précédemment. Il se nourrit de petit animaux (lézards, serpents) mais aussi de carcasses de wallaby fraîchement heurté par une voiture. Bref, il aime la viande, lui.
Il est en voie de disparition car depuis quelques dizaines d’année une maladie s’est propagée au sein de son espèce. Il s’agit d’une sorte de cancer qui, malheureusement, leur laisse peu de chance d’en sortir vivant en captivité et encore moins dans la nature.
En l’espace de quelques années vers 1998, première année où cette maladie a brutalement touché les diables, 80% de la population a été décimée. Ils sont donc maintenant hautement surveillés par l’humain et beaucoup de centres les font vivre en captivité.
Après cette présentation très intéressante, nous pouvons nous ballader librement dans le parc et utiliser le petit sac de graines qui nous a été vendu à l’entrée. Il permet de nourriture des…. kangourous! Ces derniers sont en liberté dans le parc. Et, bien entendu, ils sont habitués à être approchés par les touristes. Autant dire qu’on en a profité!
Après le parc, nous passerons rapidement dans la ville voisine de Deloraine pour nous restaurer dans un café/épicerie local où nous goûterons une autre sorte de tourte à la viande. On a refusé celle faite à base de faon mais on aura goûté celle à base de butter chicken, plat indien à base de poulet dans une sauce épicée au beurre.
L’après-midi direction Beaconsfield et Beauty Point, nous en avions entendu parlé sur internet et le circuit proposé sur le petit futé y passait. Allons voir!
Eh bien grosse déception. Hormis le fait que le village se trouve dans la Tamar Valley, au bord de la rivière du même nom qui, à l’image du fleuve Saint-Laurent au Québec, dispose d’un estuaire gigantesque qui fait qu’on a du mal à savoir où est l’océan et où est la rivière, rien à voir de particulier.
On ira donc à George Town, un peu plus loin pour faire quelques courses et se trouver un emplacement où dormir gratuitement quasiment au bord de l’eau.
Au matin, surprise, un orage fait rage. Et on constate que les réparations apportées sur le van ne suffisent pas à le rendre imperméable: les fuites sont toujours là.
Il ne fait pas beau, on a pas super bien dormi, il fait un peu froid. On décide de retourner sur Launceston pour commencer à chercher un nouveau téléphone pour Laura. Sur la route, je manque de me faire flasher par la police. Moment d’inatention dû à l’esprit maussade du jour, je n’avais pas vu que le van s’était légèrement emballé.
On ne sait toujours pas à l’heure qu’il est si j’ai bien été flashé ou pas… On verra plus tard… Bref, la journée n’était pas intéressante.
L’après-midi, on décide d’aller visiter une ferme de Lavande non loin de là. Petite pensée pour ma maman.
Une heure de route plus tard, nous arrivons à la ferme. Et… petit détails auquel nous n’avions pas pensé: la lavande avait été récoltée. Les champs n’étaient donc pas violets. Etant la seule chose que nous souhaitions véritablement voir, nous faisons un rapide tour dans la boutique où nous nous moquons (pas bien) de chinois qui achètent absolument tout ce qu’ils trouvent et en grande quantité, et nous retournons à Launceston avant de nous rendre dans un camping à Latrobe, quelques kilomètres au Sud de Devonport où le ferry nous attendra deux jours plus tard.
Ce petit passage en camping nous permet de faire une lessive, de faire un brin de toilette et de recharger un peu les batteries avant notre dernière journée sur l’île.
Le lendemain, dimanche, nous nous rendons à Burnie, ne pas confondre avec Bruny Island. Il s’agit de la troisième plus grande ville de Tasmanie mais on parle ici de quelques milliers d’habitants.
Un petit centre-ville complètement désert sous ce temps gris et peu agréable et malgré quelques boutiques ouvertes: oui en Australie certains magasins sont ouverts 7/7. Les employés sont un peu mieux payés le dimanche mais c’est normal d’aller faire son shopping le dimanche. Et en soit, c’est pratique et ce n’est pas une obligation, beaucoup restent fermés.
Nous nous arrêterons dans un café/restaurant en bordure de plage qui propose du poisson pané et des fruits de mer à des tarifs abordables. Ce sera aussi l’occasion pour moi de goûter une huître de Tasmanie qui, contrairement à ce qu’on m’en a dit, était excellente bien que petite.
L’après-midi nous prenons la direction de Stanley, petite ville au Nord-Ouest de la Tasmanie qui a la particularité d’être au bout d’une petite péninsule, au pied d’un énorme rocher. 70km aller, 70km retour. On s’arrête tout de même aux toilettes, l’histoire de dire qu’on est pas venus pour rien. 140km pour pisser, c’est sympa les distances en Australie.
Non, blague à part, le village était sympathique mais le temps ne nous a pas donné envie d’y rester plus que ça. La balade qui propose d’escalader le grand rocher ne nous attirait pas non plus.
On passera la nuit à Forth, sur le même terrain que lors de notre toute première nuit: sa gratuité et sa proximité avec le ferry le rendent intéressant.
Le lundi, lever à 5h30 pour un embarquement à 6h – 6h30 et départ à 9h. Moins de monde sur le ferry qu’à l’aller. On y retrouvera notre couple d’amis français Estelle et Marc que nous avions rencontrés à Sydney nos tous premiers jours et qu’on avait revu alors qu’on travaillait dans les cerises à Young.
On passera donc la journée avec eux, l’occasion d’échanger à propos de nos propres expériences. La traversée sera plus calme qu’à l’aller, Laura aura dormit une bonne partie du temps et pour ma part j’ai joué au monopoly avec nos amis.
Le soir nous dormons dans un camping au Nord-Ouest de Melbourne. Assez éloigné du centre ville, proche de l’aéroport (en témoignent les avions qui passent au-dessus de nos têtes), proche de l’autoroute qui prend la direction d’Adelaide et également proche de la ligne du train de banlieue.
Bref, plutôt intéressant. Mais l’envie de prendre une douche s’était fait ressentir toute la journée… C’est un confort auquel on a du mal à se passer.
Rien d’autre de particulier
What’s next ?
(Que se passe-t-il en suite?)
Voilà notre chapitre Tasmanie qui se referme. Beaucoup de belles expériences, quelques moments moins sympathiques mais dans l’ensemble deux semaines inoubliables.
La Tasmanie est vraiment un Etat à part. Même si l’on y retrouve beaucoup de choses déjà vues dans le reste de l’Australie, c’est à chaque fois à sa manière qu’elle nous les présente.
C’est une nature plus sauvage, plus froide, plus humide mais toujours aussi belle et intéressante à découvrir.
Nous pensons que deux semaines c’était largement suffisant. Même si nous n’avons pas absolument tout vu, nous pensons en avoir vu une grosse majorité. Pour le reste, soit nous n’avons pas pu le voir à cause des feux de forêt, soit nous imaginons que cela devait ressembler à ce qu’on a déjà vu. Et le mauvais temps en fin de séjour nous force à penser que même si nous avions été voir d’autres choses à la fin, ça n’aurait pas été vraiment beau à cause de cela.
Bien entendu nous sommes encore loin d’avoir terminé notre périple.
Dès le lendemain nous irons chez le garagiste pour qu’il s’occupe de la suspension arrière de notre van et nous irons faire le tour des centres commerciaux et éventuellement retourner en centre-ville pour trouver un téléphone à Laura.
Nous continuerons ensuite notre voyage en reprenant la route en direction d’Adelaide, ville située à 6-7 heures de route de Melbourne que j’avais pu découvrir avec ma soeur il y a 4 ans, avant que Laura ne me rejoigne. Puis nous continuerons en direction de Perth où nous devrions reprendre le travail car les bourses se vident petit à petit… et on n’a pas encore nos 88 jours de ferme requis pour le second visa…
Bref, la suite est prometteuse en découvertes. Je ne veux pas gâcher le prochain article mais si celui-ci a mis si longtemps à venir après notre retour de Tasmanie, c’est parce qu’on a pas eu tant l’occasion de s’en occuper 😉
Merci d’avoir lu tout cela, ou au moins d’avoir regardé les photos, n’hésitez pas à laisser un petit commentaire, on est toujours très contents de savoir que vous nous lisez!
A bientôt!
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Ah ! Ça d’une envie de voyager ! Merci de nous faire partager vos découvertes.
Comme toujours, à travers vos récits et photos, nous partageons votre voyage avec beaucoup d’envies. Nous attendons la suite avec impatience.
Grosses bises à tous les deux.
Nathalie
et pendant ce temps, certain bosse….
profitez au max!
et merci pour ce beau reportage de Tasmanie
biz
Michel